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Mots et images de Joe Krapov
10 juin 2018

Argentiquités. P 94/02, Sablé-sur-Sarthe dans la Brume en février 1994 (3)

P 94 02 Sablé dans la brume en février 1994 16

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10 juin 2018

Argentiquités. P 94/02, Sablé-sur-Sarthe dans la Brume en février 1994 (4)

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10 juin 2018

Argentiquités. P 94/02, Sablé-sur-Sarthe dans la Brume en février 1994 (5)

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9 juin 2018

TÊTE DE SÉRIE MYSTÉRIEUSEMENT ÉLIMINÉE A MELBOURNE !

A quatre pattes sur la moquette, je m’étais mis en quête de ma paire de chaussettes.

Houla le mal de tête ! Quelle tempête sur le faîte de mon crâne ! Mes aïeux, quelle casquette ! Tout tournoie ! Faut que j’arrête la piquette ! Pourtant je n’avais rien bu la veille. Juste un peu d’anisette. Et aussi plus bas, quel besoin de balles neuves, quelque part !

Quand je soulevai la couette tombée dans nos ébats de cette nuit de fête, je trouvai ma conquête dans une posture fort peu coquette. Sûr qu’elle avait une drôle de binette, toute violacée sur la moquette, étranglée qu’elle était avec les cordes d’une raquette. Finies les galipettes, ma minette !

Pas de doute, comme disait le maître de requêtes Samuel Beckett, il allait bien falloir que j’échappe à l’enquête.

Et tant pis si j’étais le principal suspect.

Ah non : y avait aussi cet aviateur français, Roland Garros, à qui Phryne balançait sans cesse «Roland, arrête, t’es bête ! ».

Et l’écrivain également, un nommé Dashiell Hammett, qui ne m’avait pas semblé très honnête quand il jouait à la roulette.

Tout partait en sucette ! Mauvaise pêche ! En levant Miss Fisher, cette drôle de midinette, j’avais fait une boulette et perdu le premier set !

Je remis mes baskets, ma liquette, ajustai le toutime et je pris la poudre d’escampette. Par la sortie de service, bien entendu ! Pas question que je tombe dans les filets du brigadier Collins et de l’inspecteur Robinson, ces enquêteurs à la noah !
 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 510 d'après cette consigne : Quête

N.B. : Si vous aimez ce genre de jazz, vous pouvez écouter la B.O. de ce feuilleton ici.
Autre chose : l'interprète de Miss Fisher s'appelle Essie Davis. ca vous la coupe non ?

8 juin 2018

La première balade à Münich (Allemagne) le 1er mai 2018 (1)

180501 Nikon 001

Peut-on faire des fautes d'orthographe dans la transcription des noms propres ?
Oui, et je vous en fais la preuve : j'écris Münich avec l'umlaut allemand (le tréma) sur le u alors que je ne devrais pas.
Mais faire ce qu'on ne doit pas, si c'est en liberté et sans souci de nuire à autrui, quel plaisir !

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En publiant ces vingts photos j'ai écouté, "en peau de caste", ce concert 
Trintignant, Mille, Piazzolla retransmis sur France-Culture.

C'est dans la série "Arrête, Jean-Louis, tu me déprimes" mais c'est magnifique !

Je l'ai même retrouvé en vidéo et je suis épaté de voir qu'il ne s'agit pas d'une lecture mais d'une récitation grandiose.

Mention spéciale aux textes d'Allain Leprest dont "Le Mime" et à la "Marche à l'amour" finale de Gaston Piron.

Mais bon sang, qu'est-ce que ça peut être
"Arrête, tu me déprimes" ce choix de poèmes !

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8 juin 2018

La première balade à Münich (Allemagne) le 1er mai 2018 (2)

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Il me semble que toute l'Allemagne est là :
l'élégance, le luxe, le plaisir et la sérénité.

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Je me souviens de Wim Wenders (Alice dans les villes) et de Peter Handke 
(L'Angoisse du gardien de but au moment du penalty) !

8 juin 2018

La première balade à Münich (Allemagne) le 1er mai 2018 (3)

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Fontaine vaguement magrittéenne.

