Il y a grand monde au cabaret
Pour présenter ses meilleurs vœux
Aux jeunes mariés très heureux.
C’est ici qu’on cherche fortune
Lorsque la lune est plus sereine ;
Aristide a trouvé la sienne !
Elle est jolie, s’appelle Blanche
Et la semaine et le dimanche
Elle rend la vie plus amène.
De ce bouge un peu dégueulasse
La gamine a fait un palace
Et l’enrichit de ses chansons.
On n’reconnaît plus l’Aristide :
Le Bruant devenu timide
Est tout aux soins de sa poupée.
Elle a fleuri d’amour en cage
«Le Chat noir» et tous ses parages :
Les fleurs embaument le quartier.
Le chat, sur l’enseigne, est inquiet :
Voilà le petit canari
Qui parle de quitter Paris !
Se pourrait-il que d’aventure
On transborde en sous-préfecture
Son populaire paradis ?
Il sait qu’il y mourrait d’ennui
Alors, patiemment, il attend
Que dans la nuit noire monte un chant
Du genre, forcément alléchant
Pour son museau, :
« Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux... ».
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean du mardi 11 janvier 2022
à partir de la consigne 2122-15 ci-dessous
Voilà un billet qui ne portera pas malheur si l'on prend la précaution de mettre dans sa poche un crucifix et quelques gousses d'ail...
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