LE SACRE DE L’ÉTÉ 2017
- J’en ai mon baptême de l’emplacement 28 du camping des Flots bleus ! Tous les ans se cogner le Chirac et le Gatineau en gougounes ! On pourrait changer un peu, quand même, non ?
- Crisse ! Tu veux quand même pas t’installer au 12 près des bécosses ?
Batince ! On va encore se faire bouffer la couenne par les maringouins à planter la tente près de cet étang !
Bâtard de cagnard à particule caniculaire ! Quel épais, çui-là ! Y tape comme un sourd !
Câlice ! Se faire arrêter par ces tannants de la maréchaussée sur la route des vins ! Pourvu qu’ils me fassent pas souffler dans leur ivressomètre !
Calvaire d’aoutât ! Méchante bibitte !
Ciboire de parcmètre à touristes ! Après une heure dans les chars cul à cul par 38° ? Se sont tous ligués pour nous assommer ou quoi ?
Diable de colonies de fourmis rouges ! N’y a pourtant pas de sirop d’érable sur la nappe du pique-nique ! D’où c’est donc que vous sortez, diable de sales bibittes ?
Fuck ! Y va encore souffler longtemps le joueur de ruine-babines du bungalow d’à côté ?
Maudit Français ! Pas fermé l’œil de la nuit avec ce feu d’artifice suivi d’un bal populaire avec des tounes tout ce qu’il y a de plus ringardos !
Ostie ! Toutes ces agace-pissette amanchées les seins nus sur la plage et moi qui n’ai rien fait pour éliminer mes poignées d’amour ! J’vas ‘core être traité de balloune ! Quelle badeloque !
Bonyeu ! Je rentre même plus dans mes bobettes !
Sacrament de moules frite à vingt deux euros ! C’est dispendieux, la Côte d’Azur !
Simonaque de quinze août de mes deux ! Pas un seul dépanneur d’ouvert !
Tabarnak de bouchon au péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines ! C’est-y pas Dieu possible !
Viarge ! Je vas l’rester ! Aucune blonde qu’a voulu que je sois son chum ! Même pas necké ni frenché pendant le quart d’heure américain ! N’y a que des lambineuses icitte !
Jésus de plâtre de coup de soleil sur les orteils ! Ca aide pas à l’endormitoire ! Ouïlle !
Allez, vous autres ! Parmi ces sacres de l’été, votez donc à c’t’heure pour celui que vous préférez !
Ecrit pour les Impromptus littéraires du 26 juin 2017 d'après cette consigne : le Sacre de l'été.
Les collages de Jean-Emile Rabatjoie du 23 juin 2017 (1)
Comme je suis en vacances, ce blog devient un vrai foutoir ! J'en viens à publier à 19 h 50 mon ou mes billets du jour. Pour un pleu ce blog deviendrait un blog normal du style "Aujourd'hui je suis allé faire les courses, j'ai lu deux nouvelles de Simenon, j'ai fait une sieste l'après-midi. J'ai transféré des photos de disque dur à disque dur (et ça, ça dure !), j'ai écrit mon texte pour les Impromptus, j'ai classé mes bédés numériques, je suis allé pédaler 8,5 kms... Je me suis rasé à 17 h 50, j'ai redimentionné les photos prises hier au Thabor, etc. etc.
Bon allez, on se ressaisit ! Pardon encore trois fois, Madame Isaure !
Les collages de Jean-Emile Rabatjoie du 23 juin 2017 (2)
A une époque très lointaine, je faisais du labo photo noir et blanc avec un gars nommé Guy Lecorne dont je vous ai parlé il y a quelque temps. Nous étions jeunes et fringants et nous découvrions les joies de la création poétique surréaliste. C'est à lui que l'on doit "As-tu vu les dévots lovés sur des vélos ?" et des formules, sans doute piquées à d'autres, comme "Que faisiez-vous dans la nuit du 22 au 26 ?" "Ah ah, dit-il, car il connaissait les deux langues" ou "Let's go sac à bol sixta mania Kss". Etrange, non ?
On avait entrepris, dans ce labo photo, de faire subir quelques outrages "Man Rayiens" à une reproduction de la Joconde. C'est lui aussi qui avait trouvé le titre du truc "Et Mona s'enlisa". Ce recueil photographique n'a finalement jamais été réalisé... pour la bonne raison que les photos ont été perdues, prêtées par un troisième larron à un type disparu dans les limbes ! Si vous possédez une boîte orange avec des collages bizarroïdes sur des photos en noir et blanc de la Joconde, faites-vous connaître, je vous rembourserai les frais d'envoi !
P.S. Aujourd'hui à 20 h 06, j'ai donc aussi lancé une bouteille à la mer ! ;-)