DEMAIN LES CABOTS
Demain les cabots
Veilleront en bord de mer
Sur l’éternité
Les hommes seront absents,
Envolés à tout jamais.
Cabotins mondains,
Ronds comme des Botéro,
Leur fête est finie
Les lumières sont éteintes
L’humanité est défunte.
Sculptures laissées
Par les grands dispariteurs,
Les bottes, liées,
Feront sourire à jamais
Les oiseaux et les insectes
Comme ils ont marché
En tous sens, ces arpenteurs
De planètes rondes
Combien de tours, comme Ulysse,
Avant de rentrer chez eux ?
Pénélope attend
Bien plus belle que jamais
Le guerrier fourbu
Il en a, dis, plein les bottes
Et ses guerres sont perdues !
Ô, chienne de vie !
Pourquoi cesses-tu un jour,
Civilisation ?
Qui enterrera, et où,
Le dernier de tous ces hommes ?
Demain les cabots
Qui se nourrissent de pluie,
De vent et semelles
Resteront droits dans leurs bottes
A rire de ces nabots !
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 3 avril 2018
d'après la consigne ci-dessous