Une déambulation à Bruges (Belgique) qui date de mars 1996 (4)
BRUGES-LA-MORTE
De quoi donc Bruges est-elle morte ?
D’avoir bu de la liqueur forte ?
D’avoir attrapé de la fièvre
En ingurgitant du genièvre ?
Une déambulation à Bruges (Belgique) qui date de mars 1996 (5)
A-t-elle tressé trop de tours et détours
Qui rendent impossible une épopée d’amour ?
Y est-il défendu de fréquenter la gueuse,
L’alambic et la joie de vivre des danseuses ?
Une déambulation à Bruges (Belgique) qui date de mars 1996 (6)
Rodenbach l’a sans doute peinte un peu trop grise
Et vouée aux mânes Viscontiennes de Venise !
Ou c’est un tour pendable, affreux, irrémédiable,
Que lui joua tel Hermès le vil Robert le diable.
Une déambulation à Bruges (Belgique) qui date de mars 1996 (7)
Peut-être a-t-elle cru cette injonction austère :
« Gis au coma ! Gis atone aux meilleures bières ! »
Ne jetons pas l’opprobre à cette ville sobre :
Elle est si belle en mars et si triste en octobre !
P.S. Je ne demande pas pardon pour cet affreux calembour sur "Giacomo Meyerbeer" qui clôture cette évocation de Bruges la Morte, roman de Georges Rodenbach que je n'ai pas lu. Par contre j'aime bien la marche du sacre du Prophète de Meyerbeer :