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Mots et images de Joe Krapov
13 juin 2021

Die Fledermaus = La Chauve souris / Johan Strauss 2

Notre première sortie post-confinement aura été  en direction de l'Opéra de Rennes, un endroit que je fréquente peu et j'ai sans doute grand tort. Cette fois c'était d'ailleurs à la Maison de quartier de La Bellangerais que la vénérable institution s'était déportée. Je n'arrête pas de traîner mes guêtres dans ce quartier ces derniers temps. 

Au programme, "La Chauve-Souris sur écran". Surprise ! Dans le petit clip de présentation de l'oeuvre on interroge une personne que je crois être une chanteuse en séance de maquillage mais j'entends une voix que je connais pour l'avoir entendue ailleurs. Bientôt le doute est levé : il s'agit  bien d'Anne Girouard, la reine Guenièvre de "Kaamelott".

Elle joue dans cette opérette le rôle du récitant et à vrai dire, elle fait toutes les voix pendant les récitatifs. S'y ajoute le rôle d'un gardien de prison alcoolique, genre Bourvil dans L'eau ferrugineuse,  dont je ne vous dis que ça ! Un numéro d'actrice du tonnerre de Zeus tout du long de cette opérette ! Et la mise en scène, très originale avec un décor de premier acte en forme de pages de garde des albums de Tintin fait de ces deux heures vingt un bonheur de retrouvailles avec le monde des artistes. Champagne !

On peut trouver une interview de Madame Anne en huit parties ici : https://www.youtube.com/c/op%C3%A9raderennes/videos

La huitième montre la dame dans les rues de Rennes : 



 Par contre, je n'ai pas trouvé le spectacle en diffusion différée. Je vous propose donc une version allemande récente de l'opérette dans son intégralité. Si vous êtes pressé·e, écoutez au moins l'ouverture ! 



Ah ben si, elle est ici , la version rennaise : 
https://www.facebook.com/watch/?v=1173984693044499 

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12 juin 2021

PRIERE DE ROSE

DDS 667 Agnès Sorel

La rose au soleil est devenue folle !

La voilà qui solfie par-dessus ses folioles sur le sol de son île et, telle Lorie, chante :

« Eros, en qui j’ai foi, qui imposes ta loi même aux rois, qui fais de l’homme un serf et de la fille un feu suspendu à ton fil, qui rend fol tout mortel sur la frise du temps, je n’ose pas penser que mes jours sont comptés et qu’ils sont érosifs, loin de toute érotique ! En mon for intérieur je pense que tu foires ! Sire du olé-olé et de la bagatelle, trouve-moi un loser qui jette un œil sur moi et soit pris de folie, qui m’isole, me frôle comme si je fusse fille et portasse lolos comme à l’Agnès Sorel plutôt que des épines ! Elis-moi un bon petit esclave aux fers, un poète qui m’aime et me chante en ses vers. Vite, car il fait soif d’amour sur cette terre !".


Cupidon s’en émut, en parla à Vénus. Vulcain, le bricoleur, leur fit un soliflore. On l’offrit à la fleur.

Et c’est à moi bien sûr qu’on a attribué le rôle du loser ! C’est très osé mais le dieu de l’amour, expert en récipients, coups de pot et blagues vaseuses, on peut se fier à lui dès qu’il s’agit de se payer notre fiole !
 



Ecrit pour le Défi du samedi n° 667 d'après cette consigne : soliflore.

DDS 667 Soliflore 129289841

11 juin 2021

Les Graffs de la coulée verte à Rennes le 7 juin 2021 (3)

Il me faut quand même expliquer, avant de poursuivre, ce qu'est la coulée verte ! Ou plutôt vous renvoyer chez Madame Wikipe pour cela ! 

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11 juin 2021

Les Graffs de la coulée verte à Rennes le 7 juin 2021 (4)

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10 juin 2021

Les Graffs de la coulée verte à Rennes le 7 juin 2021 (1)

Lundi dernier j'ai fait co-livreur de champagne à La Bellangerais ! En suite de quoi j'ai fait un peu de randonnée périphérique et puis je suis rentré à pied à la maison en passant par la coulée verte. Bien m'en a pris car sous le pont qui la coupe en son milieu il y avait ceci :

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10 juin 2021

Les Graffs de la coulée verte à Rennes le 7 juin 2021 (2)

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9 juin 2021

DE LILLE A L'ILLE

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C’est la première fois que je photographie ces parallèles verticales. La cheminée est celle de la buanderie Saint-Cyr. On apprenait jadis ici à des filles « perdues » le métier de lingère. Les bonnes sœurs dont certaines sont maintenant enterrées dans le petit cimetière en face de nous, dans un carré de haies à l’ombre des pins, leur apprenaient comment serrer la haire et verser le Bonux avec la discipline. Mais c’était sans souplesse ni Soupline.

