UNE AVENTURE D'ALOIS ET PÉTULA
- Pétula chérie, n’aurais-tu pas vu mon bazillac ? Je le cherche partout !
- Ca commence à devenir énervant, Alois, ta manie de tout oublier tout le temps ! Un jour tu égares khangelsk, le lendemain tu perds nambouc… As-tu regardé sous ton bouctou ?
- Oui mais il n’y est pas.
- Et dans ta nanarive ?
- Non plus.
- Je ne sais pas, moi ! Où tu le ranges, d’habitude, ton bazillac ?
- Entre mes rignacs et mon télimar. A moins que ce soit entre ma zamet et mon talembert ?
- Ecoute, Alois, c’est à chacun de gérer sa marcande et son derborg, tu ne crois pas ?
- En même temps, si tu ne laissais pas traîner partout tes saloniques, ta rascon et tes gucigalpas, on s’y retrouverait un peu plus, tu ne crois pas ?
- Je t’en prie, ne te mêle pas de ma lakoff, de mes roberts ou de mes idoncanons ! Parce que ton quédec à toi, il faut voir !
- Voyons, Pétula, calmons-nous et réfléchissons posément. Je suis sûr de l’avoir laissé ici hier soir. Est-ce que… Est-ce que tu pourrais te lever un instant ?
(Elle se lève de son siège)
- Mais enfin Pétula ! Tu es assise sur Mon cuq en quercy blanc ! Ca faisait trois jours que je le cherchais !
- Désolé, Aloys, je ne l’avais pas vu. J’espère qu’il n’est pas trop froissé ?
- Lui pas, mais moi si !
(Il sort en claquant la porte)
***
Un peu plus tard.
- Dis donc, Alois, ton bazillac… C’était bien ce liquide jaune extrait de la pourriture noble du raisin et il se trouvait bien dans une jolie bouteille ?
- Ben… Oui, évidemment !
- Alors je l’ai retrouvé ! Enfin, je sais où il est ! Ou plutôt, où il n’est plus ! On a sifflé le litre hier soir avec ma lataverne et ma licorne pendant que tu étais à ta manrasette !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 446 d'après cette consigne