L'Idole de Schroeder (1) : Rennes le 16 février 2013
L’IDOLE DE SCHROEDER
C’est aux lisières des forêts
Qu’il conviendrait que je relise
La missive à mon adorée.
J’y dis mon mal-être : « A Elise ».
C’est aux confins de la contrée
Sous des conifères d’argent
Que je l’ai, hélas, rencontrée
Mon horreur absolue des gens.
L'Idole de Schroeder (2) : Rennes le 16 février 2013
C’est au bout du bout de soi-même
Que l’on devient très héroïque.
Lorsque personne ne vous aime
Comment peut-on rester stoïque ?
Aux limites de cet état
Ne reste plus que la musique :
Nostalgie appassionata
Par-dessus destin pathétique.
L'Idole de Schroeder (3) : Rennes Villejean le 16 février 2013
Aux frontières du temps qui fuit
S’il reste un peu de mon génie
Qu’on me laisse encore une nuit
Œuvrer à cette symphonie.
Aux bornes de l’a(b)surdité
Je ferai entendre la joie
D’un hymne de postérité
Pour une Europe qui flamboie.
L'Idole de Schroeder (4) : Rennes Villejean le 16 février 2013
A la douane du jour naissant
Je déclarerai au finale
Un chant de malheur incessant :
Toute existence est infernale.
Ô mon âme ! Cesse de geindre !
Fi de toute cette infortune !
Que ce feu au point de s’éteindre
Trouve son âtre au clair de Lune !
Ce texte constitue ma participation aux Impromptus littéraires du 11 février dont le thème était "Les lisières"