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Mots et images de Joe Krapov
19 septembre 2018

De Gernelle à Rumel : randonnée ardennaise du 15 juillet 2017 (1)

15 juillet 2017

On n’a aucune honte à avouer qu’on s’est perdus entre Gernelle et Rumel (Ardennes).

D’abord le sentier de randonnée n’était pas balisé. D’abord la salle des fêtes n’était pas fléchée. D’abord c’est la rue du Château qu’il fallait prendre à gauche de l’école avant d’arriver dans la rue des Wèbes.

Est-ce que la chef de l’expédition, une dénommée Marina B., ne se serait pas crue arrivée trop tôt à ce qui était décrit sur le plan comme l’orée de la forêt ? A quoi reconnaît-on une plantation de bouleaux sur la droite ?

Quel verbe manque-t-il dans l’énoncé suivant de Mme Visorando : «Arrivée à l’orée du bois … et suivre le chemin jusqu’au premier passage à gauche vers l’intérieur du bois qu’on suit.»

OK, mais que faire à la bifurcation suivante ? A droite le sentier est barré par deux grosses pierres qui interdisent l’accès à une pâture. A gauche on entre dans une interminable forêt de pins qui s’éloigne du ruisseau appelé « L’Infernal ». On a fait demi-tour. A-t-on idée de randonner le long d’un ruisseau qui porte un tel nom !

En vertu du principe selon lequel «Je est un autre» je soupçonne fort le gars qui a fait du trafic d’armes en Abyssinie d’être quelqu’un d’autre que Rimbaud. Le vrai Rimbaud, à mon humble avis, continue de tourner entre Gernelle et Rumel où il s’est égaré alors qu’il était parti à la recherche de l’Infernal, ivre comme un bateau transportant des bocks et de limonade !

Qu’est-ce qu’on a rigolé quand même sur le chemin du retour à nous imaginer écrivant une lettre à monsieur Boris, le maire et président de la communauté d’agglomérations de «Charleville mais hier» ! Précisons qu’il vient de faire voter la délégation au privé du camping municipal.

 

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19 septembre 2018

De Gernelle à Rumel : randonnée ardennaise du 15 juillet 2017 (2)

Cher Monsieur

Mais il était parfait, ce camping !

D’abord, sur Internet il est le seul qui ne réclame pas qu’on lui verse des arrhes le jour où on réserve un emplacement pour une tente, deux Krapov et un branchement électrique.

C’est tellement rare de nos jours de se pointer avec une simple confirmation de réservation envoyée par mèl qu’on est vraiment très content, en arrivant en voiture dans Charleville-Mézières de constater que ce camping existe réellement et surtout qu’il est superbement fléché.

Nous y avons reçu un très bon accueil et j’aurais même pu, je crois, si je l’avais demandé, ne porter règlement de notre séjour que la veille de notre départ. Je ne sais si vous voyagez beaucoup en dehors du secteur carolomacérien mais c’est un état de fait très rare désormais. Partout ailleurs, on vous fait payer à l’arrivée maintenant et tant pis pour votre pomme si on vous téléphone que vous avez laissé le robinet de votre baignoire ouvert, que ça déborde chez le voisin du dessous, que votre écurie est en flammes, que votre oncle le marquis de Venturette s’est suicidé, que, si vous voulez héritez d’un tant soit peu de restes non calcinés de ses biens, il vous faut assister aux obsèques, à l’ouverture du testament chez Maître Raimbaux, le tant à telle heure, bref s’il vous arrive un nain sur un pont d’érable comme on dit au Québec.

Qui plus est, Mme Bourgeoizovna, mon épouse, électrice écologiste de longue date et donc devenue denrée rare en ces temps de macronisme galopant, tient à vous féliciter d’avoir mis en place dans votre aimable contrée un système de tri sélectif des déchets en vue du recyclage des papiers, des pots de yaourt, du PS, de l’UMP-UDR-RPR-LR, du verre, des bouteilles de « Cuvée Rimbaud » et des proses de baveur à la poupe. Elle vous félicite mais regrette bien d’avoir mis trois jours à localiser dans le camping l’endroit où déposer son sac gris et son sac jaune !

