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Mots et images de Joe Krapov
15 avril 2020

CONSIGNE D'ÉCRITURE 1920-26 DU 14 AVRIL 2020 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Hergé Hopper San Antonio

 

Grâces soient rendues à Xavier Marabout ! Sa réinterprétation des tableaux d'Edward Hopper dans lesquels il fait figurer les personnages d'Hergé est un régal. Mais pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Pourquoi ne pas adjoindre à ces tableaux quelques mots de San Antonio (Frédéric Dard) ? C'est ce que l'animateur propose cette semaine.

vacances-en-buick-roadmaster

1) Vous choisissez un tableau dans la galerie "Hergé-Hopper" de Xavier Marabout

2) Vous écrivez un texte à partir de cette image. Attention : vous ne devez pas utiliser les noms des personnages d'Hergé même s'ils sont représentés sur le tableau. Le jeune homme à toupet sera rebaptisé Félix, Antoine Manaudou, Théodore Chassériau ou ce que vous voudrez mais surtout pas T*nt*n !.

3) Vous insérez dans votre texte deux ou trois citations choisies dans la liste ci-dessous ou ici.

Il émet quelques bouts de râle et se fout aux abonnés absents.

Il périlie en force, mon cher valeureux mammouth. Il ferre de lance. Il abordage.

Quand des gens passablement évolués te donnent pour vérité des abracadabrances, c’est que ces abracadabrances se sont bel et bien produites.

Il s’agit de Jojo la défouraille, un loustic pas fréquentable, condamné à mort par accoutumance je crois bien et qu’on m’avait dit espadrillé en Amérique latoche.

Mes forces ont mis les adjas. J’ai du carat et mes muscles ressemblent à des souvenirs.

Les anciens pétomanes ! Les anciens musiciens ! Toujours nouveaux cons, quoi qu’il advalsedevienne.

Il semble s’affaisser des méninges, le birbe. Se débattre dans le yaourt.

Lorsque tu es de nature marginale, tu trouves toujours un petit turbin pour affurer ton minimum vital.

Allons boire le dernier de la journée, je crève de soif depuis le temps que je m’aiguise la menteuse sans mouiller la meule.

Il ressort son flacon de corrosif pour s’en téléphoner deux décilitres dans l’alambic.

Toujours pareil quand on algarade en ville ! les badauds pullulent comme des cellules en tumeur.

Prof et King viennent de franchir le seuil de la caverne alibabesque.

Tout en gouaillant, je fais gaffe parce que si cet olibrius prenait la fantaisie de m’aligner un taquet, sûr et certain que ça ferait travailler mon dentiste.

Alinéa jacte à l’aise !

Faire Allemande honorable.

Et que je te sabre au clair, et que je t’allon-z’enfance pour un oui, un niet, une allocution, une allocation !

Attends, ma libellule, attends, j’ai des projets plus ambidextres pour toi.

Je franchis des Himalaya de réprobation, j’annapurnise dans le désenchantement.

Le canari que j’ai acheté à Toinet pour son annif piaille à gorge d’employé.

Le ziguche qui fermait la marche me reçoit plein cadre car j’ai à-piedjointé sur sa poitrine.

Lormont blêmit, rougit, jaunit, verdit, violit, marronit (comme Saint-Laurent du), orangit, arc-en-ciélit puis reprend tant bien que mal sa couleur initiale.

Les temps ont changé, se sont durcis. Tu tolérerais jamais ce genre de pirouette arnaqueuse.

D’emblée je m’assure qu’elle n’est pas trop craignos. Ces arpenteuses de nationales ont souvent tendance à négliger leur service entretien et ma pomme, si une gerce n’est pas rigoureusement clean de partout, je préfère abstiner

Je me disais que je ne devais pas compter aller loin mais seulement m’arracher de la zone dangereuse.

Et ça vous hypnotise depuis les crins jusqu’aux orteils en passant par la membrane médiane, le gros côlon (Christophe pour les dames) et l’artère iliaque interne.

Le sexe masculin est ce qu'il y a de plus léger au monde, une simple pensée le soulève.

Mesdames, vaut mieux une chiée de types qui posent leur pantalon en votre honneur, qu'un seul qui vous le fait repasser

Ce matin-là, il avait la figure en coin de rue sinistrée. Ses paupières étaient gonflées comme des valises d'ambassadeur au moment d'une rupture diplomatique et avec la couche de mélancolie qui lui couvrait le visage, on aurait pu regoudronner la Nationale 7.