La tour reste à jamais celle de France-Télécom même si c’est devenu Orange – la 5G est bleue comme une prise de terre ! – et que cet immeuble très science-fictionnel des années soixante s’appelle maintenant La Mabilais.


210608 285 007Ce qu’on ne voit pas sur la photo c’est l’Ille qui court sans se presser derrière ce mur couvert de mousse. Un peu plus loin, derrière le cèdre du milieu de la pelouse, elle se jette au pied de l’octroi dans la Vilaine et les deux donnent leur nom à ce département numéroté 35 où je vis depuis vingt-trois ans.

Si on part dans l’autre sens, vers notre gauche donc, on longe la rivière vers Saint-Grégoire et Betton.

Bien avant d’y arriver on traverse Rennes en allant de son Ouest vers son Nord. On passe à l’arrière de l’école Papu, au pied de la tour des Horizons, on arrive Boulevard du Maréchal De Lattre de Tassigny à la bifurcation. On a canalisé ici un bras de la rivière, celui qui passe sous le pont Bagoul et va rejoindre la Vilaine au pont de Bretagne, juste après que celle-ci s’est extirpée du trajet souterrain qu’on lui a imposé afin de construire par-dessus son cours un parking pour automobiles.

Mais revenons à l’Ille. Au bas de la rue Legraverend et de celle du 41e Régiment d’infanterie, pas loin de la station de métro Anatole France qui est construite bien en profondeur, c’est le début du grand déballage de septembre : la braderie Saint-Martin. Elle durait autrefois deux jours pleins et drainait un monde fou. Dans ce vide-grenier à ciel ouvert on trouvait de tout, du poster de Brad(e) Pitt aux poupées de porcelaine, du vélo volé au crucifix volant, de la plaque publicitaire émaillée à l’édition du Livre de poche d’avant notre naissance du roman « Hôtel du Nord » d’Eugène Dabit. Ne cherchez pas dans les pages de ce livre le fameux « Atmosphère, atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? » d’Arletty. Il n’y figure pas, c’est un ajout d’Henri Jeanson pour le film éponyme avec Louis Jouvet. « Note ça dans ton carnet, Marcel ! » comme disait Céleste à Proust.

Je songe sans doute à ce film parce qu’hier, en revenant de La Bellangerais à pied par la coulée verte, j’ai découvert qu’on avait installé, presque en face de la Maison de la poésie, une passerelle permettant de passer d’une rive à l’autre de l’Ille.

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L’endroit que je préfère se trouve au niveau de l’écluse, près de l’auberge de jeunesse. C’est de nouveau un paysage simenonien avec des péniches à demeure : elles ne naviguent plus.

210608 285 008Voilà, nous non plus, nous ne bougerons pas ! Nous avons trouvé un beau coin d’ombre au bout du parc Saint-Cyr. C’est l’été. Les familles sont posées sous les arbres, les gamins font du vélo, les Africaines s’allongent dans l’herbe pour bronzer, une des deux vahinés joue du ukulélé, un chien pataud remue la queue en courant derrière la baballe, nos stylos bougent doucement mais bientôt ils vont s’arrêter : nous allons jeter l’ancre.

Je suis venu de Lille à l’Ille et la douceur du temps, celle du paysage m’apostrophent que c’en est à deux doigts du bonheur complet !

La semaine prochaine ce sera le pot de fin d’année.

Bonnes vacances à tout le monde !

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 8 juin 2021

d'après la consigne AEV 2021-34 ci-dessous

9 juin 2021

CONSIGNE D'ÉCRITURE 2021-34 DU 8 JUIN 2021 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Histoire d’eau

 

C’est un peu le complément de la dernière consigne

1. lister les endroits où, au cours de votre vie, vous vous êtes trouvé·e au bord de l’eau (mer, rivière, lac, piscine, etc.).

2. Dans cette liste, prenez un lieu et racontez en détail, à la manière d’un chapitre d’autobiographie, ce qui vous est arrivé ou ce que vous avez ressenti.

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8 juin 2021

LETTRE OUVERTE A MICHEL-ÉDOUARD L.

Mon cher Michel-Edouard

Michel Houellebecq et moi-même te remercions des efforts que ton équipe et toi-même accomplissez pour que « le monde d’après soit identique à celui d’avant mais en pire ».

