Insomnie à 4 heures 30. Ciel gris, vent et petite pluie au réveil. Voici deux perles pondues cette nuit :
- Toutes ses maîtresses vous le diront : depuis qu'il a décidé de porter une barbe de trois jours Michel Piccoli.
- Une rencontre au sommet ! C'est l'impression que tout le monde ressentait lorsqu'il ou elle était présenté(e) à Anna Purna.
Sinon il y a aussi l'idée de faire un recueil de petites phrases de ce genre et de l'intituler : "Placid et Muzo font de la littérature". Il vaudrait mieux d'ailleurs rebaptiser ces personnages Plasside et Museau ou même Cidpla et Zomu.
Plan fixe sur le visage d'un vieillard placide, barbu, très ridé. Zoom arrière très lent. On découvre qu'il est attablé dans une cuisine hyper-moderne devant un bol de café au lait avec tout le nécessaire et même le superflu pour un bon petit-déjeuner. Il trempe sa tartine dans le bol, mange ses bouchées lentement, régulièrement, calmement. Puis il boit son bol et le repose.
Enfin il émet un rot très sonore.
On voit alors des images de volcans en éruption, de tsunamis, de tremblements de terre, d'émeutes, les tours jumelles qui s'effondrent le 11 septembre etc.
Retour dans la cuisine. Le vieil homme regarde la caméra, l'air désolé et dit :
- Pardon !
Panneau Fin (ou The End si on envisage de présenter le court-métrage à l'international).
Générique : avec Dieu dans le rôle de Dieu.
P.S. du 16-08 :
Désolé si ce scénario semble relever de l'anticléricalisme le plus primaire ou pire encore. Tant qu'à faire, j'en rajoute dans l'autre sens - si on peut dire - : Quelqu'un(e) osera-t-il donner corps à cette envie de détournement qui me titille ces jours-ci : écrire un timbre sur l'air de "Itsi bitsi petit bikini" dans lequel on entendrait "Elle avait peur de montrer quoi ? Son petit itsi bitsi tini ouini tout petit petit burkini qu'elle mettait pour la première fois". Je ne suis d'ailleurs pas le seul à avoir eu cette idée : Hervé Karleskind l'a eue aussi.
J'aime beaucoup cette photo car la mer peut y être vue comme le ciel et les rochers du contrebas comme des montagnes !
Nous sommes allés chercher ce matin à Barneville-plage le "Télérama" et le "Canard enchaîné" de la semaine. Dans la maison de la presse j'ai accompli ma B.A. du jour J'ai remis à l'endroit, couverture visible donc, les deux exemplaires de Charlie Hebdo qui étaient exposés sans qu'on en voie le titre, côté quatrième de couverture. Certainement du fait d'un hasard malencontreux. La couverture n'avait rien de bête ni de méchant de toute façon.
- Jamais vu des campeurs à l'ancienne, le chat du mobil-home ?
Le dévédé enthousiasmant du jour
Vous imaginez une esthétique à la Plonk et Replonk, des personnages à la Tati, des décors à la Hooper, dignes de la Tchécoslovaquie des années 50, une caméra statique de bout en bout, des saynètes surréalistes avec des personnages récurrents, une ritournelle pleine de pizzicatis... Vous pensez que vous avez trouvé plus décoiffant encore que les films de Kaurismaki et donc vous restez sur le cul, complètement ailleurs mais admiratif. "Je suis content de savoir que vous allez bien !"
Cela s'appelle "Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence". C'est un film suédois de Roy Andersson.
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.