07 octobre 2021

En un mot comme en cent. 29 septembre 2021, Aujourd'hui j'ai fait de mes mains

J’ai fait de mes mains, en trois quarts d’heure, un filet de lieu à la sauce vierge avec des pommes de terre nouvelles cuites à l’étouffée, au beurre. Ca t’intéresse, Raymond, de savoir que je sais cuisiner et de me faire jouer au blogueur lambda qui raconte sa vie à la mode de Proust ?

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En un mot comme en cent. 30 septembre 2021, Aujourd'hui un amical

Un amical salut à Monsieur Vieux néon dont je fus un temps le complice et qui sévit toujours, avec sa poésie et son humour noir, jusque sur la toile désormais !

 

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En un mot comme en cent. 1er octobre 2021, Perte de

Perte de repères. « Un café en face du stade, Chez Angèle, ça s’appelle » dit la conductrice.

Mais le stade est à la sortie du village et il n’y a aucun café à proximité.

Alors on fait demi-tour. On s’arrête près d’un autre café qui s’appelle « Chez Antoine ».

Je descends et dis aux deux gars en terrasse que je cherche un café-restaurant qui s’appelle « Chez Angèle ».

- C’est ici.

D’accord. Angèle change de sexe quand ça l’arrange.

C’était à Peillac, Morbihan, ce jour. Rue du Stade !

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99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 65, Lacanien

La psychanalyste fait entrer la cliente n° 1.

- Entrez, Votre Majesté ! Qu’est-ce qui vous amène, princesse Charlène ? Installez-vous sur le divan, je vous écoute.

- J’ai dû faire piquer mon an(im)al de compagnie !

- Ce sont là des choses qui arrivent. Il était sans doute vieux et malade ?

- Pas du tout ! Il pétait la santé et la chaîne qui le retenait attaché au mur du château. Il était plein d’appétit et c’est pour ça qu’il a fallu l’abattre, Désir.

- Désir ? Votre chien s’appelait Désir ? Ça alors ! Vous n’avez jamais songé à consulter un psychanalyste ?

- Qu’est-ce que je suis en train de faire, docteur, selon vous ? Ce n’était pas un chien. Quand Désir a brisé sa chaîne, rien ni personne n’a pu l’arrêter.

- Je prends sur moi de vous interrompre : tout cela me semble normal. Qu’a-t-il fait ensuite ?

- Il a commencé par s’envoyer quelques brebis.

- C’est un bouc ? Vous êtes une émule d’Esméralda ?

- Connais-pas. Les propriétaires n’ont pas été contents alors ils sont venus trouver mon père, le roi, en son château.

- Votre Désir était donc enragé pour qu’ils viennent quérir de l’aide au sommet de l’État ?

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- Avec le temps mon dragon était devenu haut comme une maison. Papa a voulu envoyer sa soldatesque pour le capturer ou l’occire mais mon Désir crachait du feu alors ils se sont tous dégonflés.

- Sans vouloir être triviale, se dégonfler, c’est normal aussi pour un soudard (sous-dard) ! Et alors ?

- Mon Désir était devenu fou. Voilà qu’il réclamait maintenant de la chair fraîche d’humain ou d’humaine.

- Et alors ?

- Alors on a appelé le véto !

- J’en reste interdite ! Et donc ?

- Et donc, à cause de ce Dr Saint-Georges, mon Désir est mort. D’une piqûre. Mais il fallait voir la taille de la seringue ! Carrément une lance ! Une rose a poussé dans son sang et moi, depuis, je me blesse à ses épines !

- Sans commentaire. Je ne comprends pas. Vous ne pouvez pas entreprendre un travail de deuil ?

- Ce n’est pas ça. La bête est morte, n’en parlons plus. Mais moi je suis tombée amoureuse du vétérinaire !

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- Eh bien ? Offrez-lui de partager votre vie, son vit, sa lie ou votre lit avec lui ! C’est si compliqué que cela pour une princesse de séduire un chevalier ? N’étiez-vous pas la récompense offerte au héros en échange de ses bons et loyaux sé(r)vices de mercenaire débarrasseur de nuisibles ?

- Non mais même si cela avait été je crains que rien n’en eût été changé : j’ai l’impression que Saint-Georges n’a pas appris l’éducation sexuelle à l’école !

