C'est à cela que ça sert les greniers, les bibliothécaires, les archivistes et les enregistreurs fous.

Mon neveu m'a réclamé cette chanson écrite par son père, mon frère donc, il y a longtemps, après que j'ai eu quitté le groupe de rock que nous avions formé avec deux musiciens d'origine polonaise. 

« Je mourrai peut-être demain / Salut les copains ! » disaient les paroles.

On aurait dû la jouer à son enterrement plutôt que la version du "Hallelujah" de Leonard Cohen par un orchestre à la André Rieu.

J’ai retrouvé ce morceau sur mon disque dur externe de musique déjà numérisée mais je suis quand même monté au grenier. J’en ai redescendu trois caisses pleines de cassettes de toutes marques, de toutes couleurs. J'ai tout réécouté rapidement, recopié les indications de date ou de lieu. J’ai tapé tout ça sur l’ordinateur et sorti des étiquettes que j'ai mises sur la tranche des boîtiers.

Je ne sais pas si vous imaginez mais une pratique musicale hebdomadaire qui s'étend de 1972 à 1983, ça laisse des traces !

Du coup, pour être exhaustif, j'ai sorti le petit coffret rouge en forme de livre dans lequel se trouvent 8 ou 9 cassettes de cette période. Celles-ci avaient déjà reçu un titre : « Ramdam à la cave » « Ça déménage au garage » « Ça rigole chez Marie-Paule ».

J'ai numérisé celle-là qui est beaucoup plus folk que le reste et maintenant je suis bien embêté. Est-ce que c'est moi qui joue la suite d'accords la mineur sol fa mi en boucle et mon frère qui joue les quatre notes descendantes de la partie de basse ou est-ce l’inverse ? Pendant ce temps-là Boulibif blues – tu parles d’un nom d’artiste, Marie-Paule ! - chante un blues parlé avec un drôle d'accent mi-anglais mi-québécois, une chanson qui dit « Je connais le travail et le travail me connaît parce que j’ai eu eu du boulot pour sortir du ventre de ma mère. J'ai boulonné en grandissant, j'ai grandi en boulonnant". Ça ressemble au « Blues de la poisse » de Roger Mason ou à « Dommage » de Graeme Allwright.

Qui a bien pu pondre cela ? Mystère ! Impossible de récupérer les paroles sur Internet ! Je vais devoir les recopier pour que le web en ait une trace et pour que cela figure au patrimoine et surtout au matrimoine immatériel de l'humanité !

 P.S. Voilà ! C'est le "Blues du boulot" de Steve Waring. Je l'ai trouvé en tapant "Blues du boulot" chez M. Google.

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 12 septembre 2023

d'après la consigneAEV 2324-01 ci-dessous