Lucien Meys, illustrateur
La famille Krapov a ses rituels. Le samedi matin nous descendons au Marché des Lices, nous achetons à peu de choses près les mêmes ingrédients culinaires que la semaine précédente, en suivant le même parcours à travers les étals, puis nous empruntons la rue des Innocents, la rue Saint-Louis et nous nous rendons sur le marché des libraires de la place Hoche.
(Oui, nous les restituons à la ville de Rennes, les rues que nous avons empruntées).
Je n'y cherche plus, ces temps-ci, place Hoche, que des bandes dessinées antiques ou livres d'occasion traitant du jeu d'échecs. Oui, j'en possède déjà trop et j'en fais très peu d'usage, mais bon, je suis comme ça et personne ne pourra plus me refaire.
L'autre samedi, sur un tréteau où tout était à deux euros, j'avise le Marabout flash intitulé "Je joue mieux aux échecs". Il me semble bien que cela a été le premier des livres d'échecs que j'ai possédés et je l'avais perdu dans mes déménagements. Evidemment, je l'ai racheté.
Il est rédigé par Frits Van Seters dont j'avais racheté aussi, précédemment, le "Guide Marabout des échecs" que j'avais fort apprécié à mes débuts dans ce jeu.
Dans le Marabout Flash il y a deux choses intéressantes : le chapitre IV sur les finales théoriques et... les illustrations que je m'en viens partager avec vous ce dimanche - tout à fait illégalement, c'est vrai, mais je les enlèverai si cela pose problème à quelqu'un -.
Les petits dessins qui illustrent ce petit livre sont de Lucien Meys. Je suis allé voir consulter Madame Wekeep, la sorcière, pour savoir qui était ce monsieur. Voyez comme le monde est bien fait : c'est aussi un scénariste et dessinateur de bandes dessinées qui a commis à une certaine période les aventures de Modeste et Pompon. La notice, très intéressante, est consultable ici.
On apprend que Lucien Meys a illustré les 388 volumes de la collection Marabout Flash ! Quel boulot, mais quel boulot !
On lui pardonnera - avec le temps, va tout s'en va ! - (ou pas !) cette représentation un poil macho du joueur d'échecs fumeur de pipe qui lit un livre tout en condescendant à jouer une partie contre son épouse. Certains dessins, très années 60, sont cependant vraiment très drôles.
CHERCHEZ L'ERREUR !
Soit la bande dessinée "Cobalt" de Pablo De Santis et Juan Saenz Valiente dont Télérama publie la critique, très positive, dans son numéro 3510. J'en extrais l'illustration - que j'aime beaucoup - de l'article et vous pose la question :
"Avant même que la partie d'échecs n'ait commencé, une erreur a été commise. Saurez-vous deviner laquelle ?"
P.S. A y regarder de plus près, cette première erreur en a entraîné une deuxième !
La solution est donnée en commentaires.
Un échiquier surprenant à Rennes le 14 février 2017
Avec un fou et quatre pions de plus le meneur de jeu des noirs joue et perd. Comment fait-il ?
C'est bien simple, il ne fait rien, il n'a le temps de rien faire : son drapeau est tombé, il a usé tout le temps de réflexion (30 minutes) qui lui avait été accordé au départ ! Dans ce cas de figure, c'est l'adversaire, même s'il est presque à poil, qui emporte le gain de la partie !
Mais pourquoi est-ce que j'accepte de jouer à la pendule, moi, alors que j'ai maintenant non seulement tout mon temps mais encore toute l'éternité devant moi ?
La partie d'échecs du 25 octobre 2016 (1)
Désolé, ce billet est très technophile ! Ma reprise de contact avec le jeu d'échecs s'accompagne en effet d'une curiosité maladive pour les merveilles de l'informatique. Ayant visité quelques sites échiquéens et téléchargé des parties au format "pgn" je me suis intéressé au logiciel Scid avec lequel on peut enregistrer ses parties pour les visualiser après coup(s). On peut aussi les commenter. Ca ne sert strictement à personne mais ça fait toujours plaisir d'apprendre et ce, à tout âge !
J'ai aussi voulu tester hier la publication de parties en pgn sur un site web. La solution est ici : KnightVision PGN viewer
La partie d'hier n'a rien d'exceptionnel. Elle est assez drôle parce que mon très sympathique adversaire n'a envoyé aucune de ses pièces au-delà de la ligne médiane. Du coup, devant l'enfoncement de ses lignes il me fait cadeau de deux pions, et après l'échange de dames, laisse son fou en prise.
J'ai beaucoup plus ri la semaine dernière où j'ai gagné ma partie ajournée avec le coup de pion le plus perdant de l'histoire des échecs et perdu à la pendule la partie suivante où j'avais une position gagnante (mat en trois coup assuré) récupérée après avoir résisté sur le fil à une attaque "sauvage".
Bref, j'ai encore trouvé un endroit où je m'amuse bien ! Et un nouveau gadget pour faire joujour!
P.S. Cliquez sur la flèche vers la droite sous l'échiquier ou sur les coups indiqués en gras à droite pour voir se dérouler la partie.