RÉVEILLON(S)-NOUS, VOYONS ! JOYEUX NOËL QUAND MÊME !
Vive le boudin blanc, le foie gras, le champagne,
Le gros tas de paquets comme un mât de Cocagne !
Vivent les serpentins, les cotillons idiots
Et, au pied du sapin, l’amas de croquenots !
Vive le gros barbu, son coffre sur le dos
Débordant de jouets pour les petits enfants !
Vivent tous ces lutins emballeurs de cadeaux
Et les rennes chargés de l’acheminement !
Hourra pour le caviar, le saumon, le chapon,
Les vins fins, les flacons ! Bravo pour le sapin,
Pour le couvert dressé, le faste du salon
Qui se trouve surpris de faire aussi « rupin ».
Louangeons ces migrants d’il y a deux mille ans
Et cet accouchement entre l’âne et le bœuf
Un soir que l’hôpital manquait un peu d’allant
Mais c’est mieux maintenant ! Basta ! Au gui l’an neuf !
Dommage que leur gamin n’ait pas fait de vieux os !
C’est quand même grâce à lui qu’on se remplit la panse
Qu’on se goberge à bloc, qu’on écoute Tino,
Qu’à tire-larigot on s’embrasse et on danse !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 747 d'après cette consigne : dodécasyllabes