16 novembre 2014

La cathédrale Saint-Pierre de Rennes le 13 novembre 2014 (1)

J'habite Rennes depuis dix-sept ans mais c'est seulement il y a un mois que j'ai mis les pieds pour la première fois dans la cathédrale Saint-Pierre. Autant, vue du dehors elle dégage une atmosphère d'austérité certaine, autant l'intérieur est décoiffant. Jugez par vous-mêmes !

141113 005 B quatre quarts

141113 007 B quatre quarts

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La cathédrale Saint-Pierre de Rennes le 13 novembre 2014 (2)

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 Assez déliré, assez iconoclasté.

Voici ce à quoi elle ressemble certains jours de fiesta.

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La cathédrale Saint-Pierre de Rennes le 13 novembre 2014 (3)

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Malgré l'assistance nombreuse à ce concert d'inauguration, personne n'a pensé à dire à ces braves gars là-haut de ne pas prendre de repas ensemble : treize à table, je ne sais pas pourquoi, il paraît que ça porte malheur !

Ah oui : nous étions effectivement là pour écouter l'Orchestre symphonique de Bretagne au concert d'inauguration de la cathédrale que l'on vient de rénover. Du coup, au programme, il y avait la messe en la du couronnement de Charles X de Chérubini qui avait déjà été jouée ici en 1844 (ça ne rajeunit personne, je sais !) lors de l'inauguration du bâtiment. C'est une oeuvre qui a beaucoup plu à Hector Berlioz mais moins à Joe Krapov et à Marina B. ! A la femme d'Hector B. , je ne sais pas !  Faut demander à Georges B. !

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La cathédrale Saint-Pierre de Rennes le 13 novembre 2014 (4)

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 J'imagine qu'on voit ici la main de Saint-Pierre avec la clé du Paradis ?

Pourquoi une clé puisqu'il est ici, le Paradis, et pourquoi un concierge
puisqu'on est dans l'espace de chaîne-gaine ?
Comment ? Ca ne s'écrit pas comme ça ?
Il n' y a pas de cadenas, c'est juste le travail (quand il enreste), qui est à la chaîne ?

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Revenons au sérieux et à la musique. J'ai appris ce soir-là que Gabriel Fauré avait été organiste à Rennes.
En première partie nous avons entendu ceci de lui qui nous a paru bien plus estimable que la pâtisserie de M. Chérubini : 

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CHAMAN BOUCHE UN COIN !

Personne n’a jamais courtaudé le Malin mais tout le monde tire le diable par la queue. C’est sans doute que ventre affamé n’a pas d’oreille. La faim justifie que les moyens aillent se vendre tandis que les grands se gobergent. Ce que les petits gagnent, n’en parlons pas. Pourquoi les appellerait-on gagne-petit, sinon ? Tout ça pour dire qu’à cette époque plutôt opaque et peu épique je faisais le vigile dans un supermarché. Hé, quoi, il faut bien vivre ! S’il n’était de mâchicoulis, que ferait la colichemarde ? Que les péronnelles mutissent, peu me chaut : du début à la fin de mois, je croûte. Crise !

Tout était calme ce matin-là. J’ouvrais un oeil numillitique et surveillais les caisses et les têtes de gondoles pas assez vénitiennes à mon goût quand la cliente chic est entrée. Choc !

Elle avait le type asiatique, était coiffée d’une drôle de toque. Elle n’avait ni balantine, ni sacvuittone, ne poussait nul Caddie ®. Elle semblait un cadeau, ça semblait du gâteau, un carton. Trop facile, trop gracile, trop belle pour être honnête ! Claudiquant, Cafougnettesque, Roubaisien, je la pris en filature, j’emboîtai le pas à sa mise.

Je la filai à provisions car, c’est peu de le dire, elle avait avantages à foison. Elle avait beau être toute seule il y avait déjà bien du monde au balcon. Tout en lui filant le train, je surveillais ses arrières en même temps que César Franques mais elles n’étaient alors que Gauloises et partirent enfumées. N’allez pas pour autant faire de moi une freloche car plutôt que par les siennes, à Madame Bellepaire, j’avais été séduit par son allure fière et bien intrigué je le jure par cela qu’elle jurait et semblait intrigante. Oui, professionnellement j’aime que l’on me hameçonne, que Madame me sonne pour que je la soupçonne. J’adore savoir ce qui se trame et suis pour cela capable de suivre le fil d’une histoire jusqu’à son travoul même ! Et voilà le travoul, m’exclamé-je souvent quand la cliente un peu dinde vite son sac de New Delhi pour dévoiler le corps dudit. Délicieux délit, adorable larcin pour Larsan, chambre jaune, dame en noir, détective au parfum, rapine qui n’alla pas plus loin qu’aux arpents du magasin.

