On voit de drôles de choses sur les murs de ma ville. Ceci est une affiche - peu lisible, il est vrai - invitant à un concert des groupes The Shifrters et Tally Ho
Cela avait lieu le 7 mars au Bistrot de la Cité.
Chacun mène son combat désormais, de manière quasiment surréaliste.
Si vous désirez "que le clitoris soit introduit officiellement dans les manuels de SVT", signez la pétition en ligne sur le site www.itsnotabretzel.com.
Ceci n'est pas un bretzel ?
Ceci n'est pas un alien.
Ceci n'est pas une incitation à boire plus que de raison.
Lorsque nous habitions Sablé-sur-Sarthe, nous n'allions au Mans que pour la manifestation intitulée "les 24 heures du livre" ou, l'été, pour assister aux Cénomanies puis aux Scénomanies. J'y allais aussi certains dimanches pour jouer aux échecs en compagnie de pittoresques lurons.
Nous étions tout sauf des touristes alors et à part le vieux Mans et sa maison du pilier rouge, des pans entiers de cette ville nous sont restés inconnus. L'été dernier nous avons corrigé - un peu - le tir en allant visiter le Musée des Beaux-Arts (Musée de Tessé) et le jardin des plantes.
"Depuis 2001, un espace de 600 m² en sous-sol du musée présente les reconstitutions grandeur nature des tombes de la reine Nefertari, grande épouse royale du pharaon Ramsès II (v. 1250 av. J.-C.) et de Sennefer, gouverneur de Thèbes sous Aménophis II (v. 1420 av. J.-C.)."
Le site de la galerie égyptienne du Musée de Tessé est ici.
Le problème des langues vernaculaires, c'est qu'on ne les comprend pas si on n'est pas soi-même un autochtone !
Du coup ça oblige le bilingue de service à livrer une traduction pas toujours très fidèle ("Traduttore, traditore" comme disent les Guatémaltèques) !
Voici la mienne :
Bonjour, je me présente, je suis Louis le dragon. J’habite à Mazingarbe au sommet de la montagne de schistes. Comme je voulais voir du pays, je suis parti à la maraude aux poires, vous savez, celles qu’on trouve sur les pommiers à cerises ! Figurez-vous que dans le pré d’à côté il y avait trois jolies petites chèvres bien dodues. Ma nature étant ainsi faite, je me suis précipité sur elles, je les ai transformées en soupe au lard et je me suis régalé des légumes et de leur chair bien cuite retirés de la marmite avec une écumoire. Sachez le : je me fiche bien de ceux qui pensent qu’on doit seulement manger pour vivre et non l’inverse ! Moi je vis pour manger.
Bien qu’il eût les yeux fermés, le fermier m’a vu faire. Il est allé trouver le maire. Le curé lui a répondu qu’il envoyait Saint-Georges avec tout son attirail guerrier en vue de me réduire en bouillie.
Venez donc, les gars, vous ne me faites pas peur ! Et d’ailleurs, je croyais voir arriver un soldat et voilà que ce n’est qu’un garde champêtre qui revenait de Marquette et se trouvait donc sur la route de Sainghin. Le maraud m’alpague ainsi :
- Va-t’en laver tes jambes avec du savon noir, horrible bestiau. Tu pourras peut-être les ravoir ! Allez, gros sac ! Ramasse ton coq ! Tu vois bien qu’il a les pattes cassées !
- Comme tu prends la mouche, jeune présomptueux ! Qui donc t’a offusqué en moquant la taille de tes volumineux genoux, alors que tu as de si belles jambes ?
Après, nous nous livrâmes à une violente échauffourée, comme aux temps où le Bourreau de Béthune affrontait l’Ange blanc.
A un moment, il a lâché son chien et son chat m’a mordu. Il m’a mordu à la fesse et très bizarrement, je saignai à l’oreille. A vrai dire ce n’était pas du sang : je pissais du vinaigre !
Mais n’allez pas plus loin, gentils lecteurs, gentilles lectrices. Toutes ces affirmations ne sont que des fariboles et des calembredaines. Elles relèvent de ce type de blagues que les mineurs de fond se racontaient gaiement en revenant du puits de mine et qui avaient pour personnage un nommé Cafougnette créé par Jules Mousseron. Même les enfants du bassin minier les chantaient dans les cours de récréation de Noeux-les-Mines ou d’Avion en attendant Noyelles-Godault !
C'est comme si on allait rendre visite à un ami, ou comme si une vieille connaissance venait séjourner dans la ville d'à côté. Vous allez le voir, le Yannick. Il est devenu plus sérieux, plus philosophe, mais il a quand même encore de ces fulgurances comiques comme du temps de Pougne-Hérisson. Le moment le plus drôle et le plus intéressant à mon sens est celui ou ressurgit sa lecture de Jean-Henri Fabre. Que devenir après une rupture amoureuse ? Quel genre d'oiseau ? Le coucou ? Le rossignol (cinq mâles pour une femelle ! C'est la loose !) ? Le pigeon ? Le pigeon s'habille en Quechua. Il a un camping-car. Avec l'âge on ne distingue plus le mâle de la femelle. M'est avis qu'il y avait pas mal de pigeons dans la salle de l'Aire libre à Saint-Jacques-de-la-Lande ce soir-là ! ;-)
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.