Chez les parents de Gilou Syrinx à Rezé (Loire-Atlantique) (1)
Ce blog est en pause pour une semaine. Je vous laisse avec des billets programmés issus de notre dernier voyage à Nantes et, sans doute, si j'ai le temps de les scanner, des antiquités fort intéressantes reçues dans ma boîte aux lettres au retour.
***
Nous, les Rennais, on le savait qu'ils n'étaient pas comme nous, les Nantais ! Et nous en avons eu la confirmation ce mercredi en visitant "une maison nantaise typique". Qu'est-ce qu'on entend par maison nantaise ? Un domicile dans lequel les chambres sont de plain pied sur la rue, au même niveau que le garage, et où les pièces à vivre sont à l'étage !
Il est entendu que dans les pièces à vivre, le chat est en option.
Cette joli matoute appartient à Monsieur Armand.
LA MER, C'EST DÉGUEULASSE !
Le poète a toujours raison qui voit plus loin que l’horizon et déclare avec feu Renaud (1) : « La mer c’est dégueulasse, les poissons baisent dedans » (2).
Et les bougres sont nombreux sous la vague qui déferle !
Il y a Bernard l’ermite qui envahirait bien Bianca la moule, le requin-marteau qui cherche une enclume pour se taper une femelle à faux-cils et toutes ces morues qui rêvent du maquereau charmant : « Un jour mon crabe aux pinces d’or viendra ! ».
Tortillant du popotin, Maryline la pieuvre susurre : « Poulpe Poulpe Pis Douze » d’un air imcalamarcessible.
Tous les samedis que Neptune fait les sardines quittent leur banc et vont en boîte de nuit. Le hareng sort aussi. La danse est frénétique jusqu’à ce que le homard réclame : « Tamisez toutes les lumières car c’est l’heure du quart d’heure armoricain ! ».
Au sortir du bal tous les crabes en pincent, les thons en font des tonnes jusqu’à ce que ça cartonne, ça n’arrête pas de draguer, les tortues touchent le fond à raison ou à tort, à force d’entendre radoter les méduses sont médusées, certains poissons mystiques tombent en adoradation devant l’être aimé, ça s’aime, ça s’aime, ça sème, ça essaime…
Les baleines se décorsètent, même les vieux des profondeurs perdent leur cœlacanthe-à-soi, la lotte envoie valser sa culotte par-dessus Camille Desmoulins mais le bulot n’est pas sans culot. Don Cabillaud s’étrangle devant ces jeux érotiques foldingues qu’Eros a déclenchés de ses coudes épais dans l’eau : colin-paillard, le plongeon esturgescent, l’espadon ma louloute, le cache-cache ma raie montante, le ça ne fait pas une plie, l’applie pour smart faune du fond d’S.-F. Mer, le monte là-dessus et tu verras le saumontmartre, le déguste langouste, l’heureux flétan soleil levant, l’anchois dans la date, l’églefin du fin, le tacaud de la Marne, la limande ampoulée, loup de mer y es-tu, Je te tiens tu me tiens par le bar, bichette, Rends moi le congre, ô, Belge, le Robert Makaire, la paire de loches des mers de Loches…
Les palourdes font dans la légèreté, les rougets rugissent, les carrelets décarrent, les morues remuent, les squales ont le son long, les poissons polissonnent, les crustacés s’incrustent, les berniques se… s’accrochent aux branches, les barbeaux barbotent dans le bonheur, l’hippocampe swingue sauvage, le napoléon carapontdarcole, même les vieilles mettent le turbot, bref, tous ces animaux copulent marine au fond de la piscine au cri de « Adjanique ta mer ! ».
Tout le monde est lamproie au désir, asticoté par le stupre, nul n’arête de penser à la fornication, il n’y a plus lieu, ni noir, ni jaune, de faire maigre, de se retenir de jouir ; même les plus déviants des souhaits sont exocets !
Quels walrus et coutumes, mes aïeux ! Quelles drôles de morses !
Et je ne vous parle même pas des désidératas de ces bougres d’andouilles d’hommes-grenouilles !
(1) : il n’est pas mort mais ça ne vaut guère mieux !
(2) : la formule lui aurait été inspirée par Dominique Lavanant citant W.C. Fields.
Ecrit pour le Défi du samedi n° 619 d'après cette photographie.
Balade dans Moncontour le dimanche 5 juillet 2020 (1)
Balade dans Moncontour le dimanche 5 juillet 2020 (2)
Balade dans Moncontour le dimanche 5 juillet 2020 (4)
Les enseignes de Moncontour (Côtes d'Armor) le 5 juillet 2020 (3)
Le Moyen-âge ! L'époque bénie de la chanson de geste auguste du semeur !
"C'est la femme aux bijoux
Celle qui rend fou
C'est une enjôleuse"
Ne devrait-on pas écrire "engeôleuse" si le coeur du galant se retrouve prisonnier de ces charmes ?
Il a combien de fois sept ans, ton chien ?
Je confond toujours. Les joueurs de cartes, c'est Paul Cézanne ?
Oui, c'est Paul Cézanne.
Ce n'est pas Edouard Manet comme je croyais autrefois.
Si j'avais le temps, je collerais bien ma binette sur le visage du troubadour.
Et je vous montrerais les découpages-pliages du premier album de Lio.
C'est là. Comment ça, "La honte de jouer à la poupée à ton âge !" ?
Y a pas d'âge pour chanter "Déshabillez-moi" de Juliette Gréco !
Les enseignes de Moncontour (Côtes d'Armor) le 5 juillet 2020 (1)
Oh les belles bésicles qui arrivent un peu trop tard pour illustrer un Défi du samedi sur lequel je n'ai pas écrit : j'avais juste l'intention d'interpréter "Le Petit pain au chocolat" de Joe Dassin et je n'ai même pas eu le temps de le faire !
L'occasion rêvée de vous faire part de mon énervement. Pendant trois mois on nous a bassiné·e·s avec "Le covid 19 est passé par ici, le covid 19 repassera par là, il court, il court le covid...". Comme il s'est avéré à la longue que c'était un truc chiant dont on ne pouvait pas se débarrasser des petits malins ont cru judicieux de le rebaptiser "la covid 19".
Et ça marche ! Au début ce n'était que sur France-Culture, maintenant ça arrive sur France Inter. Et je n'entends personne protester contre cela ! Suis-je donc le dernier féministe de la planète pas nette ? Ou le dernier crétin des Alpes mancelles ?
Allez mettons-nous en chasse de l'explication, histoire de ne pas nous endormir idiot ce soir.
***
Elle est ici et me rappelle la chanson "Les Baisers" de Pierre Perret dans laquelle il y a ces deux vers magnifiques d'insolence :
"Les vieux schnocks de l'Académie
Devaient encore être endormis !" .