A LA CASSE ! DIT L’IMPRIMEUR
- 500 000 kilomètres au compteur !
- Et vu son état chacun de ceux-ci était un vrai défi !
- Il va en faire quoi ?
- A tous les coups un nichoir à oiseaux !
- On va peut-être moins rigoler, sans elle !
- Pensez-vous ! Elle faisait trop partie des meubles ! Trop vintage ! Même l’agent Longtarin ne la verbalisait plus !
- « Il faut savoir tourner l’Apache » comme dit le Belge de Sttellla.
- Allez, c’est pas le tout ça, le travail nous attend, Mademoiselle Jeanne !
- J’arrive, Monsieur Prunelle ! Bonne retraite, la guimbarde à Gaston !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 500 à partir de cette consigne : guimbarde
Images glanées au festival Sevenadur à Rennes le 25 mars 2018 (1)
Véhicule léger de transport de troupes.
Nous n'étions pas au salon de l'armement ce dimanche
mais au festival Sevenadur, bien plus pacifique,
en compagnie charmante de ces dames du bagad de Vern-sur-Seiche.
Petit Breton deviendra grand...
et gagnera le tour de France !
Hermine de rien, je crois que je serais tombé amoureux immédiatement
d'une fille qui portât ce costume.
(Je ne garantis pas la correctitude de mes subjonctifs, comme aurait dit la brave Ségolène !)
Si, si on peut être en harmonie malgré les capillarités différentes !
Mais à s'approcher trop près des bombardes, attention !
Après , c'est chauve qui peut ! Dégagez autour, les oreilles !
Images glanées au festival Sevenadur à Rennes le 25 mars 2018 (2)
Rappelons que Sevenadur est un festival interculturel. On y trouvait donc de l'artisanat guinéen...
...des pâtisseries roumaines...
... l'homme qui était bien plus heureux du temps
qu'il s'appelait Jacky et qu'il était conteur gallo...
... de la littérature belge traduite (?)...
... et l'Institut Confucius. De quoi chiner les xénophobes !
Mais il n'y en avait pas. Rennes est une ville ouverte dans laquelle on vit en Intelligence,
même si parfois je ne comprends rien à rien !
Images glanées au festival Sevenadur à Rennes le 25 mars 2018 (3)
Qu'est-ce qu'un fest deiz ? C'est un fest noz qui a lieu le jour !
LA COMPLAINTE DU BOULEY ? : version sonore et imagée
Joe Krapov réalise les rêves ! (Bon, pas tous, quand même !)
La magicienne Emma rêvait d'entendre le poème publié ici hier lu par deux voix différentes
et soutenu par des musiques choisies. Voilà, c'est fait ! Ce fut un plaisir, chère Emma !
Cela m'a rappeleé les disques de Bernard Dimey et permis de fabriquer
un autre "enfant" avec ma compagne préférée !
LA COMPLAINTE DU BOULEY ?
Quand j’étais marchand de quatre-saisons
J’avais, rue Lepic, ma vieille charrette
Et, le jour durant, criais à tue-tête
Aux vivantes qui passaient là
Pour vendre mes quatre saisons.
Quand j’étais marchand de quatre-saisons
Je vendais des hivers plus tranchants que des bibles
Et plus verts que le chou,
Des hivers à sonner le glas dans les campagnes,
Des rafales de vent à tocsingler les cloches
Et préférer faire fête au chaud.
Je criais :
Boules de neige ! Gants et cache-cols pour cours d’écoles ! Marrons glacés ! Qui n’a pas les marrons glacés ? Bâtons magiques pour étincelles de Noël ! Saint-Nicolas de pain d’épice ! Coquilles ! Crèches ! Sapins ! Guirlandes ! Au gui l’an neuf ! La bonne année ! Epiphanie ! Saint-Valentin l’amour au cœur ! Métro Glacière ! Filles du calvaire !
Quand j’étais marchand de quatre-saisons
Je proposais des printemps doux,
De la verdure à profusion,
De l’ancolie, du perce-neige,
Et des oublies, et du plaisir,
Du mimosa, du pont de mai, des œufs de Pâques.