Je n’ai absolument rien à redire sur la succursale de ton enseigne où je me rends tous les lundis matins afin de remplir mon frigo et mes placards de victuailles qui nourriront nos estomacs pendant la semaine. Depuis bientôt vingt ans que j’habite à proximité d’icelle jamais rien de fâcheux ne m’est arrivé en ce lieu. Je mets de côté le fait que nous ayons dû patienter une heure avant de passer en caisse un certain lundi de mars 2020 mais c’était celui du début du confinement et nos contemporains étaient venus remplir leur caddie ® de papier hygiénique et de pâtes par kilos entiers en vue de tenir un siège… qui dure encore.

Aujourd’hui, cher Monsieur L., je suis allé, après mes courses alimentaires, faire un tour dans le magasin où tu vends des produits jugés non-essentiels par notre gouvernement. Je n’ai pas trouvé de livre, de disque, de CD ou de DVD qui m’intéressât au point de ressortir ma carte bleue. Ma maison est déjà bien pleine de ces objets culturels que j’ai achetés par le passé à la FNAC, chez Odyssée, chez OCD et même parfois ici, chez toi.

Je suis donc ressorti du magasin tel que j’y étais entré, avec mon panier de victuailles, mon petit sac à dos accroché aux épaules et ma casquette de golfeur qui n’a jamais touché à un club en soixante ans d’existence. Même pas à l’envers, la gapette, ce qui à priori, ne me fait ressembler en rien à un rappeur des cités sensibles.

Le croiras-tu, Michel-Edouard de mon cœur ? Le portique antivol de ta boutique n’a pas sonné ! C’est normal du reste. Citoyen respectueux des lois et de santé encore convenable, je ne promène pas encore de pacemaker intégré et je n’ai pas pour habitude de dérober illégalement des biens que je peux tout à fait payer de ma poche. Sans être millionnaire et même en étant retraité je gagne correctement ma vie et suis assez sage pour ne pas prendre le risque d’aller en prison, d’aller directement en prison sans passer par la case départ ni toucher frs 20.000.

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Mais il se trouve que derrière le portique il y avait ton agent, le vigile Longtarin. Il m’a gentiment intimé l’ordre de lui présenter pour la fouille le panier empli de fenouil, champignons, rillettes de thon, gaufrettes pralinées et crevettes emballées par ton poissonnier, Monsieur Ordralfabétix. J’ai aussi ouvert à sa demande mon sac à dos afin qu’il constate la présence à l’intérieur d’une boîte de cassoulet, d’un litre de lait et d’une bouteille de 33 cl de bière belge, une Corsendonk rousse pour ne pas la nommer, et surtout l’absence du disque de Rosemary Standley «Schubert in love» que je te recommande vivement bien que depuis avril, je ne l’aie jamais vu dans les bacs de ton étage à disques.

J’ai bien craint un instant que ton employé zélé ne cherche à vérifier si je n’avais pas caché un vinyle de Neil Young à l’intérieur de mon slip ! Un slip de sexygénaire est un endroit suffisamment vaste pour qu’on puisse y dissimuler un objet de 30 centimètres de diamètre, non ? Dieu merci, sa suspicion à mon égard n’est pas allée jusque-là !

Il m’a poliment remercié. Je n’ai pas ajouté un mot puisque je n’en avais pas prononcé un seul. Je lui avais déballé mes affaires dans un silence qui confinait à l’obéissance solidaire. J’avais pensé, tout au long de cette interpellation : « Je ne vais pas te chercher des crosses, camarade prolétaire ! On te fait faire un drôle de métier pour gagner ta vie mais je ne vais pas t’engueuler pour l’irrespect que tu me manifestes en me soupçonnant de malhonnêteté. Je comprends bien que c’est du pauvre Michel-Edouard qu’il s’agit. Il faut le protéger de la ruine dont le menacent les gangs de papys kleptomanes, de mamies chouraveuses, de ces septuagénaires pillard·e·s en bande organisée qui ne font rien qu’à l’embêter dans l’exercice de son petit commerce ».

J’ai refermé mon sac à dos, ramassé le petit panier qui me donne l’air d’un con comme dans la chanson « Marinette » de Georges Brassens et je suis rentré à la maison ranger tout cela dans le réfrigérateur et les placards idoines.

Et puis je me suis dit que les occasions de rire en faisant un bon mot sont assez rares et que ce petit incident méritait bien une lettre ouverte. Tu avoueras comme moi, mon cher Michel Edouard, que toi non plus, celle-là, tu ne l’as pas volée !

Ton pas bégueule ami et toujours client pour autant

Joe Krapov

6 juin 2021

Encore à Ploumanac'h (Côtes d'Armor) le 13 mai 2021 (1)

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