Avant d'aller effectuer ce pèlerinage, j'avais fait un détour, un peu plus loin dans la même ville, pour aller photographier "l'autre plaque", celle qui concerne la rencontre d'Arthur avec Paul Demeny, poète auto-édité, à qui il confia, en deux livraisons séparées, les 22 poèmes des "Cahiers de Douai".
Une plaque apposée sur la maison du n°171, rue Jean-de-Bologne, nous rappelle que Rimbaud a croisé à Douai la route d'un autre poète, Paul Demeny, un ami d'Izambard : « En 1870, Arthur Rimbaud confia ici à Paul Demeny vingt-deux poèmes. Il lui adressa, le 15 mai 1871, la seconde lettre dite "du voyant". » Demeny ne fait rien de ces vingt-deux poèmes, alors qu'il aurait pu les éditer. On ne sait pas non plus si c'est dans cette intention que Rimbaud les lui avait confiés. En 1871, quand ce dernier lui demande dans une lettre de brûler tous ces vers, Demeny ne le fait pas non plus. Il les vend vers 1890. Ils seront publiés dans Le Recueil de Douai. Parmi eux, Le Dormeur du val et Ma bohème.
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En 1870, en septembre et en octobre, Arthur Rimbaud, en fugue et à la recherche de son professeur de réthorique, Georges Izambard, séjourna à Douai, rue de l'Abbaye -des-Prés chez les tantes de ce dernier, les soeurs Gindre. Désireux de se faire éditer, Rimbaud confia à Paul Demeny (poète et éditeur) 15 poèmes au domicile de celui-ci, rue Jean de Bologne ; ces poèmes ont été recopiés ou peut-être certains d'entre eux ont-ils été écrits à Douai. On connaît ces poèmes, parmi lesquels "le bal des pendus" et "les effarés", sous le nom de "recueil de Douai".
Après être retourné à Charleville, contraint et forcé, ayant reçu une mémorable raclée par sa mère, Rimbaud revint à Douai le mois suivant, il déposa 7 nouveaux sonnets parmi lesquels le fameux "Dormeur du val". Le recueil de Douai, appelé également recueil Demeny, fut vendu par celui-ci et se retrouva dans les mains de Stephan Zweig qui l'acheta à l'hôtel Drouot en 1914 ; il le conserva jusqu'à sa mort (son suicide) en 1942 puis le recueil fut cédé par la la belle-famille de l'écrivain autrichien au British Museum où il est encore de nos jours.
Avant de partir Rimbaud écrivit un poème sur la porte du 27 rue de l'Abbaye-des-prés. Bien sûr celui-ci n'est plus visible et nous ne sommes pas certains que le 27 soit aujourd'hui toujours le 27. Les poèmes, après un long séjour dans les tiroirs de Paul Demeny, furent publiés séparément.
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