Au pays des matins qui se lèvent à l’envers
Monsieur de Monquartier fait émerger un œil
Du pantalon de pyjama dont il est coiffé
Le soleil illumine
Du plus haut point du ciel
Le moulin de Madame.
Celle-ci, au miroir,
Défait la farderie
Dont elle s’était parée pour égayer la nuit.
Au pays des matins qui se lèvent à l’envers
Monsieur de Monquartier va vider bistouquette
Au Ruisson bernigouet.
L’écluse de Monportail
S’ouvre et laisse passer
Les sables de plaisance.
Le peu des jours s’en vient :
Il faudra aujourd’hui s’en aller chercher l’eau
A la Croix des galets,
Mener les grenouillères
A la Caillèterie
Et tirer la traînasse avant qu’il soit midi
Et le soleil couché.
Au pays des matins qui se lèvent à l’envers
Quand tombent les pénardes, sur le coup de vingt heures,
Tout le monde se fait beau pour danser parpagnole…
Et s’écroule dans son lit dès les grandes Versennes !
La rouillasse des jours,
La mornètrie du temps…
Jamais rien n’importune les Matinlenversois.
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 19 octobre 2021
d'après la consigne 2122-07 ci-dessous