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Mots et images de Joe Krapov
1 décembre 2017

Une photo de groupe de 1928 ou 1929

IV 10 Avec les Cottereaux et les Lesacher
- Venez les filles, on va s'incruster dans la photo du petit Petr !
- Ce qui est dommage c'est qu'on ne se verra jamais !
- Si, si ! En 2017 elle sera sur Internet !
- 2017 ? Je ne te dis pas l'âge qu'on aura ! Canonique !
- Qui sait ? Tu seras peut-être la doyenne des Français !

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28 novembre 2017

Le plus cher de mes trésors

170915 Nikon 003

Ce trésor-là n'a pas de prix. C'est une oeuvre de Mademoiselle Zell. J'aime à penser que si je viens à bout un jour de "99 dragons : exercices de style" elle en constituera la couverture. Pour l'instant ce tableau m'inspire le dialogue suivant :

LES PARENTS - Cet enfant est inquiétant : il n'arrête pas d'écrire !
LE DRAGON - Vas-y, Joe Krapov, écris m'en encore une autre !

11 octobre 2017

LE GRIMOIRE : UN CONTE DE CLAUDE SEIGNOLLE

Le grimoire (Claude Seignolle ; adapté par Maïck la conteuse et Joe Krapov)

171011 265 055

Artaud Rimbur. Quel bras cassé, cet Artaud Rimbur ! On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans et il a dix-sept ans. Il n’a rien fichu à l’école, est devenu un voyou mou du genou et surtout ce qu’on appelle un monte-en-l’air, un cambrioleur à la petite semaine. Il a remarqué que depuis plusieurs jours le père Verlaine, le rebouteux du village, part de bon matin et revient tard le soir. Il se dit qu’il pourrait peut-être faire un tour dans sa maison. Un rebouteux, moitié sorcier, moitié médecin, doit bien avoir quelque chose à barboter. Quelques billets ou pièces soigneusement cachés ou bien quelque bon jambon ! Mais bon, c’est la maison d’un demi-sorcier quand même ! C’est casse-pied d’avoir la trouille comme ça mais après bien des hésitations il se lance.

C’est trop facile, la maison est restée ouverte ! On y entre les doigts dans le nez ! Artaud Rimbur n’est pas trop rassuré mais après avoir fait le tour de la maison, soulevé quelques draps et quelques couvercles de coffres, il ne trouve rien d’extraordinaire et finalement il n’y a rien à dérober. Déçu mais quand même soulagé il va repartir, les mains vides, les bras ballants… Quand son regard est attiré vers un tiroir entrouvert. Là, coincé dans l’ouverture, une épaisseur de papier dépasse… c’est un gros cahier. Il hésite, le tire à lui et sort précipitamment comme s’il craignait que la voix de son propriétaire ne lui ordonne de le remettre en place. Il s’éloigne au plus vite, prend le chemin du bois derrière la maison et finalement s’arrête en plein soleil à l’abri d’un talus. Il s’assoit, se laissant inonder de clarté, comme rassuré par la lumière qui le mettrait à l’abri de la noirceur de la maison.

Ca lui fait une belle jambe d’avoir volé ce livre : Artaud Rimbur sait à peine lire ! Il l’ouvre quand même, parvient lentement à retrouver le sens des lettres tracées sur la couverture : G R I … Gri M O I moi… R E  re ! Grimoire ! Grimoire des S O R… sorciers !

Là il a une brutale suée. Un quart de seconde il pense prendre ses jambes à son cou, jeter ce cahier ensorcelé et fuir au plus vite ! Mais une irrésistible envie de connaitre le contenu des magies du père Verlaine le pousse à aller plus loin. Il tourne les pages, chacune d’elles est couverte de tout petits caractères tassés… Il y a là de quoi devenir maître du pays tout entier !

Ici le moyen pour annihiler le venin des serpents, comment écarter les loups, guérir les maux de ventre, sécher les verrues, redresser les torticolis.