- Dans l’église catholique ? Avec le nombre de prêtres pratiquant la chose en mode sous-cutané ? Ca m’étonnerait ! Il est peut-être tout simplement timide ?

- Ou homosexuel ? Beaucoup de gauchers contrariés le sont. Ils sont souvent pris comme tête de turc à l’école et après ils ont bien du mal à annoncer leur homosexualité à leurs parents, surtout s’ils détestent leur belle-mère comme Cendrillon ou Blanche-Neige !

- Ecoutez Charlène… Vous me semblez être une jeune femme intelligente, saine , bien pourvue et bien sensée, même si votre histoire de Désir avec une majuscule et de désir avec une minuscule perspective de concrétisation ou de jouissance est un peu confuse. Je pense pour ma part que ce n’est pas à vous de venir vous allonger ici pour me faire part de vos problèmes .

- Qui doit le faire, alors, docteur ?

- Saint-Georges, bien sûr ! Et je crois qu’il me faudrait plus de 99 séances pour guérir ce complexé.

- Vous ne pourrez pas l’avoir comme client : il s’est barré ! Il est reparti pour Rome il y a une heure.

- Mais vous, qu’allez-vous faire ? Que voulez-vous que je fasse pour vous aider sinon vous inciter à faire une croix sur votre Chrétien ? Un type comme ça vous aurait fait souffrir le martyre !

- Mais c’est que je l’aime !

- Alors élancez-vous à sa suite ! Rattrapez-le, mettez-le en prison, martyrisez le vous-même ! Même si je doute que ce soit là la bonne solution.

- Vous feriez quoi, alors, vous, à ma place ?

- J’écrirais le récit de mon amour impossible pour cet homme qui a embrassé la religion et plus si affinités. J’ai déjà le titre du livre : « Veuve à trente ans ! ». Avec le nom que vous portez, ça se vendrait très bien. Il y a là un best-seller potentiel !

- Mais…

- Revenez la semaine prochaine si vous voulez, la séance est terminé. C’est mille dirams. En liquide, s’il vous plaît.

***

La psychanalyste fait entrer le client n° 2.

- Allongez-vous sur le divan, jeune homme ! Dites-moi ce qui ne va pas. Comment ça ne va pas bien aujourd’hui ?

2122-05 Jean-Paul - La fille du professeur

- Je m’appelle Claude Halmos. Je suis la fille de mon prof.

- Vous voulez dire « le fils » de mon prof ?

- Non, non, je veux bien dire et répéter : « Je suis la fille de mon prof »

- Votre père est professeur ?

- Pas du tout, il est coiffeur pour dames.

- Vous avez visiblement un problème d’identité, Claude ! C’est sans doute dû au fait que vous portez un prénom épicène ?

- Epi… quoi ? Et pis quoi encore ?

- Un prénom épicène, comme Claude, Camille ou Dominique, peut-être porté par un garçon comme par une fille.

- Ca n’a rien à voir avec Eléonore, ce que vous racontez !

- Nous y voilà ! Qui est cette Eléonore ? Si vous pouviez entrer dans le vif du sujet au lieu de faire de la résistance en jouant sur les mots ou sur les maux ?

- Si je pouvais entrer dans le vif du sujet je serais le plus heureux des hommes et je n’aurais pas besoin de venir vous consulter !

- Alors cette Eléonore, qui est-ce ?

- C’est la fille de mon prof !

- ???

- Je la suis partout. Je la prends en filature, je suis l’ombre de son ombre, je suis attaché à ses pas, abonné à sa chaîne Youtube, son fil Twitter, son compte Instagram…

- Vous l’aimez ?

- Oui, follement !

- Eh bien… faites-lui des avances !

- Je ne peux pas ! Quand on suit quelqu’un partout on est toujours derrière. Elle ne nous regarde pas, ne nous voit pas, ne peut pas nous voir !

- Eh bien, cessez de la suivre ! Et prenez une autre route pour la croiser, comme ça vous lui ferez face au lieu de regarder ses fesses, effacé, et de vous affaisser davantage.

- Je ne peux pas !

- Pourquoi ?

- Je suis pressé. Je n’ai pas le temps. Je dois décrocher mon bac : quand je ne suis pas la fille de mon prof je suis les cours de son père.