L’an dernier j’étais encore un peu prétentieuse, l’an prochain je serai parfaite.

Toulouse-Lautrec (score final 0-0)

Maintenant, je savais ce qu'elle valait, la gloire ! Un piédestal de sable, voilà ce que c'était ! Rien de plus ! Les hommes juchés sur ce promontoire se croyaient des élus éternels mais au premier coup de vent, ils s'écroulaient !

Quand le respect de la gonzesse s'effiloche dans une nation, la débâcle n'est pas loin, mes fils.

La lumière de l’été est plus rasante qu’un discours électoral.

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13 avril 2020

Confinement jardinier rennais du 4 au 12 avril 2020 (1)

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La plus belle plante de mon jardin !

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La chélidoine a envahi l'allée.

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Confinement jardinier rennais du 4 au 12 avril 2020 (2)

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Confinement jardinier rennais du 4 au 12 avril 2020 (3)

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Parenthèse culinaire :

C'est bien beau d'écrire au soleil entouré de fleurs et d'abeilles - ou de drones de la gendarmerie ! - , de jouer aux échecs contre Excalibur niveau 7 qui joue 4. e3 suivi de 6. Da4+ contre le gambit Albin (de quoi tu causes, là, Joe Kraov ?), de délirer à partir de photos ou de recopier le dictionnaire San Antonio mais, confinement ou pas, il faut bien se sustenter chaque midi !

C'est pourquoi je me suis lancé l'autre jour dans mon premier "welsch des Ch'tis". Très beau et surtout très bon ! J'ai suivi la recette simple de Marmiton et servi une simple salade verte en accompagnement. La prochaine fois, je pose un oeuf dessus et je fais des frites à la façon dite "des Krapov" !

(Il doit y avoir, quelque part, une arnaque : je découvre ce soir qu'il faut écrire "welsh" et que c'est un plat gallois !)

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13 avril 2020

Confinement jardinier rennais du 4 au 12 avril 2020 (4)

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12 avril 2020

Maison de campagne = Country home

Cette semaine j'ai visionné une longue vidéo sur laquelle un vieux Canadien confiné dans un ranch reprend des chansons de Neil Young.  Ce qui m'a beaucoup amusé c'est l'utilisation qu'il fait, sur les images du début, de ce dont j'abuse souvent ici : des effets créatifs bizarroïdes du genre Nikon D 3300.

Après, c'est  très sympa, même si un peu mou du genou. Il sort sur sa terrasse et chante "Sugar mountain" sous la neige, en tournant le dos à sa compagne qui filme sa prestation.

Musicalement, il se débrouille bien, le bougre, c'est assez fidèle à l'original même si la voix est un peu faiblichonne - mais je n'ai rien à dire à ce sujet quand je m'écoute ! -  et le gars a installé un chevalet porte-harmonica bien pratique pour jouer du ruine-babines !

Ca se trouve ici, ça s'appelle "Fireside sessions II" si vous avez envie de voir. En fait ça a déjà disparu ! C'est remplacé par "Fireside sessions III" qui est très bien aussi (surtout la promenade du chien !).

2020 04 12 Neil Young Fireside sessions II

J'ai trouvé également sur son site web une vidéo inédite de Neil Young avec un joli son sur les soli de guitares de "Country home" (titre tiré de l'album "Ragged glory").

Du coup j'ai entrepris de traduire-trahir les paroles de cette chanson en m'inspirant de la vidéo précédente ! 

On peut même la chanter sur le même air ! Ca s'appelle un timbre ou une goguette comme il en fleurit tant en ce printemps confiné ! D'ailleurs, tiens, dès que j'ai un creux dans mon planning je l'enregistre ! 