On ne prévient pas non plus les campeurs qui souhaitent s’adonner aux joies rimbaldo-verlainiennes de la séparation des déchets que votre administration n’a pas mis en place de containers distinctifs pour les sacs gris et les sacs jaunes. « Le tri des sacs sera ffectué après le hold-up du train postal » comme disait Pierre Dac à la radio de Londres dans les années quarante.

Ca aurait été bien aussi de mettre des porte-manteaux dans les cabines des douches des dames mais je peux témoigner qu’il y en avait dans celles des hommes. Je ne vous fais donc pas remonter cette doléance-là, ça me permet de me montrer un peu macho dans ce pays où des gamins de quinze ans viennent tourner autour du camping en clamant en boucle « On va casser du pédé ! On va casser du pédé ! ». 

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19 septembre 2018

De Gernelle à Rumel : randonnée ardennaise du 15 juillet 2017 (3)

Vous vous êtes plaint publiquement, Monsieur le maire, dans les colonnes du journal «L’Ardennais» que votre camping était «peu fréquenté alors qu’il est idéalement situé». C’est à moitié vrai. Je me permettrai pour ma part de lui attribuer l’épithète de «camping de passage». Nous subodorons, à force de contempler le paysage du Mont Olympe lorsque nous ne sommes pas sur les traces de Rimbaud à Charleville, du cheval Bayart à Monthermé ou sur celle d’une balise indiquant le chemin à suivre pour accomplir la boucle entre Gernelle et Rumel, que de nombreux camping-caristes hollandais ou belges viennent s’y installer pour une nuit et repartent le matin suivant. En direction du Harrar ? Ou d’un hôpital de Marseille pour s’y faire greffer une jambe ? Bref y’a du monde mais il ne reste pas longtemps.

Finalement, c’est peut-être mieux pour vous. Ces gens-là sont contents de se poser là, ils s’en vont vers le Sud, reviendront dans quinze jours à peine plus bronzés et puis ils vous oublieront jusqu’à l’année prochaine.

Alors que les Rimbaldiens pur jus osent planter une tente pour sept nuits et n’hésitent pas à vous écrire des bêtises à propos de la fréquentation trop forte… des alentours du camping municipal. Car à cet endroit de Charleville, le banc qui se trouve au bout de la passerelle et surtout les sous-bois du mont Olympe doivent posséder un charme suffisamment inouï – comme on dit maintenant chez TGV – pour que de jeunes kékés à forte voix viennent y brailler toutes les nuits jusqu’à une heure du matin. Et même jusqu’à six le jour du 14 juillet après l’extinction du feu d’artifice et l’arrêt du bal – mais était-ce bien un bal ? – à 4 h 59. Ben oui, le barouf empêche les campeurs de dormir alors du coup ils regardent l’heure.

Oui, je sais, ce n’est pas du tapage nocturne, c’est du folklore ardennais. C’est bien pourquoi je ne vous demande pas de contrôler ces jeunes Arthur pour vérifier s’ils brûlent ou non le dur. Déjà que votre voisin de Montcy-Notre-Dame va mettre des caméras de surveillance partout dans sa ville pour éviter que ces jeunes marionnettes continuent à faire les guignols, je ne vais certainement pas vous suggérer de faire pareil que chez Orwell : on n’est plus en 1984, tout de même !

 

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19 septembre 2018

De Gernelle à Rumel : randonnée ardennaise du 15 juillet 2017 (4)

Il nous reste juste deux suggestions minimes à vous faire si vous souhaitez que les campeurs aient envie de revenir dans votre aimable région.

