Les livres ci-dessous n’ont jamais été écrits mais ils ont été mentionnés dans d’autres récits ou romans. A vous de leur donner un peu plus de vie en écrivant les premières pages, une partie de leur contenu, la quatrième de couverture ou un compte-rendu de l’ouvrage dans un magazine littéraire. Ou ce que vous voulez à partir de la liste.
Obligation supplémentaire : vous intégrerez cinq des mots ci-dessous dans votre texte :
Les Amusements de Muley Bugentuf, roi du Maroc / Thomas de La Fuente, s.d. L’An 2013 / Moravagine, 1916-1917 L’Avenir dévoilé par les lignes d’omnibus / Géo Blackmussel, 1901 La Bilboquéide / Gourdon , 1824 Les Catacombes de Bouquinbourg /Colophonius Clairdepluie, s.d. Les Confessions d’un enfant du cycle / Alphonse Allais, 1894 La Crucifixion sans peine / Prétexta Tach Le Cuisinier interplanétaire, s.d. De l’influence de la Russie sur le chien du garde-champêtre de la commune de Bagnolet / Paul-Louis Courrier, s.d. Des trappes à souris et de leur influence sur l’âme et l’activité des chats / Murr, s.d. Du bon usage de la guillotine au coucher du soleil / Irina Kobayashi, 1995 Du style ou de l’art de ne pas écrire, s.d. L’Elevage des dragons pour le plaisir et le profit, s.d. En arrière vers le bonheur ou En avant vers l’enfer / Aaron Rosenblum, 1940 La Fée Mélusine / Christabel La Motte, 1872 L’Histoire générale des oreilles, 1704 Les Impressions de Proust en automobile / marquis de Carabas, s.d. Le Lys dans la vallée de la peur / Honoré Doyle La Marseillaise des croisés du vin, s.d. Mémoire sur la mensuration raisonnable des nougats de Montélimar / Vicomte de Tourpeau, 1890 Mes dix-huit métempsycoses, histoire de mes existences depuis l’an 184, 1748 Le Mystère de la chambre à air / Georges-Emmanuel Freutin, s.d. Poèmes de l’eau / Dorothy Richardson, 1935 Qui a retardé la pendule / E.H.B., s.d. Le Roi de jaune vêtu, s.d. Traité des quatre repas par jour / Mormon, 1650 Zébrure / Maximilien Zu, 1948
N.B. Cette consigne est inspirée par l’ouvrage de Stéphane Mahieu, La Bibliothèque invisible : catalogue des livres imaginaires. – Paris : Ed. du Sandre, 2014
Le piège, ce serait de faire toujours la même chose mais à vrai dire, moi ça ne me gêne pas. Regardez le jeu d’échecs. On y joue depuis plus de deux siècles et on commence toujours par poser un grain de blé sur une case de l’échiquier, puis on double la mise, et à la fin on croule sous l’équivalent de la production annuelle de l’Ukraine.
- Vous-même, Docteur, ne souffririez-vous pas d'un léger souffle au coeur ?
Les terrasses ont fleuri dans Rennes. C'est vrai que nous sommes passés, en termes de recommandations gouvernementales, du "Ne sortez- pas !" à "N'entrez pas ! "
J’ai passé la porte, posé mon panier sur le carrelage. J’ai expliqué que Windows me lançait un checkdisk à chaque démarrage, qu’il m’avait encore une fois modifié ma config, transformé mes exe en dll, bref que c’était le bordel, mon adjudant.
Il a tout noté sur une fiche. D’après lui il va falloir m’installer un nouveau disque dur et transférer les données de l’ancien.
J’ai laissé l’ordi sur le carrelage et récupéré mon panier. S’il me sauve l’appareil, le réparateur, je serai hyper-content !
Y a-t-il un pilote dans le canoë ?
Dieu donna un nom aux animaux puis il entreprit de dessiner des raies sur la peau du zèbre.
Photos prises le 5 septembre 2021 en marge du Forum festif associatif au parc Oberthür
Il y autant de distance entre le langage soutenu et le parler populaire qu’entre « Mon enfant, ma sœur, songe à la douceur d’aller là-bas vivre ensemble et « Douceur de vivre, Hollywood chewing-gum !’
Sauf que c’est « Fraîcheur de vivre ». C’est bien, j’arrive à oublier les pubs inutiles !
A part ça, avec Am’nez zique et les Biches, on a fait une répétition à peu près bien sonorisée de trois de nos chansons ce samedi matin.
Il ne nous manque plus que deux adaptateurs XLR mâle vers jack pour que tout fonctionne !
