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Mots et images de Joe Krapov
17 janvier 2015

SOUVENIRS DE BAOBABOS

Quand on se rendait chez Lorette, au sortir du court de violong, on savait que ce serais chouette de boire des coups près du poêlong où c’que mijotaient des courgettes et d’ailleurs c’n’était jamais long : Notre-Dame du Bon Secourt se delpéchait d’aligner des verres ballong, les rempliçait et nous laiçait tenir discourt dans c’qui nous tenait lieu d’salong. Ils étaient beaux nos intercourt au royaume de la Madelong !

On discutait courtoisement des longueurs au sein de la messe du couronement de Mozart sans nous soucier des notres ou en faisant semblant : oui, dans nos pantalongs, pâtes d’ef’ évidemment, des élans courroussés tendaient un gonfalong au Mistral du dehors et à la sirène du dedans. Comme on lorgnait ses mamelongs, à la sovette, à la Lorette ! Comme il nous courait sur l’échine ce désir de jouer au grand, de se prendre pour Alain Delong et d'aparettre entreprenant. Tant de vaillants coursiers couraient dans les vallongs de nos inconscients fous qui misaient sur le court du mouflet, du mouflong en quête de l’orijine du monde courbé sous l’Aquilon de la limonadversité ! Nous étions les courriers d’Apollong mais manquions de courage pour jouer les aiglongs ! Ce que la vie rosse tend aux jeunes comme pièges ! Quelquefois le soleil s’éclipse et c’est la Lune qui rejette dans l’ombre les sidéroxylongs qu’ourle un halo saumattre. C’étaient jours gris de nos jeunesses.

Et, spécialement ceux-là, on était tout courbaturés mais quand même beaux d’avoir allongé sous le zef nos pas sur le Court Mirabeau sans écouter les cigalongs qui serinaient du Moustaki – "Voilà c’que c’est mon vieux Joseph !" - pour le concourt du Provençal sponsorisé par une marque de hamacs ! Heureux d’avoir joué une nouvelle fois cette petite fugue – "c'était toujours la même mais on l'aimait quand même" pour son parcourt de chasse à coure avec jalongs du violongcelle, pour ses paçages félongs dans le mode mineur qui nous couraient sur l’haricot Macias, comme on disait aussi par jeu.

Je ne sais plus ce que sont devenus ces jours anciens, ces musiciens, ni même trop si le bistrot existe encore. Sur ces routes courbes où nous filongs, de Courchevel à Lons-le-Saunier, dans ces trains à la Courteline – il est déjà twitter 47 ! - quelque fois nous nous affolongs d’avoir pris autant de galong, d’avoir oublié Laureline, Laurette, les autres court-vêtues de ces temps de répétitions. C’est tout juste si nous ne disons pas désormais « Le Concerto n° 1 en fa hashtag mineur » de Rachmaninov !

Les capitaines au long court songent-ils encore parfois aux courtisanes qu’ils ont connues à Mourmelong-le-Grand ? Vieux tromblongs à pilongs, ne partent-ils pas couramment en courant – tip top tip top ! - sur les coursives glissantes du temps titaniquesque quand leur passé les interroge ? Moi-même, aujourd’hui je me demande bien sur ce cours de tennis où mon souffle est coupé : plutôt que des court de violong n’eussé je pas mieux fait d’apprendre l’ortograffe ?

140719 A 004

 

Ecrit pour les Impromptus littéraires du 12 janvier 2015 d'après l'incipit : "Quand on allait chez... à la sortie du cours de..."

N.B. C'est aussi un babobab en "long-court" !

P.S. La photo a été prise à Arcachon le 19 juillet 2014

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Commentaires
C
La limonadversité, ça c'est une trouvaille...<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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W
Voilà ce que c'est quand on force sur le Troplong Mondot...
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