LE DEUIL DES OISEAUX
Elle était née avec une toute petite clé dans la main. Personne ne savait à quoi elle pouvait servir. Papa n'était pas serrurier, maman n'était pas musicienne. Alors on s'interrogeait. Qu'est-ce que ça voulait dire ?
Il était né avec une cartouche de fusil dans la main. Personne ne savait à quoi elle pouvait servir. Papa n'était pas chasseur, maman ne sniffait pas de poudre. Alors on s'interrogeait. Qu'est-ce que ça voulait dire ?
Un jour quand elle a été grande elle a pris la clé des champs.
Un jour quand il a été grand il a pris la poudre d'escampette.
Alors papa et maman ont cessé de s'interroger.
Peut-être que tout cela ne voulait rien dire.
Alors ils n'ont plus rien dit.
Et j'ai mis un point final
Sur cette histoire banale.
Ecrit à l'atelier d'écriture de Villejean le 5 mai 2015 d'après un incipit de Pascal Perrat
Le héron et l'aigrette de la Laïta : vers Le Pouldu (Morbihan) le 9 mai 2015 (1)
Joe Krapov sait se faire discret...
Le héron et l'aigrette de la Laïta : vers Le Pouldu (Morbihan) le 9 mai 2015 (2)
... ou alors ces oiseaux sont sourds ! Ou mirauds ! Pas sauvages, en tout cas !
Le héron de la Laïta : Anse de Stervilin au Pouldu (Morbihan) le 9 mai 2015
Spécial dédicace à ma Céleste nièce de la part de son oncle Sphodella !