Photo d'Am'nez zique et les Biches prise par Annaïg ou quelq'un·e d'autre le jour de la fête .
Dans les poches de mon pantalon, un mouchoir et un trousseau de clés. Dans les poches de ma veste, un porte-monnaie, un masque et un portefeuille.
Dans les poches sous les yeux de Marcel Proust, de quoi mettre des valises sous les mêmes yeux à paupières lourdes et partir à Venise en emmenant Céleste.
Chose qu’il ne fera jamais.
Chose qu’il aurait dû faire ?
Diapositives prises à Venise en 1998.
Malgré tout le mal que je peux écrire sur mon cousin Marcel je ne manquerai pas de regarder France 5 vendredi prochain :
A 20 h "Guermantes", film de Christophe Honoré avec la bande de la Comédie française
suivi surtout à 23 h 25 du documentaire "Céleste et Monsieur Proust" d'Elizabeth Kapnist.
Ça n’est pas de leur faute mais les hypermnésiques possèdent une mémoire XXL. Ce dont ils sont coupables cependant c’est d’avoir un système de classement très souvent bien pourri.
Ils sont bien les seuls à s’y retrouver dans leur fichu bazar, même s’ils sont les seuls à (s’)y chercher !
Dès lors, quand il s’agit d’effectuer une présentation claire de l’arbre généalogique, bonjour la panique ! Généa, oui, logique, non ! C’est ainsi qu’aujourd’hui, de mon grand sac à malice du pays des merveilles, j’ai choisi de sortir mes oncles et cousins Ducancer. C’est vous dire à quel point mon généalogique est un (dés)astrologique !
Présentons d’abord à vos regards étonnés l’oncle Bernard (Dimey) et l’oncle Henri (Salvador). Rien d’incohérent à cela vu leur fraternité (d’esprit). Ils ont composé ensemble « Syracuse ». Le premier est un poète sublime autant que marginal, l’autre nous a fait rire avec tout un tas de clowneries, de « Minnie petite souris » à « Zorro est arrivé », vous complèterez la liste vous-même !
Dans la même veine mi-poétique mi-déconneuse on a l’oncle Francis (Blanche) avec son «Général à vendre», son «Complexe de la truite», son «Débit de l’eau, débit de lait», ses impôts payés en pièces de dix centimes et son recueil de poèmes «Mon oursin et moi» dont je vous recommande vivement la lecture.
Parmi les pousseurs de chansonnettes on a aussi Tonton Pierrot (Perret), très porté sur le zizi et les cuisses de mouche, qui casse la vaisselle, ouvre la cage aux oiseaux mais loue avec tendresse «Lily», «Blanche» ou «Mon p’tit loup» et réclame des jardins pour les mômes.
J’ai des cousins dessinateurs, Marcel (Gotlib) et Georges (Wolinski). Le premier dessine des petits Mickeys, des gais-lurons, des souris, des coccinelles, des dossiers dingos et il range tout ça, lui aussi, dans un grand (ru)bric-à-brac XXL comme celui dont je parlais au début. Le cousin Georges ne pense qu’à ça mais il ne faut surtout pas dire que tous les hommes de la famille sont comme lui parce que… c’est la vérité ! Et dans la famille Duscorpion encore plus !
On a un oncle Salvador (Dali) qui peint des montres molles et des apparitions de Lénine sur un piano mais lui est un peu fou (du chocolat Lanvin !). Je l’aime bien quand même.
Tonton Raymond (Depardon) fait de la photo et Tonton Claude (Chabrol) du cinéma.
Mais à part l’oncle Frédéric (Dard) et notre arrière-grand-père Jean (de La Fontaine) il y a peu de rigolos parmi les gens de la famille Ducancer qui ont fait profession d’écrire.
Quoique… Le grand-oncle Jean-Jacques (Rousseau) a écrit un traité d’éducation alors qu’il a abandonné ses enfants ! C’est drôle non ? Il a pondu le plus beau titre cancérien de la littérature française : « Les Rêveries du promeneur solitaire » et lancé avec ses « Confessions » la mode de l’autofiction nombriliste, ce dont on ne le remercie pas au vu de la prolifération actuelle d’écrits de ce type !
Notre grand-tante George en a fait des tonnes et des retournées. Elle a fumé le cigare, s’est habillée en homme, a désespéré Musset, appris la tristesse à Chopin, eu des tas d’amants mais est finalement restée pour l’éternité la bonne dame de Nohant, attachée à la famille, aux enfants, aux bons repas, à la maison, à la fantaisie : quelle idée de se faire appeler George alors qu’Aurore est un si beau prénom !
