Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mots et images de Joe Krapov
15 décembre 2022

FÊTONS NOËLLE !

2022-12-11 - Nikon 31

Revoici la fin de l'année ! L'autre vieille baderne mythologique à barbe blanche et casaque rouge a de nouveau envahi avec sa trogne rubiconde toutes les vitrines de la ville. Les rues sont encombrées de bonnes gens qui font leur courses, entrent dans les boutiques, s'arrêtent devant les cabanes en planches blanches au pied de la grande roue et et achètent de quoi garnir la chaussette ou les chaussinettes impatientes que l'on dispose le 24 décembre en soirée devant la cheminée.

Revoici la fin de l'année ! Qu’est-ce qu'ils vont m'offrir, Emmanuel et Brigitte, ou plutôt Élisabeth reine du 1000 bornes qui pose des cartes 49.3 à toutes les séances ? Une prime en raison de la faible utilisation que je fais de mon automobile ? Une attestation de bonne conduite écologique établie d'après l'usure des semelles de mes godasses de marche ? Remballez vos offrandes, gens de la Renaissance ! Je vis sans vous et je n'ai pas attendu vos revendications de fin de l'abondance qui font suite à vos moqueries sur la décroissance pour être sage. Je rigolerai bien, voilà tout, quand vous-mêmes serez victimes de coupures d'électricité.

2022-12-11 - Nikon 52Revoici la fin de l'année ! Mes préoccupations sont plus naturelles. Aurons-nous de la neige à la Noël ? Saurai-je être sage et ne pas abuser de cette boisson pétillante qu'on produit en Champagne ? Réussirai-je à replacer ma recette d'huîtres chaudes recouverte de pâte feuilletée, spécialité culinaire que, semble-t-il, je suis le seul à apprécier dans ma famille ?

Revoici la fin de l'année ! Quelle quantité boulimique de photographies prendrai-je encore de la prestation illuminante de la société « Spectaculaires » ? Ces projections sur la façade de la mairie seront-elles encore une fois de toute beauté ? Comment sera la route pour aller à Redon ? Ma belle-sœur ramènera t elle sa clarinette ? Pourvu que non ! La cousinade réunie dans l'ancestrale demeure se lancera-t-elle, sous la véranda, dans de grandes rigolades dues à des parties de cartes endiablées ?

2022-12-11 - Nikon 51
Fêtons Noël ! Fêtons Noëlle ! C'est la fête de la dinde qu’accompagnent les châtaignes, les farces et les sauces et tant pis si l'oie blanche, celle qu'on appelle Isaure, fait la gueule dans sa toile à l'institution muséale ! "Fi des cuvées millésimées !" clame t elle. "Votre masse corporelle est déjà trop chargée ! Buvez de l'eau gazeuse ! Mangez des clémentines plutôt que des pralines !"

Fêtons Noël ! Fêtons Noëlle ! Fêtons même Sandrine Rousseau ! Virons la masculinité, la mâlitude, la virilité, la beauferie de nos pages ! Offrons-lui une plancha et de belles poésies dont les rimes seront toutes féminines où féministes !

Fêtons surtout le fait d'arriver aux vacances : pendant deux ou trois semaines, je vais vivre en toute tranquillité sans cette menace hebdomadaire d'être accusé de cruauté mentale en raison des consignes sadiques que j'amène depuis plus de vingt années maintenant dans la salle Mandoline !


Pondu le mardi 13 décembre 2022 à l'Atelier d'écriture de Villejean


d'après la consigne AEV 2223-13 ci-dessous

Publicité
Publicité
13 décembre 2022

CONSIGNE D'ÉCRITURE 2223-13 DU 13 DÉCEMBRE 2022 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

 Fêtons Noëlle !

 

Fêtons Noël, parlons de Noël et offrons des cadeaux aux tenantes de #metoo ou à Sandrine Rousseau :

- Ne parlons pas de barbecue (facile vu la froidure ambiante !) ;

- Et surtout, n’employons que des mots de genre féminin dans notre texte ! (exit le réveillon !)

