L'Orchestre d'harmonie de Fougères au Thabor à Rennes le 27 septembre 2015 (2)
Heu-reux !
A TES SOUHAITS (1)
Tous les souhaits d’amour
Parcourent
Le réseau de nos veines.
Parfois un ange passe,
Semant l’amour rapace,
Faisant naître nos peines.
C’est l’âge adolescent,
Métal incandescent
Qui ronge
Et accroche au linteau
De la porte le couteau
Du songe.
C’est un temps de chenilles :
Pour des fruits en guenilles
On tente le démon.
Des étoiles ont surgi
Au pays du Fuji
Pour entourer le mont.
A TES SOUHAITS (2)
- Hatsue ! cria le garçon.
- Saute par-dessus le feu ! Si tu sautes par-dessus… » dit la fille d’une voix claire et forte.
Le garçon n’hésita pas. Le corps nu que la flamme illuminait, il prit son élan sur la pointe des pieds et bondit au travers du feu. En un clin d’œil il se trouva face à la fille. Sa poitrine toucha légèrement les seins de Hatsue…
A TES SOUHAITS (3)
Et elle disparut
En un éternuement
Dans les nuées célestes.
Comme une étoile au nid
Pour l’oiseau ferrailleur
On ramène chez soi
Une âme désunie,
Une pointe à frayeur
Une échelle de soie.
On l’accroche au nuage,
On franchit un barreau,
On s’agrippe aux montants.
A quoi bon s’évertuer ?
Les glaces prostituées
Fondent sur le printemps
Car le nuage est l’ange,
La flamme est le fouet
Et la souillure est vaine.
Ils sont loin désormais
Tous ces jeux de folie.
La nuit les cicatrise
Les anciennes brûlures,
Les émois de jadis
Le temps les électrise.
Sur la chaise, au jardin,
Sous les grands pruniers roses
Un vieillard se souvient
Et la lampe, inondée
Des jeunes papillons
Naufragés de minuit,
S’éteint avec le feu
Qui brûlait sous ses pieds
Et sous son torse nu.
Ecrit à l'Atelier d'écriture de Villejean le 29 septembre 2015 d'après cette consigne :
Vous écrivez un texte. Vous insérez au milieu de votre texte ce fragment de roman de Yukio Mishima :
- Hatsue ! cria le garçon.
- Saute par-dessus le feu ! Si tu sautes par-dessus… » dit la fille d’une voix claire et forte.
Le garçon n’hésita pas. Le corps nu que la flamme illuminait, il prit son élan sur la pointe des pieds et bondit au travers du feu. En un clin d’œil il se trouva face à la fille. Sa poitrine toucha légèrement les seins de Hatsue…
Vous pouvez en plus utiliser des images de la poésie suivante :
A la flamme des fouets (Paul Eluard)
Métal qui nuit, métal de jour, étoile au nid,
Pointe à frayeur, fruit en guenilles, amour rapace,
Porte couteau, souillure vaine, lampe inondée,
Souhait d’amour, fruit de dégoût, glaces prostituées…
QUELLE PETULANCE !
- Il va bien falloir qu’en silence ou pas un jour je me lance, dit la scie.
- Ne te casse pas le tronc ! répond l’arbre. Il y a déjà le nageur qui fait la planche ».
- Il va bien falloir qu’un jour je me lance, dit Tom à Hawks (Howard).
- Dans le commerce de haches à destination des bedeaux ? C’est encore illégal, répond Hiawatha.
- Il va bien falloir qu’un jour je me lance, dit le boomerang.
- Ca ne sert à rien, tu t’appelles Reviens, répond l’aborigène.
- Il va bien falloir qu’un jour je me lance, dit l’accessoire de l’athlète.
- T’es pas un peu marteau, non ? répond le spectateur des J.O. qui se l’est pris sur la tête.
- Il va bien falloir qu’un jour je me lance, dit le « Pouah ! ».
- 3 mètres trente-six ! J’suis dégoûté ! répond l'athlète. Et de dépit, il en lance un autre.
- Il va bien falloir que je m’arme strong, dit Lance.
- T’as qu’à dire que c’était à l’insu de ton plein gré ! répond Richard.
- Il va bien falloir qu’un jour je me Lens, dit le musée du Louvre.
Et le mineur-campeur le pousse dans le dos. Le musée glisse le long de la pente et atterrit sur le carreau de la fosse 9.
- Euch’ terril, ch’est à mi ! J’étos là avint ti ! T’es très ben là d’ù qu’tes quéu. Si té m’cros pas, acoute eum quinchon !
- Il va bien falloir qu’un jour je me lance, dit le diaporama.
- Ah non ! A tous les coups, c’est encore Joe Krapov qui chante, dessus !
Une traduction en français de ces paroles en Ch'ti est consultable ici.
Ecrit pour le Défi du samedi n° 370 d'après cette consigne