JOUR SANS
JOUR SANS
La ruelle couverte, sur le terrain en pente,
Serpente
Vers les maisons de briques.
Les ouvertures bleues se sont fait porter pâles
Ecrasées par la lumière blanche
D’un ciel forcément sans nuages.
Labyrinthe d’ « Un soir un train »
On ne sait pas la langue qui est parlée ici
Mais nul ne vous dira où est votre chemin
Car c’est un jour sans rien
Les femmes des tableaux ont des yeux noirs immenses
Leurs lits servent de bancs sur les quais de la gare
Leur nudité vous réfrigère et jamais elles ne sourient
A Monsieur Paul Delvaux.
Pourtant, comme on les aime !
Et comme on les préfère, malgré leur tronc de bois,
Aux sinistres squelettes
Qui se gaussent dans l’ombre !
Trois accordéoneux entament une la scottish dont le titre est « Pasopvoordetrap »
Cela voudrait-il dire « Attention à la marche »
Ou bien y a-t-il un piège ?
Le groupe s’appelle Tref
Et les éditons Aléa.
A voir la ruelle inviter
Aux pérégrinations sans fin,
Faut-il se souvenir de Bruges ?
Faut-il écrire automatique ou ne rien faire
Les jours sans ?
De toute façon, c’est trop tard
J’ai déjà signé mon méfait
Et maintenant, vers le sommeil,
Sur les traces de Simenon
Je prends la fuite de M. Monde !
Ecrit en commentaire sur le blog d'Adrienne à partir de la photo du haut de la page
P.S. Si dans ce labyrinthe d'impressions vous avez besoin d'un fil rouge, empruntez celui de Johanne Humblet !
(La musique de Tref inspire bien des voyages !)