2022-12-11 - Nikon 43

8 décembre 2022

LISETTE ET ANDRÉ

Cortège historique char de mineurs 1946

Arrêtez de me regarder comme un poisson rouge ! C'est vrai, je jure dans le paysage, pas seulement parce que je suis le seul à porter des lunettes mais surtout parce que j'arbore une cravate, un col blanc et un air détaché voire désolé au milieu de cette mascarade festive.

Quand on retrouvera cette photo on ne pourra pas en dire grand-chose. Je veux dire on n'aura pas beaucoup d'indices pour resituer son contexte. Le grand-père de Joe Krapov dont on reconnaît, au verso, l'écriture anguleuse et penchée à droite a simplement écrit au dos de l'image : « Cortège historique 1946 ». La photo a peut-être été prise à Carvin où Libercourt - c'est là qu'il résidait - et les deux villes n'en faisaient qu'une à l’époque. En tout cas l'architecture de la maison à l'arrière avec ses briques et ses tuiles ne fait aucun doute : on est bien dans le Nord-Pas-de-Calais.

Maintenant ce slogan « Les gueules noires font les matins radieux » on ne va pas en faire un fromage mais c'est sans doute une allusion à la « Bataille du charbon ». Quand a-t-elle eu lieu celle-là ? 1945 ? 1946 ? Au lendemain de la seconde guerre mondiale il fallait tout reconstruire, relancer l’économie. Du coup les syndicats et le Parti communiste ont remisés au placard leurs promesses du type « Ce soir c'est le grand soir ! ».

En ce temps-là, personne n'est à l'abri d'un rêve d'union sacrée. C'est le temps du Conseil national de la résistance, des ministres communistes, d'Ambroise Croizat, du général De Gaulle chef du gouvernement…

Alors qu'est-ce qui ne va pas pour moi ? Pourquoi suis-je le seul à ne pas m'étonner de ce soleil radieux dans les yeux des protagonistes, de ces « gueules noires » bien propres, bien lavés, de ces lampes astiquées comme jamais ?

Eh bien je vais vous le dire et tant pis pour l’anachronisme : c'est qu'on se croirait dans un film de Rohmer ! La petite lampiste avec son fichu à pois sur la tête, je me suis pris un de ces râteaux tout à l'heure en lui proposant de l'emmener au bal à la salle des fêtes ce soir !

AEV 2223-12 JK - Médaillon Lisette

- C'est à moi que tu causes ? a-t-elle demandé.

- Oui ! Parfois il suffit d'un ami, d'avoir un ami, pour que la vie devienne plus jolie

- Et tu veux devenir mon ami ?

- Oui !

- Même pas en rêve ! Tu as vraiment une gueule de bon élève, mais moi je préfère danser la polka avec mon copain Stanis !

- Mais ça n’engage à rien une invitation au bal ! Qu'est-ce que vous me reprochez au juste ?

- Ta tronche d’acteur intello ! Avec un peu de chance, tu l'auras ton étoile sur Hollywood ! Tu crois qu'on va y arriver, rien qu'en dansant le fox-trot, à réduire à néant nos différences de classe ? Déjà le fait que tu me vouvoies,tu vois, ça me glace !

- Mais c'est simplement du respect, de la politesse. Si vous voulez vous pouvez aussi me vouvoyer, Lisette, histoire qu'on soit sur un pied d'égalité !

AEV 2223-12 JK - Médaillon André- D'accord André ! Je vais vous dire : il faut croire aux miracles mais pas rêver de m'emmener au septième ciel. Ça ne se passera jamais comme vous l'espérez !

- Mais pourquoi ?

-Parce que, voyez-vous, je l'ai perçu tout de suite : vous avez une tête à garder vos chaussettes !

- Mais enfin... C'est pour économiser le chauffage !

- Vous savez, le temps dévore tout. A la longue on peut passer sur bien des choses mais garder ses chaussettes il n'y a pas mieux comme tue l'amour immédiat ! Allez, descendez de la plateforme  ! Vous voyez bien qu'il y a plus de place et que vous jurez dans le paysage !