1) Depuis la toute première fois où j’ai ouï cette chanson du « Clair de lune à Maubeuge », j’avais toujours rêvé de « faire une croisière sur la Meuse ». Je m’étais renseigné sur cette possibilité depuis mon domicile et j’avais retenu que celle-ci partait de Monthermé. Alors ce serait bien qu’à l’Office de tourisme on puisse distribuer un dépliant correct qui indiquât les heures de départ de la croisière, à savoir 10 h 30, 14 h 30 et 16 h 30 et qu’il signalât la possibilité d’effectuer ce voyage idyllique même le 14 juillet. N’engueulez pas votre employée : elle a appelé pour nous le croisiériste. C’est juste le dépliant de ce dernier qui est incomplet de ces éléments.

2) Sur bien des circuits de randonnée pédestre dont nous avions relevé et imprimé le tracé sur le site de Madame Visorando, nous avons constaté une absence de balisage que nous avons estimée fort préjudiciable à l’exercice de cette activité pourtant très bonne pour la santé. C’en fut au point que lors d’un égarement dans la forêt entre Gernelle et Rumel nous avons rencontré en ce lieu sauvage un très vieil ermite qui dit s’appeler Jean-Arthur Nicolas Raimbault et prétend s’être perdu ici en 1874. Il nous a demandé de vous avertir que tout ce qui peut s’écrire à son propos concerne forcément un autre lui-même.

A part cela, les trois musées de votre ville sont très bien, la bière locale est bonne, la carbonade flamande de l’auberge belge de la rue du Moulin mérite bien plus que trois étoiles et nous, nous sommes repartis ravis de savoir désormais pourquoi Rimbaud avait quitté Charleville !

Dommage que le camping soit complet pendant le Festival de la Marionnette parce que, malgré tout le mal que j’ai pu en dire ci-dessus, j’y serais bien revenu ! Le moins que je puisse dire pour finir, c’est que votre ville est très inspirante !

Recevez, Monsieur le maire, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

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4 septembre 2018

"Faire son Vivian Maier" à Strasbourg le 7 mai 2018 (1)

Faire son Vivian Maier ou son Kad Peskaour, c'est photographier les gens dans la rue, capter des pépites de vie plus ou moins drôles, plus ou moins désolantes, n'émettre pas de jugement et rester témoin anonyme.

Je m'adonne parfois à cette pratique de la photo volée. Pas facile avec un appareil reflex à viseur, comme ici.

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4 septembre 2018

"Faire son Vivian Maier" à Strasbourg le 7 mai 2018 (2)

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L'Angoisse du gardien de but au moment du penalty

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4 septembre 2018

"Faire son Vivian Maier" à Strasbourg le 7 mai 2018 (3)

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4 septembre 2018

"Faire son Vivian Maier" à Strasbourg le 7 mai 2018 (4)

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Dans la même veine, nous avons regardé hier soir le cinquième dévédé du coffret Pierre Etaix, "Pays de cocagne". 

29 août 2018

Une journée de balade au Mans (Sarthe) le 10 juillet 2018 (5)

En arrivant dans la partie du vieux Mans proche de la cathédrale, on ne reconnaît plus rien mais c'est normal : on est en train de mettre en place un tournage cinématographique ! Voilà ce que c'est de voyager dans le temps à larecherche des ses années 80-90 : on a vite fait de se retrouver en 1962 !

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Ne croyez pas que j'aie quelque chose contre l'année 1962. Bien au contraire je lui dois mes bonheurs cinéphiliques du moment. En effet j'ai fini par emprunter à la Bibliothèque des Champs libres le coffret de cinq dévédés contenant l'oeuvre filmé de Pierre Etaix. Comment ai-je pu passer tant de temps en ignorant ces chefs d'oeuvres d'humanité, de poésie et de drôlerie que sont "Yoyo" et "Le Soupirant" ?

 

29 août 2018

Une journée de balade au Mans (Sarthe) le 10 juillet 2018 (6)

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Du coup on ne sait pas si c'est une enseigne de cinéma ou une vraie !

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