- Faire cours, suivre des cours, faire la cour… Faisons court : ce sera cent euros. Et revenez... quand vous aurez le temps !

***

2122-05 Jean-Paul - L'Evangile au risque de la psychanalyseLa psychanalyste fait entrer le client n° 3 mais elle reste bouche bée, estomaquée. Le client n° 3 n’est autre que Jésus-Christ en personne, descendu de la croix avec ses stigmates et, visiblement complètement ressuscité.

D’autorité, il s’allonge sur le divan et déclare :

- Je viens de découvrir que mon père n’est pas mon père !

La psy se retient de déclarer « Je sais ce dont vous souffrez. Ça s’appelle le syndrome de Luke Skywalker » mais comme il y a des gens ici qui ne connaissent pas encore la saga de Star wars et que Jésus doit en faire partie, elle se tait et s’endort. Sur des problèmes de paternité comme celui-là, il est, de toute façon, difficile de se faire une religion.

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 5 septembre 2021

d'après la consigne d'écriture 2122-05 ci-dessous.

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CONSIGNE D'ÉCRITURE 2122-05 DU 5 OCTOBRE 2021 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Parler c'est vivre

 

Nous sommes chez le ou la psy. D’ailleurs c’est vous qui tenez le rôle du ou de la disciple du Dr Freud et allez accoucher le patient.

La personne qui est venue vous consulter est une célébrité (politique, artistique, historique, etc.) d’aujourd’hui ou d’hier, réelle ou fictive.

Voici un premier choix très subjectif mais vous pouvez choisir ailleurs que dans cette liste la personne que vous souhaitez allonger sur votre divan.

Tintin - Brigitte Macron - Luke Skywalker - Marcel Proust - Laure Manaudou - Napoléon Bonaparte - Le chevalier Ajax - Isaure Chassériau - La Vénus de Milo - Arthur Rimbaud - Blanche-Neige - Landru - La maman du Petit Poucet - Le Manneken Pis - Jésus-Christ – Athéna - Léonardo Di Caprio - Cendrillon - Dominique Strauss-Kahn - Anne Sinclair - Brigitte Bardot - Charlène de Monaco - Bouddha - Jacques Brel - Don Camillo - Le prince Charles - James Bond - La Schtroumpfette - Fabrice Luchini - Arielle Dombasle.

Et voici une liste de motifs de consultation établie en 1997 par Claude Halmos dans son livre «Parler c’est vivre».

La jalousie Les juges pour enfants
Je me trouve moche J’ai une sœur ou un frère adoptif
Mes parents divorcent, tout va bien Veuve à trente ans
Je hais mon frère ou ma soeur L’un de mes parents est homosexuel
Annoncer son homosexualité à ses parents J’ai élevé les enfants de mon mari
Mon père n’était pas mon père Je vis avec un alcoolique
L’adoption J’ai vécu une grave crise d’adolescence
Le stress de la rentrée Mon enfant ne parle pas
Je suis nul·le pour me vendre J’ai peur quand je suis seul
J’ai été souffre-douleur Ma totote, mon doudou, mon ninnin
Les têtes de turc à l’école Les rapports père-fille
La dyslexie Se marier sans l’autorisation de ses parents
Je suis la fille de mon prof Mes enfants ne se supportent pas
L’arrivée du deuxième enfant Un bébé sur le tard
J’ai mes parents à la maison J’ai vécu avec un mythomane
J’ai dû faire piquer mon animal J’en veux à ma belle-mère
Mon enfant est insomniaque J’ai été placé dans un hôpital psychiatrique
Papa malgré soi L’éducation sexuelle à l’école
Un accident a changé ma vie Les maniaques de la propreté
Mon enfant ne mange pas Les rapports père-fils
Avoir un petit dernier Je vis avec un homme plus jeune que moi
Les gauchers contrariés La paranoïa
Je n’ai pas d’amis L’hypocondrie
Les menteurs J’ai découvert mon père à l’âge adulte
Les chouchous Je hais les vacances
J’ai encore fait pipi au lit Les complexes
Elevé par ses grands-parents Je ne peux rien jeter
Les rapports mère-fils Les narcissiques

Racontez la séance sous forme de questions-réponses ou d’un monologue du consultant ou de la façon que vous voulez.

2122-05 Consigne - Parler-c-est-vivre

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