- Mais dis-donc, Cocotte… je ne sais pas si tu te rends compte mais… tu couves un chiot, là !
- Ah oui ? Mais ce n’est pas pire, Poulette !
- Pire que quoi, Cocotte ?
- Pire que le ramassis de signes non-spécifiques qui associent chez toi présentement fièvre, céphalées, toux, pharyngite, myalgie, asthénie et anorexie. Ne ressens-tu pas une modification de ton comportement t'incitant à augmenter le nombre de tes interactions sociales, ce qui donne à penser que les transformations neurophysiologiques chez l'hôte sont un avantage évolutif pour le virus ? N’éprouverais-tu pas le besoin d’inhibiteurs de la neuraminidase ?
- Eh minute, Cocotte ! Qu’est-ce que tu racontes, là ?
- Ne prends pas cet air ahuri de celle qui vient de trouver un couteau sans lame auquel il manque le manche ! J’ai reconnu les symptômes : toi tu couves la grippe, Poulette ! La grippe aviaire, même !
Ecrit pour le samedi n° 255 d'après cette consigne