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"Cinq chiens sont entrés dans la ville
En poussant une balle d'or"

Chanson de la Coupe du monde de football de l'année 1440

8 juin 2018

La première balade à Münich (Allemagne) le 1er mai 2018 (4)

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Quand il voit comme on le déteste, le pigeon a les plumes qui se hérissent.

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J'adore tellement ce mot que j'ai eu envie d'en faire un prénom !

"Ma chère Cariatide..."

ou sinon : Krapov, Joe - Lettres à Cariatide / Joe Krapov. - Rennes : Editions du Petit port et de la Haute Folie, 2018 

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C'est idiot : ce nom me rappelle quelque chose !
Ca te dit rien, toi, Fiodor ?

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On va se faire sonner les cloches !

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A relire, hier, quelques krapoveries "dragonnesques", 
je n'ai pas refusé de qualifier ces textes de "baroques".

7 juin 2018

UN SPAM POETIQUE ! SI, SI, CA EXISTE !

Comme tout un chacun, je reçois ce qu'on appelle des spams (ou des pourriels) dans ma boîte à lettres électroniques. Avant-hier j'ai reçu celui-ci :

"dans l'hypothèse ou des informations embêtantes sont trouvées universellement, vous ne disposez qu'une fleur pour les détruire. Voir par toi" suivi du lien sur lequel cliquer si je veux que mon ordinateur soit détruit !

Je l'ai un peu transformé pour en conserver l'idée du début que j'aime bien.

"Dans la mesure où le monde ne nous dispense que des informations embêtantes,
Nous n'avons, pour les faire disparaître, qu'un seul et unique moyen :
Une fleur à cultiver, (un jardin à photographier ?)"

Ou, mieux encore :

« Contre les informations embêtantes du monde nous ne pouvons opposer qu’une fleur »

Ou sinon, plus métrique

" Parfois, dressé seul
Contre la folie du monde
J'élève une fleur "

Tant qu'à faire, illustrons-le avec quelques images du jardin des divines soeurs de Fougères :

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7 juin 2018

99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 41, STYLE EXPRESSÉMENT COQUIN

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Il s’appelait Paul Ledragon mais on le surnommait Popaul. C’était un chemineau qui se faisait employer comme journalier ici ou là. Il n’était jamais le dernier à aller cueillir la pâquerette derrière un talus, à demander becquée à Vénus ou à s’enivrer de sa bouteille mais quand il allait en pantoufles par le chemin sec il se calmait, il regagnait les villes où ça sentait l’avoine, prêt à accepter tous les boulots comme on prend ce qui tombe de l’étagère.

Ce jour-là, le 20 octobre 1854, Popaul Ledragon était venu boire du ratafia au Pont de Neuilly. C’était une gargote qui s’appelait ainsi parce qu’elle était sise près du pont de Neuilly-sur-Marne. Dans la période précédente, Popaul avait vécu au clair de lune et il en était réduit, comme souvent, à se contenter du café du pauvre.

Il avait demandé à la patronne s’il y avait de l’embauche dans la région.

- Nous on cherche un plongeur, déjà !

- Un plongeur ? Dans la Marne ? Avec un scaphandre de poche ? Pour aller récupérer les noyés ?

- Non, mon gars ! Nous, c’est Albert Leroy et moi ! Et le plongeur c’est pour faire la vaisselle du restaurant !

Ledragon avait dit banco et il était devenu l’homme à tout faire du « Pont de Neuilly ». On ne le reconnaissait plus. Il faisait les cuivres façon grand hôtel ; en cuisine il décortiquait la crevette comme pas un ; il faisait la lessive d’Albert et mettait ses chaussettes à la fenêtre ; bref il sculptait l’atmosphère de manière telle que personne n’eût voulu en changer. Ainsi il donnait toute satisfaction et même plus vu qu’affinités avec la Zézette qui tortillait de la crinoline devant lui.

