Tirer le fil de la chicorée en grains pourrait me ramener à la cuisine de mon enfance, aux moulins à café d’antan, à la cuisinière à charbon, à des « je me souviens »… dont je ne veux point parler ici. C'est trop perso' !

Mais tirer sur Williot –encore qu’il ne m’ait rien fait ;-) -, c’est ranimer un souvenir plus récent, celui de « mon » château, celui que vous avez aperçu sur les aquarelles de Sablé-sur-Sarthe. Pour rappeler les choses scientifiquement, je citerai Maître Jean-Marie-Arnoult et son article du BBF de décembre 1982 :

Après une période faste, le château tomba en léthargie avant d'être mis en vente pour être acquis en 1902 par un marchand de biens qui le louait comme maison de campagne. En 1918, il fut acheté par la famille Williot, famille d'industriels du Nord de la France qui s'y installa avec son activité, la chicorée. Cette industrie occupa peu à peu le château - environ les 2/3 de sa surface - et les dépendances annexes, les anciens communs du XVIIIe siècle. Des transformations profondes altérèrent son aspect extérieur et défigurèrent son aspect intérieur une nouvelle fois ; l'installation de machines diverses entraîna des bouleversements dans l'architecture même, et des destructions irrémédiables comme les tourelles qui flanquaient le bâtiment principal. En 1962, la fabrication de la chicorée cessa, et les bâtiments restèrent en l'état jusqu'en 1979.

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