L'UNIVERS, LES ÉTOILES
Comme je m’interdis de parler de mon frère (Comment s’appelait-il déjà ? Jack ? William ? Averell ?) je vais parler de mon cousin Alan, de généalogie, du monde et des étoiles.
Dans la famille, nous sommes au moins trois à être partis habiter ailleurs que dans notre lieu de naissance (C’est quoi, le pluriel de « social-traître » ?). Mon frère qui, comme tout le reste de la famille, était resté vivre là où il était né, disait du cousin Alan qu’il me ressemblait. Chez lui ça voulait dire « un mec sérieux, équilibré, avec une vie affective stable, une vie sociale riche, des intérêts prononcés pour telle ou telle discipline et de la discipline pour dégager du temps afin de s’y adonner avec intérêt».
Alan, l’un de ses dadas, c’est la généalogie. C’est fou de voir jusqu’où il est remonté dans l’arbre familial ! 1629 !
C’est grâce à ce travail-là d’exploration des archives que j’ai découvert, très récemment, la raison d'être réelle de mon sentiment de belgitude.
En 1629 la famille Krapov est établie à Hasnon, un village du département du Nord situé entre Douai et Valenciennes. Elle y demeure jusqu’en 1779. A cette date mon ancêtre Pierre-Antoine Krapov épouse dame Anne-Joseph L. native de Ville-Pommeroeul dans la province du Hainaut en Belgique. D’après M. Google-Maps 31 km 300 les séparaient avant qu’ils ne fusionnassent dans la même rivière d’un lit à deux places (Ne confondons pas la rivière du lit et le lit de la rivière : c’est moins facile de faire des cochonneries dans le deuxième sauf si on est pollueur professionnel).
Leur union est féconde puisqu’ils ont sept enfants tous nés à Ville-Pommeroeul. L’une des filles, Jeanne-Agnès-Joseph donnera naissance en 1816 à François-Joseph Krapov né de père inconnu. La dame était servante, vous pouvez imaginer tous les scénarii que vous voulez sur ce Belge de passage. On avait bien dit qu’on écrivait sur un univers d’étoiles filantes, aujourd’hui, hein ?
Ce François-Joseph est né à Beloeil (où tous les natifs de sexe masculin sont surnommés « Coco »). Il épouse en 1839 une dénommée Catherine Q. née à Sirault (Existe-t-il aussi outre-Quiévrain une ville qui s’appellerait Suppausitoire ? (question de M. Joe Krapov, quatre étoiles au guide Michelin de la vulgarité (et troisième prix du concours international d’ouverture de parenthèses))).
Eux aussi ont sept enfants mais en 1854, lorsque naît Jules Krapov, la famille a déménagé à Elouges, un peu plus au Sud. Ce fils-là devient mineur de charbon. Il épouse Joséphine-Catherine M. de Wasmuel en 1880. Le mariage a lieu à Réty (Pas-de-Calais donc France). Ils ont trois enfants : François né à Réty, Jules né à Mazingarbe et Jean-Baptiste né à Liévin. Celui-là est mon arrière-grand-père du côté paternel. La famille Krapov est redevenue française.
Voilà. Magnifique, le travail, hein ? Merci, cousin Alan !
Nous sommes sept milliards d’êtres vivants dans l’univers, sans compter les petits hommes verts de la planète Mars et il aura fallu toutes les vies et les souffrances de ces gens-là, dans les quelques kilomètres carrés de ce plat pays, belge ou français, pour que l’on aboutisse ce jour à l’évocation de cette dichotomie fraternelle.
Moi je leur dis merci à tous ces gens de ma famille. Ils m’ont porté, ils m’ont soutenu, ils m’ont poussé, ils m’ont aimé et ça m’a bien aidé dans la vie (même si, comparativement aux astronautes de la mission « Space X crew dragon » je ne suis pas allé bien loin !). Mon frère, lui, reprochait à mon grand-père « de lui avoir laissé trop croire que la vie était facile ». Comment, qu’est-ce que tu dis ? Le père Noël est une ordure ?
Ben non, fallait pas croire ! Et même, il ne faut pas croire, écrire un texte comme celui-ci, c’est du boulot aussi !
Mais comme disait Rimbaud : « Faut jamais s’arrêter sinon on meurt ! ».
CONSIGNE D'ÉCRITURE 1920-32 DU 26 MAI 2020 A L'ATELIER DE VILLEJEAN
Carnet de route avec Plonk et Replonk
Consigne empruntée à Faly Stachak (« Ecrire, un plaisir à la portée de tous » p.210-214 – Editions Eyrolles, 2004) et complétée par l'animateur.
Chacun des quarante mots énumérés ci-dessous est une proposition, évocatrice de moments généralement forts, liés à votre enfance. C’est votre carnet de route, là où vous notez votre découverte du monde. Ecrivez un ou plusieurs textes, le thème choisi servant de titre, et, si possible, illustrez chacun d’eux avec une image-collage de Plonk et Replonk.
Ou prenez la consigne à l’envers : choisissez une carte de Plonk et Replonk et essayez de la tirer (histoire ou description) vers le thème proposé par Faly Stachak.
La soupe - Dans le noir - Le retard - La maison vide - Le monstre - Nu·e - Du sang - Les gros mots - Mon frère (ou ma sœur) - L’ennui - La cachette - La triche - La cour de récréation - Le voisin (ou la voisine) - La honte - Ma poupée - L’école - Insectes - La punition - Ma maîtresse (mon maître) - Mon prof - Les hauts talons - Le revolver - Dieu - Le loup - La mer - Mon animal - Injustice - Jeux interdits - Un cadeau - La combine - La cave - Mon ami - Voyage - Ma collection - Odeurs - Le mensonge - La mort - L’Univers, Les étoiles - Mon héros.
Débit de l'eau, débit de lait / Am'nez zique et les Biches
Tout frais enregistré d'hier pour une mini-fête de la musique qui aura lieu en ligne (et peut-être en vrai avec des gestes barrières ?) le 13 juin sous la halle du Triangle à Rennes.
"Débit de l'eau, débit de lait" est une chanson de 1943 de Charles Trénet et Francis Blanche.
Traverser Rennes à pied le 15 mai 2020 (4)
Si on ne peut plus aller applaudir les joueurs du Stade Rennais Football Club,
autant foutre son ballon à la poubelle !
Traverser Rennes à pied le 15 mai 2020 (3)
Ils ont protesté parce qu'il n'y avait pas de masques
et maintenant qu'il y en a ils les balancent par terre !
Sales gosses, les gens !
Vus de l'intérieur de notre kilomètre carré, ils étaient magnifiques, même.
Il a fait un temps superbe pendant deux mois, exprès pour qu'on savoure mieux
l'interdiction d'aller voir la mer ou d'aller courir dans un parc désert.
Maintenant on attend les jours heureux mais...
d'où vient qu'on n'y croit pas trop ?
Traverser Rennes à pied le 15 mai 2020 (1)
C'est fou comme l'herbe a poussé, même à l'ombre des chaises.
Personne n'a tondu pendant deux mois ?
Vous étiez confinés, ou quoi ?
Quand nous chanterons le temps des cerises...
Allez, tiens, un peu de polémique printanière entre chanteurs morts !
Bretzel liquide ! Tout le monde est masqué !
Comment reconnaître le fameux Concombre ?
Une sortie à Redon le 14 mai 2020
- A l'intérieur les fleurs s'épanouissent et dehors les arbres meurent !
Va comprendre, Charles !
- Peut-être qu'il faut les faire pousser à l'intérieur des maisons ?