Je criais :
Montées de sève ! Turgescence ! Qui n’a pas sa turgescence de printemps ? Boutons d’acné ! Demandez les rameaux du dimanche ! Lundi de Pentecôte ! Crocus, jonquilles ! Fruits de la passion ! Emois soudains ! Demandez l’émoi printanier, le seul l’unique ! Lapin de Pâques ! Carpe diem à marier ! Métro La Muette, Chemin vert, Jasmin et Porte des Lilas !
Quand j’étais marchand des quatre-saisons
J’offrais des étés plus vibrants que tout,
Des joies de Provence, parfums de vacances,
Des fruits et légumes couleurs d’arc-en-ciel,
Des chaleurs, des moiteurs et des Mistrals gagnants
Ou des petits vents rares et frais.
Je criais :
Ciel d’été ! Bleu intense ! Fruits de mer ! Coquillages ! Plantage de tente ! Camping des Flots bleus ! Quart d’heure américain ! Qui n’a pas son quart d’heure américain ? Demandez mon « Vas-y Jeannot » ! Suivez-moi jeune homme ! Bonheur du jour ! Oublies, plaisir ! Chants de cigale ! Nationale 7 ! Pétards de 14 juillet ! Noces de canotier bis ! Opium du peuple du 15 août ! Sieste crapuleuse ! Randonnée pédestre ! Métro Bel air, Gaîté, Plaisance !
Quand j’étais marchand de quatre saisons
Je vendais de l’automne en cachette
Sous le manteau d’un vieux salace
- On jouait « Bijoux de famille » au cinéma d’en face ! » -
Et j’holdupais ma clientèle avec les promesses frelatées
Et les couleurs enjolivées d’un inestimable bordel.
Je susurrais :
Brouillards premier choix ! Brumes OK ! Rentrée des classes ! Cours de récré ! Doigts pleins d’encre d’enfant pas sage ! Turbulence ! Ambulance ! Hôpital silence ! Enterrement de feuille morte ! Châtaignes grillées ! Citrouilles pour carrosse ! Cornets de marrons chauds ! Buffet de chêne sombre ! Poires cuites ! Vieilles pommes ridées ! Dans la famille « Veillée au coin du feu », demandez la grand’mère ! Cimetière de Toussaint ! Chrysanthèmes ! Fruits pourris ! Plaisirs boueux ! Oublies, oublies, oublies des amours de vacances, de l’été, du plaisir ! Fleuves impassibles ! Eaux noires d’Europe ! Fils dénudés dans la forêt ! Fourmis épargnantes ! Ecureuils roux et fous ! Métro Château rouge. Métro c’est trop !
Le temps a passé.
Maintenant que j’ai réussi
Je rachète des hypermarchés.
Pour le bonheur des actionnaires
J’étrangle des vies paysannes.
Métro Commerce ?
Marcel Sembat mais pas tant que ça
Car j’ai oublié le plaisir.
Ô monde en pleine déraison !
Parfois j’ai la mélancolie
Des marchands de quatre-saisons
Et je regrette ma charrette
Et les cris de la rue Lepic.
Ecrit pour les Impromptus littéraires du 26 mars 2018
à partir de cette consigne
N.B. Le titre du texte est en référence aux personnages de la série "Fais pas ci, fais pas ça". Denis Bouley a dû exercer un certain nombre de petits métiers pour nourrir sa famille alors que chez son voisin Renaud Lepic, cadre dans la robinetterie, tout a toujours coulé de source.
Les danseurs et danseuses de Rîu ou Râu Sadului (Roumanie) à Rennes le 25 mars 2018 (1)
Après nous être promenés au festival "Rue des livres" samedi dernier nous sommes allés dimanche à la halle Martenot, place des Lices, où avait lieu une partie du festival Sevenadur. J'avais surtout envie de photographier les costumes roumains des danseurs et danseuses de Rîu ou Râu Sadului. C'est un village proche de Sibiu, grande ville de Roumanie avec laquelle Rennes est jumelée. Je n'ai pas été déçu du déplacement ! Chapeau, les chapeaux !
Les danseurs et danseuses de Rîu ou Râu Sadului (Roumanie) à Rennes le 25 mars 2018 (2)
On ne quitte plus la bouffonnerie ici !
Voici qu'on agite des grelots maintenant !
Les danseurs et danseuses de Rîu ou Râu Sadului (Roumanie) à Rennes le 25 mars 2018 (3)
Moi je donne toutes les "fashion weeks" du monde
contre la vision de près d'un groupe folklorique !