P 94 04 Sablé - Fête des écoles (26-06-94) + Montgolfières au Comice agricole 20 réduite

Comme il avait le nez tourné à la friandise il avait très vite senti que la patronne avait un frelon dans le module, qu’il existait en elle un trésor à faire étinceler. Il avait deviné qu’Albert, de ce côté-là, s’était endormi sur le rôti. Pour ce qui est de s’expédier chez Montgolfier, il y a des gens comme ça qui, avec un scoubidou de sous-officier de réserve, sont capables de devenir très rapidement des académiciens de la flanelle. Albert Leroy en était : sa petite musique de nuit était passée du B-dur au bémol et les seins de Zézette mouraient comme des melons.

A la façon dont elle faisait des yeux de carpe pâmée en le regardant travailler, il avait compris qu’elle en était réduite, pour chanter Ramona, à faire résonner sa petite guitare cachée.

Un jour qu’Albert était parti au ravitaillement à l’autre bout de Paris chez son neveu Georges qui était grossiste près de l’abbaye de Longchamp, Popaul avait aisément réussi à faire cascader la vertu de l’aubergiste. Il lui avait déballé le Mon chéri et elle n’avait pas tardé à crier Maman. Bref il avait mangé en hachis les restes du gigot et les deux s’en étaient trouvés bien.

Cela faisait six mois que ce manège durait. On était maintenant au signe des gémeaux, fin mai, début juin. Zézette n’avait jamais été aussi resplendissante ni Albert aussi suspicieux. Il la regardait qui tournait et retournait son éventail et il lui trouver un petit air à faire voler son dragon comme elle en avait à l’époque de leurs fiançailles. Son dragon ou son Ledragon ? Très vite cette association d’idées fit tic tac dans ce qui lui restait de cervelle et il comprit ce soir-là ce qui devait se tramer ici les jours où il allait chercher boustifaille et tonneaux à Longchamp.

Albert Leroy ne vécut plus dès lors qu’avec cette question : Comment se débarrasser de ce chaud de la couche ? Comment mettre les bagatelles à la porte ? Bien entendu, sans agacer le sous-préfet, sans rendre publique la paire de cornes que sa sauterelle d’édredon lui faisait porter. A-t-on idée aussi, ô femme folle, d’avoir le bonbon qui fait robe à queue ?

Il s’ouvrit de son dilemme à son neveu Georges. Le neveu était un drôle à la fesse tondue ! Il était sexy comme un curé dans un prunier mais à part ça c’était un homme de bon conseil, très inventif et l’on disait de lui qu’il avait toujours du boudin à apporter à sa cousine.

- Ta tante Zézette s’applique un homme sur l’estomac. Mais c’est à moi que le cataplasme pèse.

- Y’a pas de quoi se mettre en capilotade à cause d’un dénicheur de fauvettes qui a emprunté un pain sur la fournée, Tonton ! Mais ton gars Popaul, on va le faire cheminer autrement que des pieds. Je sais comment le faire cesser de grimper aux rideaux !

180428 Nikon 083

On ne sait pas comment Georges s’y prit mais trois semaines après, sur l’esplanade au pied du pont de Neuilly-sur-Marne un chapiteau immense était dressé. Des clowns, des acrobates, des trapézistes, des singes et même un éléphant traversèrent toute la ville dans une parade folle pour annoncer la représentation du cirque Carelli.

On ferma l’auberge ce soir-là et, à la demande insistante d’Albert, Ledragon accompagna les tauliers du pont de Neuilly à la fête. Tout se passa bien pour tout le monde jusqu’au moment où le dompteur hypnotiseur, Zorbak le Grec, demanda à Popaul de descendre sur la piste pour ce qui allait être, selon lui, le clou du spectacle.

Le lion ouvrit grand sa gueule, le dompteur mit la tête du factotum dedans. Il y eut un roulement de tambour, le canon tira sa poudre aux moineaux et… le lion ferma sa gueule !

Ben oui, parfois ça accidente sur la piste. On laisse les chats aller au fromage et finalement les fauves mangent les papiers des petits fours ! Quand on prend les chemins de Fatima, il y a des risques ! Quand on mène Popaul au cirque aussi !


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 6 juin 2018
d'après la consigne ci-dessous.



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