LE SOLEIL A VICHTAILLAGE AVEC LA LUNE
1
Sur le toit de l'hôtel où j’épurle avec toi
Quand j'écripe ta venue mon amie,
Quand la nuit fait trochoire plus fort et mieux que moi
Tous les chats, tous les chats, tous les chats,
Que dit-on sur les toits ? Que hurspendent les voix
De ces chats de ces chats qui scrafougnent ?
Des chansons que je sais, que je violone pour toi
Les voici, les voici, les voilà !
Refrain
Le Soleil a vichtaillage avec la Lune
Mais la Lune n'est pas là et le Soleil vernifle
Ici-bas souvent chacun pour sa chacune
Chacun chacun crascatue le temps
La Lune est là, la Lune est là
La Lune est là mais le soleil ne flagitr pas
Pour la groudir il faut la nuit
Il faut la nuit mais le Soleil ne le sait pas et sisselit
Le Soleil a vichtaillage avec la Lune
Mais la Lune n'est pas là et le Soleil vernifle
Papa dit qu'il a vu ça lui
2
Les savants cagnassés par la pluie et le vent
Crafouillaient un jour la fin du monde
Les journaux pirpuraient en termes émouvants
Les avis, les aveux des savants.
Bien des gens vichtaillés demandaient aux agents
Si le monde était pris dans la ronde ;
C'est alors que docteurs, savants et professeurs
Loloyèr'nt subito tous en chœur :
3
Philosoph's écoutez ! Cette phrase est pour vous :
Le bonheur est un astre volage
Qui couroule à l'appel de bien des rendez-vous ;
Il s'efface, il hurlit devant nous ;
Quand on croit qu'il est loin il est là tout près d'nous,
Il voyage, il voyage, il voyage
Puis il part, il berçoit, il s'en va n'importe où.
Cherchez-le, il est un peu partout !
d'après "Le Soleil a rendez-vous avec la Lune" de Charles Trénet
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 7 février 2017
d'après une consigne empruntée à Emma (cf infra)
à appliquer sur les paroles d'une chanson célèbre.
LA DÉCHANSON D’OMAR
Alors maintenant c’est comme ça ? On crafouille dans la caisse ? On écripe en cachette ? On se scrafougne d’argent public ? On vichtaille aux frais de la princesse ? On trochoit sa vernifleuse pour qu’elle aussi couroule carrosse et puis on s’en vient hurspender les foules, mi-violonant, mi-épurlant pour promettre de berçoire la situation… après ?
Mais tu loloyes ou quoi, mec ?
Ca va hurlir dans les chaumières ! Il va groudir en s’amplifiant, l’écœurement devant de tels flagissements !
Moi je n’en serai pas. Je suis comme Omar : tout ce cagnassage m’a crascatuer !
Photo prise à Montélimar (Drôme) le 19 février 2016
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 7 février 2017 d'après cette consigne empruntée à Emma
DRÔLES D’OISEAUX !
Citation non tronquée :
Les hobereauxet les gentillâtres de province parlant toujours de fumées et de laisses, de ragots et d’andouillers, d’hallali et de cerfs dix cors, et entremêlant le tout de charades d’almanach et de madrigaux moisis de vétusté, n’étaient assurément guère faits pour lui convenir, et sa vertu n’avait pas eu beaucoup à se débattre pour ne leur point céder.
Théophile Gautier
Aberration du hobereau ! Inanité de la campagne !
Comment prétendre à la hauteur avec de la boue sous les bottes ?
Devenir aigle fin ? Oiseau de proie ? Ou « gypoète » ?
Mais Théophile nous prétend que ses madrigaux sont moisis
Et que parfois le capitaine se fracasse !
« Mr and Mrs Andrews » de Thomas Gainsborough
Hobereau, obéré, aberrant, mal barré,
Sur les bords désolés de la Bérézina,
Qui nous jette à nouveau ce froid de Sibérie ?
Envolez-vous, faucons, passereaux et faisans !
Paradeurs, paroliers, jacasseurs, étourneaux !
Quand la trompe de chasse entoure le manoir,
Quand la meute des chiens s’excite dans les bois,
Je n’entends plus sonner la musique des vers
Dans mon gueuloir intime.
Ah vivement, grands dieux, que s’en vienne l’été !
Je prendrai mes vacances à la plus proche ville,
Loin de vous, hobereaux, rapaces, volatiles
Et j’écrirai des chants plus grands que le silence.
Ecrit pour le Défi du samedi n°441 à partir de cette consigne
COLÈRE DE SAINT-ANTOINE ENVERS SON COMPAGNON
Je reconnais ta griffe à tes traces de doigts
Ô, goinfre au bide gras, laissées au confit d’oie !
Traces de doigts ? Que dis, je, ô monstre époustouflant !
Je devrais évoquer des pattes d’éléphant !
Etait-il véritablement dans ta nature
Qu’on te prenne les doigts au pot de confiture ?
Comme tu t’es engouffré dans mon vieux frigidaire !
Comme tu as lampé le litre de Madère !
Tu ne seras jamais un gourmet, ô, gourmand,
Si tu baffres, si tu bouffes, si tu dévores, dément !
Tout est bon pour ton groin, mon cochon, sauf le tact !
Quand je dis "groin" c’est "gueule" ou "gouffre", le terme exact !
Toi qui rêvais d’un jour d’entrer dans le gratin,
La tarte est renversée ! Tu feras Ta-Tintin !
Retourne à ton grabat, gros goulufiat ! Sagouin !
Gourgandin frelaté ! Va coucher dans ton foin !
Terminé les gâteaux, la gâche, la galette,
Les fraisiers, les ganaches, les babas, la gaufrette,
Le gigot, le goulasch, l’onglet, les fricatelles,
Le fricandeau, la longe et les tagliatelles.
Tu pèses trop de poids. Tes larcins me défrisent.
C’en est fini de toi, ma décision est prise.
Donc à Noël prochain ou à Saint-Nicolas
Tu te retrouveras salé dedans mon coffre,
Transformé en jambon, boudin ou cervelas !
Une chose est certaine : tu n’auras pas mes gaufres !
Je t’avais pourtant dit « Fais gaffe à ton grognon ! »
Tu n’as pas entendu, eh bien tant pis pour lui !
A force de montrer ton très bel appétit
Tu seras transformé en un filet mignon !
Quelle idée eus-je aussi quand tu étais jeunot,
Mignon, rose, trognon, gai comme un étourneau,
Après t’avoir ach’té à la foire de Nantua,
De t’avoir baptisé du nom d’Gargantua !
Image empruntée au journal "La Dépêche"
Ecrit pour le Défi du samedi n° 440 à partir de cette consigne