Là, comment avoir de bonnes récoltes par tous les temps où comment détruire celles du voisin !

Là, pour rendre inoffensif votre pire ennemi ; là, le secret pour tout savoir !!!

Bouleversé, mais impatient, Artaud Rimbur continue à lire :

"Pour devenir voyant : Au bout de 7 jours les vers qui se sont formés dans le derrière du crâne d’un cadavre se changent en mouches, lesquelles 7 jours après deviennent des dragons dont la morsure est mortelle. Si on en prend un et qu’on le fasse cuire dans l’huile et qu’on forme une chandelle ayant pour mèche un morceau de suaire, dès qu’on l’allumera dans une lampe d’étain, aura lieu l’apparition du spectre de Baudelaire. Si vous avez le courage de le regarder en face il vous dira l’avenir. Pour le chasser il faut se frotter le visage avec du sang de femme…." 

171011 Nikon 068

 Ah la, la ! Jamais il n’aurait cru à tant d’horreur ! Complètement chamboulé, il tourne plusieurs pages sans les lire, et, son regard bute soudain en bas d’une page, sur des lettres majuscules tracées à l’encre rouge : TOURNE ENCORE SI TU ES ASSEZ COURAGEUX !

La phrase le frappe entre les deux yeux, les jambes lui manquent mais il aspire une grande goulée d’air et soulève lentement la page, n’osant pas l’ouvrir d’un coup.. des fois que … Mais la page tournée, il ne voit que la répétition de la précédente mise en garde : TOURNE ENCORE…

Cette fois, sans hésiter il tourne la page… Rien … Plus de menace… OUF ! il vient de traverser l’endroit dangereux du livre des sorciers… et il ne lui est rien arrivé !

D’un geste machinal, il se tâte la nuque, le ventre, les bras. Ah ça il vient de braver le pire ! S’il avait dû mourir pour sa curiosité ce serait déjà fait, non ?

Alors serrant contre lui le grimoire qu’il vient de vaincre, assuré de pouvoir braver la colère du père Verlaine il crie comme pour braver les cieux ou les dieux :

- Ah ! Ah ! Père Verlaine ! Tu ne peux plus rien contre moi ! Je t’ai coupé l’herbe sous le pied ! Je ne suis plus un bras cassé, comme tu disais ! Maintenant c’est toi qui es amputé de ta science, tu n’auras plus la béquille de ton grimoire pour te soutenir ! ».

Et Artaud Rimbur, complètement revigoré, se lève pour rentrer chez lui pedibus gambis. Mais il chancelle et se rassied sur le talus car il vient de constater que son corps est lui aussi, amputé ! Amputé de la jambe droite ! Plus de mollet pour le mou du genou !

La conteuse marque un temps pour que les gens imaginent l’horreur puis dit, avec un ricanement sardonique :

Alors, braves gens ? Il est-t-y pas moignon, ce conte-là ?

 

N.B. Le nom du personnage, Artaud Rimbur, est emprunté à Jean-Pierre Verheggen qu'on ne remerciera jamais assez pour sa Belgitude assumée !

1 avril 2017

PAS DE ÇA, LISETTE ! (5)

Je poursuis ce jour la publication des couvertures de Lisette qui m'ont tapé dans l'oeil.
L'année 1970 est complète du n° 1 au n° 41.
 

Lisette 70 couv n° 01

Lisette 70 couv n° 02

Le petit oiseau va sortir !

Lisette 70 couv n° 04

Chauds, les marrons !

Lisette 70 couv n° 06

1 avril 2017

PAS DE ÇA, LISETTE ! (6)

Lisette 70 couv n° 08

La java des hommes-grenouilles !

Lisette 70 couv n° 09
En route pour les étoiles !

Lisette 70 couv n° 10

Magnifique, ce chat blanc !

