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Mots et images de Joe Krapov
26 août 2021

En un mot comme en cent. 14 août 2021, Le fruit de

Le fruit de l’imagination et celui du hasard des plages se rencontrent sous l’objectif de l’appareil photo pour tirer des images de paréidolie.

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26 août 2021

En un mot comme en cent. 13 août 2021, La dernière fois que

La dernière fois que nous avons rendu visite à Roger-Marc Bonnet c’était à «La Chicorée», le restaurant ch’ti-belge qu’il tenait à Lannion et qu’il a dû fuir à cause des... fuites d’eau du local.

Aujourd’hui nous sommes allés le saluer en son nouvel antre, «Le Nord-Mont» à Champeaux. Le maître-queux n’a pas eu le temps de venir glisser deux mots à son compatriote mais il bosse toujours aussi bien en cuisine et son assiette flamande XXL valait le déplacement.

Qu’il soit assuré ici de notre fidélité - même si m’tarte au chuqu’ est meilleur que l’sienne ! ;-) -.

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N.B. Cette cuisine riche à souhait est assez lourde à digérer surtout si on la déguste en compagnie d’une Kwak dans son verre spécifique en forme de cornue. Plus que de la gastronomie c’est une façon aussi de me rassurer : les welchs bien nourrissants que je confectionne l’hiver ont bien le même goût que les siens et le bougre m’a donné une sacrée envie de me lancer dans la fabrication du potjevleesch !

25 août 2021

En un mot comme en cent. 12 août 2021, Quelque chose qui clignote

Ce qui clignote c’est le voyant sur le bouton d’allumage de la liseuse. Il clignote le matin à la plage, il clignote le soir après le coucher du soleil.

Il clignote même à 2 h 45 le matin quand une envie de faire pipi me fait sortir de la tente. La liseuse lampe de poche ! C’est d’autant plus idiot qu’on a même une lanterne magique à cet effet !

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25 août 2021

En un mot comme en cent. 11 août 2021, Liberté chérie

Pas la peine de guider les peuples avec un drapeau. Ou si ?

La mer n’en possède pas sinon celui du ciel, complètement Boudinesque. Dès qu’elle entend le mot nuage, la Normandie fait du Boudin

Elle en est libre, après tout, non ?

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25 août 2021

En un mot comme en cent. 10 août 2021, La chose à ne pas dire

Ne dites à personne qu’on est heureux aussi dans une tente Quechua à cuisiner des conserves sur un camping-gaz ! Ils seraient fichus de confisquer ou taxer notre épargne et nos maisons pour relancer leur économie !

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Sainte-Thérèse est un peu seiche

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24 août 2021

En un mot comme en cent. 9 août 2021, Bouches

Trois bouches me parlent du même bonhomme.

Celle de Marcel Proust m’endort : deux pages de «Combray II» suffisent à me faire trouver les bras de Morphée.

Celle de Jocelyne Sauvard me fatigue : à quoi bon évoquer Céleste et Marcel si c’est pour ajouter d’autres épisodes de l’enfance écrits à la première personne à la façon du «maître» ?

La troisième est passionnante : c’est celle de Céleste Albaret elle-même : «Monsieur Proust»

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Céleste Albaret - Monsieur Proust_

Et il existe même un film sur cette existence en chambre close !

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 Marcel ! Arrête ton cinéma ! 

23 août 2021

En un mot comme en cent. 8 août 2021, Des papiers

- La carte d’identité ;

- Le pass sanitaire ;

- Le carnet de chèques : il faut une caution pour le badge qui permet de lever la barrière du camping ;

- Quelques billets de 20 euros pour les courses et la limonade.

 En route pour Annoville, Sud Manche, Normandie où nous avons déjà séjourné en 2015 !

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Quelque part entre "Atom heart mother" de Pink Floyd et "Made in Normandie" de Stone et Charden !

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23 août 2021

En un mot comme en cent. 7 août 2021, Aujourd'hui coule

Rock n’ roll
Pigeon vole
Sparadrap colle

Saint-Philippe du Roule
Qu’est-ce que vous me voule ?
Titanic coule

Poésie folle
Emportée par la foule
Ou par la houle

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Choses lues ou vues à Granville (Manche) le 13 août 2021

22 août 2021

En un mot comme en cent. 6 août 2021, Violent

Violent coup d’inspiration lors de l’insomnie de 4 h 47, ce matin. J’ai écrit les six pages manuscrites du chapitre 8 des « Etranges rêves de Marcel P. » en y insérant presque tous les titres des romans de Françoise Sagan et en y détournant des extraits de « Bonjour tristesse ».

J’ai posé le stylo à 7 h 50 et je ne me suis rendormi qu’un peu mais je me suis réellement régalé à faire cela !
 