Maison de Campagne (Country Home) 
Neil Young ; traduction-trahison de Joe Krapov

Dans ma maison à la campagne
Je suis le plus heureux des bûch’rons
Confiné avec ma compagne
Je chante mes chansons

Si je n’ai rien contre la ville
Où l’on gagne sans doute plus de pèse
Ici la vie est plus tranquille
Et le chant des oiseaux m’apaise

Loin des sourires des stratèges
Et de l’agitation incessante
Je sors dehors, vais sous la neige,
Je suis heureux, je chante

Je vais marcher sur les chemins
Retrouver ma vie intérieure
Ne plus songer au lendemain
Oublier mes peurs

Que le bonheur soit temporaire
Que le monde fasse naufrage
Nous n’en sommes que locataires
Papillons de passage

Moi j’ai trouvé dans la forêt
De quoi nous chauffer jusque tard
Près du feu dans la cheminée
Je joue de la guitare

Dans ma maison à la campagne
Je suis le plus heureux des bûch’rons
Confiné avec ma compagne
Je chante mes chansons. 

12 avril 2020

Mes excuses au pangolin / Pierre Desproges

J'ai reçu ça cette semaine qui ne nous rajeunit pas mais qui reste quand même un incontournable de notre pop-culture ! 

12 avril 2020

Confiné avec Brassens, c'est pas pire, comme punition

J'ai reçu ceci, cette semaine, qui est très bien écrit, très bien joué et bien sympathique. 

11 avril 2020

LES AVEUX D'HAROUN EL POUSSAH

DDS 605 Raymond Kopa

J’étais sur ce sofa quand Kopa écopa d’un méchant pénalty ; l’arbitre s’appelait Coppi, comme Fausto, et c’était à Sofia, chef-lieu d’la Bulgarie.

J’étais sur ce sofa quand Sophie se défit de tous ses beaux habits et fauta un iota.

J’étais sur ce sofa à manger du moka lorsque Mocky tomba dans un méchant coma après avoir commis tant de films très moqués car aucun du niveau de Pépé le Moko.

C’est sur ce sofa là que j’ai lu Modiano, Akim, Kamo (Pennac), Kerouac, Chaval et Gus Bofa (ici la rime est riche !).

C’est sur ce sofa-là que Lagaffe a gaffé et que De Mesmaeker une nouvelle fois ne signa pas contrat.

DDS 605 fox-et-croa-l-emprunt-quotidienSur ce sofa passa tout le gotha : Truffaut, Léaud, Sapho ; ici Nino Rota et Verlaine vomit, Rimbaud gifla Basile Boli et puis lança la tombola du Stromboli. Ont défilé ici Philémon et Baucis rejoints à la coda par Alexandre Lagoya, un joueur de cora des îles sous le vent (en fait Bora-Bora), le directeur des disques Ocora, l’inventeur du Coca-cola, Michèle Cotta, Benoît Dauga, Alice Dona qu’on adora, qui se dopa et répéta toute la doxa du mouvement des bodegas de Mendoza et même aussi Fox et Croa !

Sur ce magique sofa on se gaussa de ces beaux gars, Nicky Lauda, Robert Rocca, Emile Zola, Podalydès, Donatello et Jean Roba.

Sur ce sofa qu’est-ce qu’on a ri de Deborah, de Sorayah, Mona Lisa, Nick et Nora, Rona Hartner, Lotharingen et Konakry ! Du mollah Omar, de Radio-Nova, de l’auteur de la Torah, de tous les ayatollahs et même de Saint-Thomas qui ne voulait pas nous croire quand on lui affirmait que son amour était parti avec le loup dans les grottes de Rocamadour (il en fit un zona par la suite !).

Sur ce sofa on rigola, on caressa des chats, surtout des angoras, on visionna maître Yoda et des vidéos de yoga, on cria « hop-là ! », on yodla au-delà de tout ce qui est permis dans le kama-soutra en matière de cris !

Sur ce sofa on osa tout et jamais on ne mit le holà à quoi que ce soit : on y gueula djobi-djoba, on y joua au jokari, on y chanta du Joe Dassin, on y moqua Michel Jonasz plus chauve qui peut que Charles II à son retour des grandes Jorasses quand il se shootait à la Josacine et voulait jouait de l’ocarina.

Sur ce sofa, la semaine dernière, se donna Lola Rastaquouère !