Lisette 70 couv n° 12

Et splendide cette Japonaise !

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1 avril 2017

PAS DE ÇA, LISETTE ! (7)

Lisette 70 couv n° 15

Lisette 70 couv n° 21

Lisette 70 couv n° 22

Lisette 70 couv n° 23

Les offrir à une femme enceinte ?
(J'adore les clichés ! )
(et les rousses à lunettes)
(et ces graphismes surannés mais charmants)

1 avril 2017

PAS DE ÇA, LISETTE ! (8)

Lisette 70 couv n° 24

Lisette 70 couv n° 25

Lisette 70 couv n° 26

Lisette 70 couv n° 27


Le cinéma des Krapov

On est fans d'Aki Kaurismaki, découvert par nous il n'y a pas très longtemps (après "Le Havre", je pense, et donc, quand même, en 2011). On est donc allés voir "L'autre côté de l'espoir". C'est bien, ça fait du bien. Même si on serre les fesses un peu tout le long du film. Mais cette musique, ces plans, cet humour nordique, cette humanité... C'est unique ! 

30 mars 2017

PAS DE ÇA, LISETTE ! (1)

On ne s'en sortira jamais !

On ne s'en sortira jamais de la chanson de Souchon, "Foule sentimentale" : "Oh la la ! On nous fait croire /Que le bonheur c'est d'avoir".

Et pourtant, je résiste ! Je n'achète plus de livres, de disques, de dévédés, de revues... Mieux, je numérise des vieux papiers et je fais du tri dans mes bouquins et mes vinyles pour m'en débarrasser et faire de la place.

Mais  on ne s'en sortira jamais !

On ne s'en sortira jamais du tonneau des Danaïdes. Pendant ce temps-là Marina Bourgeoizovna fait la même chose chez ses parents. Chez ces Bretons typiques, l'accumulation est un rien ancestrale : leur âge, allez savoir pourquoi, est plus élevé que le nôtre, la maison est plus grande et le principe, de longue date,  est que "On garde ça, on ne sait jamais, ça peut toujours servir !"

Et donc ce qui devait arriver pour qu'on ne s'en sorte jamais arrive. De son dernier voyage elle nous a ramené deux années presque complètes du journal "Lisette" qu'elle lisait quand elle était gamine ! Et qui c'est l'idiot, qui a entrepris d'en scanner les couvertures, les jeux et autres publicités surannées avant que le lot ne s'envole pour quelques euros dans une braderie en septembre ? Ben oui, vous avez deviné, c'est Joe Krapov !

Je l'avais pourtant bien dit : "Pas de ça, Lisette !"

Ci-dessous, un choix des couvertures de l'année 1969.

Lisette 69 11

Annie aime les sucettes ?

Lisette 69 15
L'Odile de Ricet Barrier ?

Lisette 69 18

 Line et Lahn à Ploumanac'h ?

Lisette 69 21

30 mars 2017

PAS DE ÇA, LISETTE ! (2)

Lisette 69 24

Lisette 69 29
Michanel Stroganoff ?

Lisette 69 33

Lisette 69 35

La révélation d'Ar Furlukin :
"Quand je serai grand, je peindrai des radis !
Et même, je sculpterai un radis géant !"

30 mars 2017

PAS DE ÇA, LISETTE ! (3)

Lisette 69 40

Docteur Renaud, Mister Renard ?

Lisette 69 43

Gaffe, les filles ! David Hamilton n'est pas loin !

Lisette 69 45

Toi aussi, tu croules sous le papier ?

Lisette 69 46

Punie-cagibi ?

J'ai bien évidemment consulté Madame Wikipe à propos de cette revue. Elle m'a renvoyée sur le blog d'une collectionneuse, Rayondesoleil, où l'on trouve des extraits du journal Lisette. Amies nostalgiques de passage il y a même là-bas de la matière pour votre liseuse : le roman illustré "La maison qui louche "!

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