21 août 2021

LES ÉTRANGES RÊVES DE MARCEL P. Chapitre 10, Centon vénitien

VeniseA Venise, ville exquise, j’arrivai pour le carnaval, accompagné de mon ami Reynaldo H., de MAMAN et du livre de John Ruskin, «Pierres de Venise» dont j’espérais bien qu’il me servirait de guide touristique dans la cité des doges puisque Gaston Gallimard n’avait pas encore lancé les beaux objets bibliophiliques de sa collection «Découverte».

Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître puisque c’était en 1900, une année un peu folle où Bruxelles Bruxellait, où Venise Venisait et où le carnaval promettait d’être plus joyeux encore qu’à l’habitude car le tournant du siècle ne s’était pas accompagné de la fin du monde prédite par un grand couturier de Paris qui donc continuait de Pariser tandis que dans son coin Buda pestait… presque autant que moi.

vittore-carpaccio-arrivee-des-ambassadeurs-venise- T’as voulu voir Venise et on a vu Venise ! me reprocha MAMAN toute l’année qui suivit ce voyage mais c’était bien à tort qu’elle s’en prenait à moi qui ne m’intéressais alors qu’à ce joli manteau sur le tableau de Carpaccio à la galerie de l’Accademia et qui n’avais même pas voulu l’accompagner à ce bal masqué sur la place Saint-Marc d’où elle et Reynaldo avaient ramené la petite fille, adorable au demeurant, dont ils avaient hérité là-bas.

Au bal masqué ohé ohé, il s’était déroulé un incident regrettable, une farandole tragique. L’Arlequin qui menait la sarabande avait enlevé, par jeu, à une famille française leur petite fille déguisée de la même façon que lui et l’avait intégrée à la chaîne humaine des danseurs allumés qui tournaient autour du campanile puis partaient vers la tour de l’horloge et c’était tout juste s’ils n’entraient pas dans la basilique pour profaner de leur transe vivaldienne le sol de mosaïque – heureusement, le bâtiment religieux avait été fermé – mais au moment où la musique s’est arrêtée Arlequin dans sa boutique chanstiquée a rendu la petite fille… à MAMAN !


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- Laisse les gondoles à Venise ! La prochaine fois on ira voir le printemps sur la Tamise ou te chercher une promise à Vesoul ou Vierzon… ou Aurillac !

Ce fut là le leitmotiv de toute l’année 1900 car MAMAN m’en voulait énormément de cette mésaventure : on n’avait jamais retrouvé les parents de la gamine qui disait se prénommer Céleste «mais je sais pas mon nom de famille sauf que papa s’appelle Ginette et qu’on habite à Aurillac» et les carabinieri qui étaient tout sauf polyglottes haussaient les épaules, écartaient les bras et les laissaient retomber pour bien signifier qu’ils ne pouvaient rien faire de plus et que le mieux était de voir avec le consulat de France : «Franchement, depuis 1515 et même avant, vous ne faites rien qu’à nous embêter, vous, les Francese, que si ça continue vous allez nous rendre Venise invivable à force d’y venir si nombreux vous livrer à vos fredaines homosexuelles comme ce Georgio Sand et cet Alfred de Musset qui ont fait tant de scandale à l’hôtel Danieli…» mais on n’a pas entendu la suite de la diatribe parce que MAMAN excédée a fichu un coup de parapluie sur la tête du brigadier Tarchinini, ce qui n’avait en rien amélioré le climat – climax ? - de la discussion qui avait fini au poste et tout s’était terminé par un retour à quatre à Paris puisque on ne pouvait pas, décemment, laisser à la rue, dans une ville étrangère, notre jeune compatriote au si mignon minois.

***

- Tu me fais tourner la tête ! Mon manège à moi, c’est toi ! Je suis toujours à la fête quand je te prends dans mes bras ! ». Voilà comment je lui déclarais mon amour à Céleste ! Pendant cette année de ma vie au cours de laquelle j’ai fêté mes vingt-neuf ans, j’ai eu une petite sœur de neuf ans, une petite fille, une petite mère et c’est sans doute de cette gamine anodine qui apporta tant de bonheur dans mon existence que MAMAN est tombée gravement, maladivement et méchamment jalouse.

- Je suis malade ! Complètement malade de ce que nous coûte cette peste ! se plaignait-elle à tout bout de champ. Déjà ce voyage d’une semaine à Aurillac où elle dit qu’elle habite mais où personne ne l’a jamais vue et où elle-même ne reconnaît rien et maintenant ces bouquins de la Comtesse de Ségur, ces robes, ces tabliers de bonniche qu’on lui achète pour qu’elle aide en cuisine et serve à table mais va te faire lanlère, avec la gangrène socialiste qui s’annonce bientôt on ne pourra même plus faire travailler des enfants de cinq ans dans les mines ! Pourquoi pas leur offrir des congés payés tant qu’on y est ?