***

Nous n’avons plus rien de commun, les gens du Nord et moi. A force de s'adapter à tout on finit par disparaître. Moi j'ai fait ma vie dans le Sud mais eux non plus n'existent plus ou alors très mal. En fait de matins radieux eux ou leurs enfants vivent dans un monde où l'extraction du charbon dont ils étaient si fiers est devenue un abominable crime de lèse-climat ! « Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard » chantait leur copain Louis Aragon. Et c'est vrai : apprendre à vivre demande plus qu'une vie.

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villehjean le mardi 6 décembre 2022

d'après la consigne 2223-12 ci-dessous

7 décembre 2022

CONSIGNE D'ÉCRITURE 2223-12 DU 6 DÉCEMBRE 2022 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Photos de groupes

 

Vous avez hérité d’une photo de groupe sur laquelle figure quelqu’un·e de votre famille. Dites qui c’est, resituez son contexte, faites parler un des personnages de la photo ou livrez vos propres pensées philosophiques, littéraires ou anodines en utilisant au moins deux des phrases ci-dessous extraites du jeu « C’est à moi que tu causes ? » 

La nostalgie, c’est le cinéma du pauvre. C’était mieux avant, mon cul, oui ! Si tu ouvres ton coeur à un étranger, tes secrets voyageront anonymes
Ça ne se passera jamais C’est vrai, apprendre à vivre demande plus qu’une vie
Y a plus de place ! Personne n’est à l’abri
Laisse tomber, y’a la queue aux toilettes ! On ne va pas en faire un fromage
Il suffit de trouver sa place dans la vie Personne n’est vraiment dupe
La constance, y’a que ça de vrai Tu crois qu’on va y arriver ?
Il faut croire aux miracles Vous avez une tête à garder vos chaussettes
Arrêtez de me regarder comme un poisson rouge Allez, allonge ton blase, on va pas y passer la journée
Ce soir, c’est le grand soir Vous savez, le temps dévore tout
Même pas en rêve Tu as vraiment une gueule de bon élève
A force de s’adapter à tout on finit par disparaître Avec un peu de chance, tu l’auras ton étoile sur Hollywood
Parfois il suffit d’un ami Au fond de vous, êtes-vous un marginal ?
On se croirait dans un film de Rohmer Nous n’avons plus rien en commun

 Cliquez sur les photos pour les agrandir S.V.P.

 Groupe d'élèves du Lycée de garçons du Mans en 1935-36 (recadrée)

 Groupe d'élèves d'une école privée vers 1935-36 à Saint-Brieuc

 Groupe d'élèves d'une école privée vers 1935-36

 Groupe d'enfants redonnais déguisés en Pierrot

 Groupe d'enfants redonnais à Noël

 Cortège historique char de mineurs 1946

 Groupe de collégiens 1964-65 réduite

 Groupe de collégiens 1965-65

 Groupe de danseuses du début des années 50

 Groupe de militaires à Sissonne en 1954-5

 Groupe d'inspecteurs des Impôts en 1933

 Groupe d'inspecteurs des Impôts en 1947

 

6 décembre 2022

LE SAMEDI OU LA SURPRISE DES BARBARES

Longtemps je me suis levé de bonheur. Je sautais du lit prestement, le cœur gai, content que l'on soit samedi et que ce jour installe, dans tous les rituels du séjour chez tante Léonie, un élément de désordre et de rigolade dans la famille.

Et pourtant c'était dû à un tout petit rien, au fait que Françoise, notre bonne, devait ce jour-là se rendre au marché de la ville voisine en début d'après-midi. Du coup on déjeunait une heure plus tôt. Impérativement et logiquement la matinée de chacun était raccourcie d'une heure. L’étourdi qui oubliait la particularité de ce jour-là, le dérèglement de l'horloge par rapport à celle des « barbares » - nous appelions ainsi ces fous qui se mettaient à table sur le coup de midi un samedi, chose que nous faisions nous aussi tous les autres jours de la semaine alors que le samedi chez nous c'était onze heures tout comme le lundi c’est raviolis chez les Le Quesnoy - l'oublieux du calendrier Pirelli, le distrait ou l’a côté de la plaque du décompte du temps, celui-là ou celle-là avait droit à des saillies taquines, des quolibets moqueurs, de la mise en boîte gentille :

- Eh bien, mon ami ? Vous souffrez de l'amnésie post-vendredi soir arrosée au Porto ? Avez-vous oublié qu'il faut vous raser les joues dès l’aurore et ne pas attendre la lecture du Figaro pour cela ? Maman trouvait rasoirs les articles de ce journal à l'exception de la chronique littéraire et de la revue des théâtres.