Sur ce sofa on s’y lova, on ânonna, on y alla à Canossa, on annota Benjamin Stora, on pelota Paula, la cousine Rosa et toutes celles qui voulurent bien nous laisser faire (les autres nous giflèrent, en colère, ou alors nous violèrent, en chaleur). Je me souviens encore de Constance Bonacieux, de Nicole Notat et d’autres audacieuses de la montée aux cieux comme de Fausta Tulmouche, reine des Sainte-Nitouche le tiercé pas dans l’ordre !  Sur ce sofa, on y sauta même des repas ! On dansa la soca sans qu’Iznogoud le sache, on y but du soda et y engloutit des tonnes de gelati Motta aux germes de soja.

Ce sofa sur lequel Aladin me faussa compagnie n’était qu’un vieux tapis volant qu’il me faucha ! Il mérite l'échafaud, ce fâcheux ! Heureusement me sont restés les rêves des mille et une nuits que j’ai rêvés dessus dans l’humble médina où l’on me confina à cause du corona lorsque j’étais pacha.


N.B. Il n'y a ni nota bene ni post-scriptum à cette divagation de calife bonasse ! Ah si, quand même : Les Aventures d'iznogoud sont dûes aux talents conjugués de René Goscinny et de Jean Tabary. Cela paraissait dans Pilote (Mâtin, quel journal !) .

DDS 605 haroun-el-poussah

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 606 à partir de cette consigne : sofa.

10 avril 2020

LE COMMUNIANT

Le premier communiant inconnu

Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire pour l’obtenir, cette montre !

Ce jour-là, passe encore ! On l’avait habillé en dimanche, chemise blanche, cravate, pochette et jolie veste. Il avait fait comme si c’était le carnaval, qu’on avait décidé de déguiser les enfants en hommes, un peu comme, autrefois, on habillait les mômes en costume de marin. Ca viendrait assez vite, d’ailleurs, qu’on leur fasse endosser le costume de soldat. Il était trop jeune pour ça pendant la guerre de 39-45 mais il aurait pile-poil l’âge pendant « les événements ». Mais on n’en savait rien encore de l’Algérie en ce temps-là dans ce coin-là.

La cravate lui serrait un peu le kiki, les gants blancs étaient un peu trop grands et ce chapelet, franchement, comment le tenir, qu’en faire… Le pire c’était ce brassard énorme dont Cédric Villani dont on ne parle plus beaucoup se serait volontiers servi comme d’une lavallière.

Voilà, le petit chrétien angélique avait été immortalisé par P. Martin, photographe à Carvin (Pas-de-Calais). Il y avait de l’innocence dans le portrait, toute une porte ouverte dans le regard sur un avenir aux normes, bien encadré par les rites de passage, la communion, la première clope, la conscription, le premier bal, les fiançailles, le mariage à l’église, le «Croissez et multipliez», l’épouse, les enfants, le travail, la messe, les enterrements…

La montre mesurerait tous ces temps-là. Il faudrait juste oublier qu’avant de l’obtenir on s’était déguisé en fille, on avait enfilé une robe ! La honte de sa vie !

- On appelle cela une aube, Guillaume ! avait dit l’abbé Mouret comme s’il avait entendu ce que le petit garçon taciturne pensait dans sa caboche de Ch’ti.

***

Oui, je vais l’avoir, la montre. On va tous en avoir une, même les cousins Hervé et Pierre, dont le père est pourtant syndiqué à gauche, mais moi j’ai prévenu papa :

- Ce sera une Rolex ! Ou sinon…
- Sinon quoi, espèce de petit « trop de gueule » ?
- Sinon je vous explique pourquoi je suis toujours le dernier à sortir du catéchisme !
- Eh bien dis-le pourquoi tu arrives toujours en retard !
- Et j’aurai une Rolex ?
- Abats ton jeu et je te dirai si ton coq a les pattes cassées ou pas !
- L’entraîneur, au foot, Monsieur Zola, il nous a dit de faire sanctionner toutes les fautes. Carton jaune, carton rouge, coup franc, penalty.
-  Je ne vois pas le rapport entre le football et l’abbé Mouret ?
- Quand il y a faute, moi je fais comme monsieur Zola, j’accuse !
- Ca veut dire quoi, ça, Guillaume ?

***

Je l’ai eue, ma Rolex !

L’abbé Mouret va être muté à Aix-en-Provence. En attendant il ne me caresse plus les cheveux. J’ai horreur qu’on me décoiffe quand je suis bien peigné.


Pondu le jeudi 9 avril pour l'Atelier d'écriture de Villejean d'après cette consigne

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