Mais là, bizarrement, non. Pas de poches à sa levantine, pas d’emplettes, pas d’embrouilles, pas même de farfouille au rayon des chaussettes. Pas même l’air d’être en repérage, la perruche. Je commençai à me dire que je faisais fausse route, allais vers la déroute, pédalais dans la yourte ou même dans la choucroute. J’allais m’en retourner à mon poste de guet pas gai quand la fille aux yeux bridés, aux pommettes mongoloïdes et à la toque toquée pivota sur elle-même et me dit :

- Cessez de me suivre ou j’appelle un agent !
- Allez-y, je suis là, répondis-je en exhibant mon badge.
- Eh bien quoi ? me fit-elle. Vous avez un problème ?
- Vous… Vous m’attirez ! bredouillai-je. Vous scintillez comme une étoile, vous allez sans bile comme une comète. Oh ma chourie, chourie ! Voulez-vous Philéa l’anglaise avec moi ?

Elle haussa les épaules, me traita de vermisseau et s’en fut tandis que, Fu Manchu déconfit et confus, je regagnais mon poste de vigile près des caisses.

Cinq minutes plus tard je la revis qui faisait sagement la queue pour payer son achat. Ca ne manquait pas de sel : elle avait acheté un puchoir, la Messaline des steppes de l’Asie centrale. J’avais juste oublié que quelquefois le cow-boy Marlboro dîne. Elle ramassa sa monnaie et sortit, me jetant au passage un dernier regard méprisant : « Un coup de dédain jamais n’anoblira le bazar » a dit le poète.

Je la suivis des yeux. Elle traversa la rue, s’arrêta sur le trottoir d’en face, se retourna et regarda le magasin. Elle répandit le sel en cercle autour d’elle. Elle posa le bout de ses doigts écartés les uns des autres de chaque côté de sa tête, contre ses tempes, elle ferma les yeux et se concentra.

D’abord il ne se passa rien. Puis petit à petit un brouhaha sembla s’élever depuis le fond du magasin. Délaissant ma sorcière bien aimée, bien haineuse voire vénéneuse, je me tournai vers le foyer d’agitation. Les clients s’étaient tous immobilisés, surpris par le phénomène. Au début c’est venu depuis le rayons chips et puis ont suivi les gâteaux apéros et les friandises en sachets. Les paquets se sont gonflés d’air, émettant une série de bruits secs mais restant rebondis à la limite de l’éclatement. Puis un premier paquet s’est élevé dans les airs entraînant les autres à sa suite. Lentement ils se sont approchés des caisses, sont restés suspendus à trois mètres de hauteur et ont attendu là tandis qu’ici et là, tous les autres articles du magasin, dryades, acétabules, vol-au-vent, boîtes de conserves de concert gagnaient l’oblast des monts célestes. Bientôt les surgelés entrèrent dans la danse et gagnèrent l’Altaï. A la fin le magasin ne fut plus qu’un désert de Gobi sans plus rien à gober pas même le boulgour et clients, caissières et vigiles sidérés assistèrent à ce vol à flanquer le bourdon. A quoi ça rime si le Nesquik hisse l’écorce à Coffe (J.-P.) ?

Enfin tout le fourbi, rangé en file indienne se mit à zonzonner par-dessus les portiques antivol qui n’avaient jamais si mal porté leur nom que ce jour-là. Les premières marchandises s’engouffrèrent dans la porte à tambour qui devint un manège plus coloré encore qu’un medley de chansons de Walt Disney. Dehors, stupéfiés, les passants du Centre commercial regardaient hébétés la boutique se vider sous les yeux du videur qui bientôt le serait lui aussi, vidé, de la boîte.

Le patron sortit de son bureau et, comme si je n’étais qu’un costume, m’alpagua :

- Mamadou Lambatar ! Qu’est-ce que c’est que ce foutoir ?
- C’est un hold-up, patron ! Un casse de haut vol !
- Qui a fait ça ? Et pourquoi personne n’a prévenu la police encore ?

Je regardai dehors. Avec toutes les marchandises à sa suite, la Mongole fière s’était envolée !

DDS 324 Mongolfière

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 324 d'après cette consigne.

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Jour de pluie à Rennes Beaulieu le 12 novembre 2014 (1)

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Quelquefois la pluie
Vient chanter sous ma fenêtre
Et jouer des claquettes

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Jour de pluie à Rennes Beaulieu le 12 novembre 2014 (2)

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Ces jours-là il fait quand même
Des lumières à se damner.

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Un cerisier à Rennes Beaulieu le 14 novembre 2014

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RECHAUFFEMENT C(E)RISEMATIQUE

Le cerisier prend
Très tard, à la mi-novembre,
Des couleurs d'automne

Est-ce en juin, effet pervers,
Que terminera l'hiver ?

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