Je ne sais trop que penser de l’oncle Antoine (de Saint-Exupéry) : ce philosophe n’était-il pas un brin planeur ? Ni de Tonton Jean (Cocteau), enfant terrible et touche-à-tout dont je n’ai jamais rien lu.
Et c’est parmi ces scribouilleurs qu’on trouve le mouton noir de la famille, celui qui fait des phrases interminables, qui passe sa vie au lit et ne fait rien qu’à dégoiser sur le joli monde des salons parisiens, prétend à tout bout de champ que c’était mieux avant à l’époque du temps qu’on a perdu à faire des caprices de gamin qui ne comprend rien au monde et que, tel Caliméro, « c’est pas juste tout ça ! » même s’il a eu la chance de vivre sans travailler, de décrocher le Goncourt et d’être lu en mode quasi-obligé par des tas de lecteurs masochistes qui encaissent sans moufter son phénoménal complexe d’Œdipe : « J’étais bien plus heureux, avant, quand j’habitais dans ma maman » décliné en 2300 pages pleines de coq-à-l’âne et vides de découpage en chapitres ! Oui, bien sûr, l’oncle Marcel (Proust), la caricature ultime de la famille, l’allergique, le rêveur naïf et bête, le concierge reclus, le cœur d’artichaut maladif, l’idiot des villages normands, celui qui fait jeter l’opprobre (et même l’eau sale) sur toute la famille Ducancer, le coupeur de poils de cul en huit, le tapé XXL par excellence.
N’es-tu pas de mon avis, cher Onc’ Walrus ?
P.S. J'en ai oublié trois :
- l'oncle d'Amérique, Donald (Westlake) qui écrit les histoires tordantes de Dortmunder et Kelp ; - l'Italien Giorgio (Di Chirico) avec sa peinture métaphysique où j'ai mon doigt ; - le Tchèque Franz Kafka avec sa littérature métamorphose où j'ai mon doigt.
Dans la famille il y a - avait - aussi Guy Béart et Julos Beaucarne qui vient de nous quitter ce samedi. Paix à sa belle âme !
Sur le piano Dans la cuisine C’est Dark Vador qui est aux fourneaux Et qui fulmine Mais c’est Mozart qu’on assassine !
Elles font toutes comme ça les vedettes Abusant de la vinaigrette Servant l’Moët et Chandon (Giovanni !) ‘vec une paille Et très grand lèvement de saucière austère ! Aïe ! Mais c’est Mozart qu’on assassine !
Le sabre laser tue les dièses, Le four est une vraie fournaise Les casseroles sont pleines de bémol Et la béchamel est toute molle ! Mais c’est Mozart qu’on assassine !
Devant ce gâchis de pognon Qu’il nous mitonne aux p’tits oignons La menace n’est pas fantôme Qu’il ne nous serve qu’un bout de tomme ! Mais c’est Mozart qu’on assassine !
Il a enfermé sous burqa La cuisinière Papagena Et assaisonne de doubles croches La poiscaille comme la bidoche Mais c’est Mozart qu’on assassine !
Triste gougnafier du désert, Rentre donc aux Etats-Unis ! Remballe ton maudit hamburger Et tes airs de reine de la nuit ! C’est Mozart que t’assassinais !
Un peu plus et c’est Vivaldi Que tu trucidais, lapidaire, Arguant que tu es « notre père » ! Retourne-t-en dans ton domaine, Cuistot à la petite semaine !
Vivement le retour du jeudi… Et du tournedos Rossini !
La première partie d’échecs de l’année est gagnée au 9e coup quand mon adversaire pousse le pion f6 !
Quel plaisir de retrouver le Diapason, la discute, le café, la concentration, la trouille de jouer un mauvais coup ! Après, en raison du grand soleil, je suis rentré à pied - 1 h 20 de marche – en passant par le Thabor et la roseraie toujours fleurie.
Après qu’on a battu les cartes, couper le jeu est un geste qui veut dire qu’on a mis le souk dans l’ordre et les couleurs du jeu. Mais le magicien parvient quand même à ce que les cartes du dessus soient juste séparées par un point : un trois et un deux, un dix et un neuf... Il doit y avoir un truc, comme disait Garcimore.
Le territoire de Venise, ne devrait-on pas l’appeler un meritoire ? Ou un lagunitoire ?
En tout cas, en cherchant les photos de vide-poches pour le prochain Défi du samedi je suis tombé sur ces diapos-ci qui prouvent que ce territoire-là je l’ai aussi arpenté la nuit !
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.