***

Aujourd’hui MAMAN est morte. MAMAN est morte de rire ! Nous somme le 24 janvier 1901. Elle a dit à papa qu’elle avait eu l’idée du siècle et qu’elle s’absenterait quelques jours en février mais que Céleste et Félicie aussi s’occuperaient de la maison en son absence. Papa a à peine levé les yeux de son journal et fait « Moui, si tu veux ». Moi je n’ai rien vu venir.

***

Que c’est triste Venise au temps des amours mortes ! De quelles trahisons ne sont-elles pas capables puis coupables, les femmes et les mères ? Rétrospectivement je crois que j’ai eu raison, lorsque j’avais vingt ans, de lui casser son beau vase de Sèvres le jour où elle m’a acheté des gants gris à la place des gants beurre frais que je lui avais demandés et où, après avoir pleuré et encaissé sa très déplaisante réflexion, j’étais quand même allé voir cette actrice de théâtre très ouverte dans l’espoir qu’elle me dépucèle et où j’étais tombé sur des huissiers en train d’emporter les meubles de son appartement, excusez-moi si je ne suis pas très clair mais je le sais aussi bien que vous qu’un jour mon amour des longues phrases me perdra et d’ailleurs, c’est fait, je suis perdu, trahi, blessé jusques au fond du cœur d’une atteinte imprévue aussi bien que mortelle : MAMAN est retournée à «Veueueunise», comme elle dit maintenant avec ironie, en emmenant Céleste avec le costume d’Arlequin qu’elle portait quand on l’a trouvée-recueillie-adoptée.

***

ob_d04a15_par-tullio-pericoli- Derrière chez moi, savez-vous quoi qu’y gn’a ? chantait le campanile sur un air de tarentelle. Il y a la place Saint-Marc, le corso, le carnaval, la farandole et… Arlequin qui, toujours aussi con voire peut-être encore plus que l’année précédente, emmène la petite Céleste dans la ronde folle tandis que MAMAN, contente de son coup, s’éclipse comme la Lune, hilare, soulagée et ayant même peut-être la conscience tranquille en pensant que la famille de Céleste sera peut-être revenue ici elle aussi dans l’espoir de retrouver sa progéniture ou dans l’idée d’un pèlerinage annuel pour faire son deuil mais peut-on effacer tous ces temps de bonheurs perdus ? L’écriture permet-elle de les retrouver vraiment ? MAMAN s’en fout, MAMAN revient retrouver son FIFILS à elle toute seule mais quelque chose est cassé chez FIFILS qui n’aime plus sa vilaine MAMAN.

***

Ce 20 mars 1913 à quinze heures, dès que Marcel P. se réveille et sort de ce cauchemar-là, une fois ingurgités son café noyé de lait chaud et son croissant, il décroche le téléphone et, comme il l’avait noté sur un des cartons à fumigation ce matin en se couchant, il appelle Odilon A., son chauffeur attitré à la compagnie de taxis Gessette-Koulé, pour le cuisiner. Le jeune homme lui a annoncé récemment son indisponibilité à venir pour cause de mariage : il s’en retourne dans la province pour épouser une jeune fille qu’il a connue en Lozère. Marcel a besoin de détails car il souhaite lui envoyer, le jour des noces, un télégramme de félicitations.

- Allô, écoute ! Pardon, écoutez ! Odilon, c’est Monsieur P. Est-ce que vous pouvez me dire où aura lieu la cérémonie de votre mariage le 27 mars prochain ?

- Bien sûr Monsieur Marcel ! Pas de problème ! C’est à Auxillac !

- Aurillac ?

- Non, Auxillac avec un x. C’est en Lozère. Aurillac c’est dans le Cantal.

- Et, dites-moi, Odilon… Serait-ce indiscret de vous demander le prénom de l’heureuse élue.

- Je n’ai pas de secrets pour vous, Monsieur P. Elle s’appelle Céleste. Céleste Gineste.

Bon sang, mais c’est bien sûr ! Marcel se souvient, d’un coup, de la phrase qui le faisait tant rire il y a douze ans : « Mon papa s’appelle Ginette ».

- Monsieur P. ? Vous êtes encore là ?

Odilon entend le déclic de l’appareil qu’on raccroche et il a l’impression bizarre que… le téléphone pleure !

Mais c’est peut-être de bonheur ?
 



Ecrit pour le Défi du samedi n° 677 d'après cette consigne

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