Enseignes vues à Vitré le 24 mars 2013 (1)
Un endroit où il fait bon chercher fortune !
Enseignes vues à Vitré le 24 mars 2013 (2)
Fallet bien que René se trouve un point de chute. Ce fut ici, allez savoir pourquoi !
Enseignes vues à Vitré le 24 mars 2013 (4)
C'est malin ! Maintenant je vais être tenté de mettre un accent circonflexe sur le "a" de bateau !
- Dites-moi, garçon ! Il est dur comme de la semelle ce steack !
- C'est sans doute parce qu'on va l'acheter à sept lieues d'ici, monsieur !
99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 13, Sonnet
LE DRAGON DE SAINT-GEORGES EXISTA-T-IL JAMAIS ?
Pour peu que votre cœur vous porte vers les cieux
On vous fait chevalier, on vous donne une épée.
Votre croisade aura des grandeurs d’épopée,
Vous combattrez pour votre Dieu ou pour vos Dieux.
Là où quelque dragon a dévasté les lieux,
Rançonné, et mangé la brebis étripée,
Le malheur par-dessus chante sa mélopée :
Le courage des hommes est demeuré vœu pieux.
A force d’illusion, vous devenez héros.
Le feu flamboie en vous comme en un brasero
Mais les dragons jamais eurent-ils existence ?
Au printemps des croyances en l’avenir meilleur,
A mains nues, dans la paix, loin des guerrières stances
Il faudrait travailler, ensemble, de tout cœur.
N.B. Ceci doit être le treizième texte de « 99 dragons : exercices de style » mais je ne sais déjà plus où j’ai publié les autres ! Celui-ci à été écrit pour "Un mot, une image, une citation" du 1er avril 2013 d'après cette consigne.
Visionnages et découvertes du 6 avril 2013
"Les fantômes du chapelier" : un roman de Georges Simenon que j'ai lu autrefois et dont je viens de voir, en dévédé, l'adaptation cinématographique par Claude Chabrol. Avec Michel Serrault, fabuleux comme à son habitude, et Charles Aznavour. Je vous donne à visionner une courte séquence d'extraits du film et vous recommande le lien vers le récit du tournage : où l'on voit qu'ils ont été obligés de fabriquer de la pluie... à Concarneau pour faire plus "Bretagne" !
LES VIES DE PATACHON
23 lignes pour raconter une vie de Patachon ? Mais on me demande l’impossible, là ! Et quelle vie, d’abord ? C’est qu’il y en a, des vies et des souvenirs, dans sa valise ! Voulez-vous que je vous parle de la diligence de Beaucaire à Bellemecque dont il était, vers 1869, le cocher Tonkiné, pardon taquiné, par les mouches ? Ca vous intéresse vraiment de savoir qu’il transportait dans sa patache des porteurs de moustaches, des moureurs à la tâches, des trafiquants de grenache à la pistache, des adjudants bravaches, des potaches sans attache, des lanceurs de sujets qui fâchent ? Qu’entre deux étapes bien arrosées il livrait les lettres de mon moulin, les colis du révérend père Gaucher qui pour la plus grande gloire de son père envoyait ses flacons d’elixir au château de Mamers (Sarthe) ?
Préférez-vous l’époque précédente, vers 1855, quand, grimé en non-voyant sur le Pont neuf, il formait un incroyable duo, lui jouant du trombone à coulisse et Giraffier, son complice amoureux d’aptonymes, de la guitare à cou long ? Faux aveugles bien sûr mais vrais escrocs : aucun des deux n’avait le moindre diplôme, pas même un offen-bac et certaines de leurs notes étaient fausses !
Voulez-vous que je vous parle de sa carrière cinématographique entre 1921 et 1928 avec le moustachu Doublepatte ? On les avait baptisés les z’héros du cinéma !
La dernière fois que j’ai eu de ses nouvelles, c’est lorsqu’il m’a annoncé, récemment, qu’il était retourné en Asie. Apparemment, sa chaîne de cafés français en Chine marche bien ! Je crois que si j’avais 600 000 euros sur un compte en Suisse, j’irais bien moi aussi investir là-bas et lui faire concurrence avec des boutiques où je vendrais du kouign amann, des m’cheweks aux amandes, des cornes de gazelles et des gaufres flamandes ! (Vive l’internationale pâtissière, camarades !)
Non, puisque la limite des 23 lignes approche ou est dépassée, je vais juste vous massacrer une des chansons qu’il a ramenées de son premier voyage en Orient en 1881. C’est dans la série « Ben mon colon, Joe Krapov chante n’importe quoi ! ». C'est même peut-être du honky tonky noise !
P.S. Oui, je sais, ça semble bizarre qu’un type comme Patachon, avec les vies qu’il a menées, soit resté aussi jeune d’apparence. A croire que les voyages déforment les valises mais apportent un surcroît de jeunesse à certains ! Chez notre ami, aucune ride, aucun cheveu blanc, aucun stigmate alors que Jésus, à 33 ans, fallait voir comme il était marqué ! Je le concède à Christine Boutin et Frigide Barjot, c’est à vous dégoûter d’avoir de la religion !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 240 et publié le 6 avril 2013 (sur le thème de la valise de Patachon)