- Encore en charentaises, tante Léonie ? Vous avez des cors au pieds ou quoi ? N’oubliez pas de ranger vos fromages avant onze heures !

D’entendre tout cela Françoise dans la cuisine entrait dans des fous rires sans fin et je me précipitais dans les jupes de ma grand-mère en faisant semblant de sangloter :

- Françoise va encore faire pipi dans sa culotte !

Pendant ce temps le soleil entrait par la fenêtre ouverte et illuminait notre reproduction du « Déjeuner sur l'herbe » de Manet dont les personnages semblaient s'amuser encore plus qu'à l'habitude sauf la dame toute nue qui, comme maman, n'avait pas l'air d'apprécier le compte rendu de la pièce de Feydeau qu’on jouait la veille aux Mathurins, « Mais ne te promène donc pas toute nue ! ».

manet-le-dejeuner-sur-l-herbe-sculpture

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 29 novembre 2022

à partir de la consigne 2223-11 ci-dessous.

Publicité
Publicité
1 décembre 2022

EULALIE OU L'ART DE FLATTER LES BIZARRERIES

1

2

 

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 29 novembre 2022

d'après la consigne 2223-11 ci-dessous

30 novembre 2022

CONSIGNE D'ÉCRITURE 2223-11 DU 29 NOVEMBRE 2022 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Le Téléphone arabe

 

L’animateur distribue à chaque écrivant·e un texte dactylographié extrait de la littérature française. Pour la version en ligne, choisissez un des trois textes ci-dessous que nous appellerons Texte 0.

Il est demandé de le lire puis, sur une feuille volante, de le réécrire « à sa sauce », dans son propre style, en raccourcissant les phrases et en adoptant le plus possible le langage « relâché », celui qu’on utilise dans la vie de tous les jours. Merci d’écrire lisiblement. Ce sera le Texte 1.

On s’accorde entre 20 et 30 minutes pour faire cela. Au bout de ce délai on passe ce texte 1 à son voisin ou à sa voisine de droite qui a alors pour mission de réécrire le texte reçu dans un langage soutenu (C'est le Texte 2).

Pour la version en ligne, réécrivez votre premier texte en style soutenu sans vous référer au texte 0.

Si on peut mettre de la drôlerie dans la chose, ce sera encore mieux !

Consigne_AEV_2223_11_Le_Téléphone_arabe___Les_3_textes_de_départ_de_Marcel_Proust

 

28 novembre 2022

Les Animaux de ces dames rassemblés à Rennes le 15 novembre 2022 (1)

C'est la première fois de sa vie que la salle Mandoline, à la Maison de quartier de Villejean, ressemblait à une drôle de ménagerie ! J'avais demandé à ces dames de l'Atelier d'écriture d'amener des représentations d'animaux issues de leur  environnement immédiat, domestique ou autre. Je crois que la palme d'or du récit animalier subjugant aura été décernée à l'unanimité à la pieuvre bleue de Dominique ! On a encore beaucoup ri ce soir-là !

2022-11-15 - 285 1

2022-11-15 - 285 2

2022-11-15 - 285 3

2022-11-15 - 285 4

2022-11-15 - 285 6

Coccinelle-tirelire !

28 novembre 2022

Les Animaux de ces dames rassemblés à Rennes le 15 novembre 2022 (2)

2022-11-15 - 285 8

2022-11-15 - 285 9

2022-11-15 - 285 11

2022-11-15 - 285 12

2022-11-15 - 285 19

24 novembre 2022

COQUILLAGES ET CRUSTACÉS

41 05

AEV 2223-10 Eddy Constantine 18835388

Ça canonne carrément au club Mickey de Quiberon !

Corentin le coquin rouquin canarde les créneaux du château de Costaérès qu’a construit Nicolas qui conteste, plan en main, cette atteinte culottée au plan d'occupation des sols imaginé dans sa coucourde hier pendant la sieste à la colonie. Il y a de la castagne dans l'air ! Si ça continue Nicolas va cogner Corentin comme le fait Eddie Constantine quand il endosse au cinéma le rôle de Lemmy Caution.

Nous sommes en 1961. En bas à droite de l'image, un crabe un peu crapule et sans pinces d’or crapahute parmi les coquillages et les couteaux pour s'en aller pincer l'orteil du capitaine Haddock qui fait la sieste. Qu’y a-t-il dans la caméra ? Des images de la Castafiore ? Du Karaboudjan ? Qu’a donc capté le Kodak ? Les nuits de Calcutta ? La Casbah d’Alger ? La route qui cahote quand on part d'une escale à Calais pour rejoindre le Kremlin-Bicêtre en autocar ?

Ce sont les inconnues de cette image. Nous, aujourd’hui, nous connaissons le contexte : c'est l'époque où commence, à Cap Canaveral et Baïkonour la conquête du cosmos. Capitalistes et communistes sont en guerre larvée, dite « froide ». Il y a des histoires de missiles à Cuba, une baie des Cochons, plus comiquement au cinéma les calotins de Don Camillo qui se confrontent aux cocos de Peppone.

AEV 2223-10 Vive le Québec libreIl y a le commandant Cousteau avec sa Calypso et son bonnet rouge qui commande au monde de faire silence mais va-t’en faire taire, toi, les requins de la finance ! C'est encore l'époque où le Vatican est constipé, où « Qui vous savez » n’a pas encore clamé « Vive le Québec libre ! » ni échappé à l’attentat du Petit-Clamart.

On roule en quatre chevaux, en Dauphine Renault, en Simca P60, on rêve de coupés, de cabriolets, de Cadillac aux calandre chromées et de Côte d’azur tout en emplissant le coffre et la galerie sur le toit de sacs et de valises pour aller profiter de ses congés payés en plantant sa tente au camping du Halloy à Berck-Plage (Pas-de-Calais).

Sur la couverture du pique-nique, Caroline et Colin boivent du Coca-Cola tandis que Papa, par-dessus le camembert, s’abreuve de Côtes-du-Rhône, insoucieux de l’alcootest qui ne verra le jour qu’en 1965.

AEV 2223-10 La Belle AméricaineAu cinéma, Liz Taylor n’a pas encore campé Cléopâtre, le cave se rebiffe, on suit Cléo de 5 à 7, on entend tonner les Canons de Navarone, Gary Cooper casse sa pipe le 13 mai, les Branquignols triomphent dans « La Belle Américaine ».

Les Branquignols triomphent ! Quelle différence entre 1961 et 2022 ? Aucune ! Ou, sinon, 61 ou 62 ans !

Qu'avons-nous connu ? Qu'avons nous conquis ? Le droit de jouer l'été à Robinson Crusoé sous les cocotiers ? La pilule plutôt que la capote ? L'envie de contempler un football collectif sous le climat caniculaire mais climatisé du Qatar ? La courante ? La colique ? La coqueluche ? La covid 19 ?

Qui peut-on encore appeler « camarade », aujourd’hui ?

Concrètement et personnellement je me concède le droit de ne pas répondre à ces questions, de poser mon crayon et de chercher dans cette image « vintage » les quinze différences entre l'image du haut et celle du bas.

P.S.
- Pourquoi n’ai-je trouvé que 11 des 15 différences ?
- Parce que, bien que né en 1989, ton unique neurone a quand même pris une part de ces 61 années dans les dents, Joe Krapov !
- OK, la prochaine fois j’amène des coloriages. J’essaierai de ne pas dépasser !

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 22 novembre 2022

d'après la consigne AEV 2223-10 ci-dessous

Publicité
Publicité
Mots et images de Joe Krapov
Publicité
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 787 878
Archives
Newsletter
Publicité