Requinquai : genre de porte avions sous-marin qui permet de propulser des franchises cinématographiques comme « Les Dents de la mer 24 » ou « Titanic 268 le prequel ».
Octopussycat : arguments masculins opposés par le mari aux exigences de son épouse : « Je n'ai pas 4 bras, mon chaton ! »
Barbeaulivien : poisson d'Amérique du Sud qu'il ne faut pas confondre avec le mérou du Pérou. Quand il se prénomme Didier le Barbeaulivien écrit des musiques inchantables.
Mérouvingien : variété de coelacantique très prisée dans la basilique Saint-Remi de Reims.
Coelacantique : chant religieux issu d'un pupitre de basses profondes particulièrement âgé·e·s.
Gastéropodcast : résultat d’une radiographie que l’escargot consulte bien longtemps après l’enterrement de la feuille morte.
Kangouroubignole : animal qui dispose le courrier dans sa poche ventrale et monte le distribuer aux autres habitants de l’immeuble. Auparavant elle dispose sur le carreau de sa loge un panonceau indiquant que « la kangouroubignole est dans l’escalier ».
Equidé à coudre : cheval caparaçonné de métal pour lui éviter de prendre des coups de lance ou d’épée dans les combats où l’on en découd. Et où l’adversaire vous donne du fil à retordre.
Équidé à jouer : cheval préparé de la façon suivante : on lui a peint des chiffres de 1 à 6 sur le dos, sur la tête, sur les flancs, sur le ventre et sur le téléphone qu’il a sous la queue. On le lance en l'air et suivant la façon dont il retombe on avance du nombre de cases indiqué par l’équidé.
Esturgeonquille : fournisseuse de caviar dont la peau devient jaune à force de jouer les oies blanches.
"Depuis mon vieux qu'au fond des cieux tu as fait ton trou Il a coulé de l'eau sous les ponts de chez nous
Les bons enfants de la rue de Vanves à la Gaîté L'un comme l'autre au gré des flots furent emportés
Mais aucun d'eux n'a fait fi de son temps jadis
Tous sont restés du parti des myosotis"
C'est ce que chantait Georges Brassens dans "Le Vieux Léon" et c'est, grosso modo, le seul parti dont j'accepterais de prendre la carte.
Je remercie le hasard et surtout l'oncle Walrus de m'avoir positionné à nouveau devant cette petite fleur bleue dont je cultive le côté, le fameux côté "fleur bleue". Cela me permet de vous offrir - tu parles d'un cadeau ! - un enregistrement vidéo de Joe Krapov en public qui inaugure la Ballade avec Brassens 2024 en compagnie de son acolyte Emmanuel le Bichon.
Moi, je ne sais pas, mais Jean-Émile Rabatjoie me semble être ce qu'on pourrait appeler un mauvais plaisant. Un mauvais plaisantin, surtout. Je ne suis pas là pour raconter sa vie mais ce matin il a retrouvé un site en ligne qui permet de "déflouter" des images. De leur redonner de la netteté. Accessoirement on peut aussi demander à cette Madame Lia de générer des images, oui, comme sur le site Deep Dream Generator (DDG) que j'ai un peu fréquenté jadis. Sauf que le serveur est tellement "busy" que ça ne marche pas.
Du coup Jean-Emile est allé refaire un tour sur DDG et il a posé les termes de recherche suivant : "Une jeune femme du XIXe siècle avec l'air un peu nunuche, en robe rose, les mains croisées sur le pubis, debout devant un rideau bleu, avec une coiffure à macarons".
Le résultat l'a bien fait rire et il a donc agrémenté le portrait d'Isaure Chassériau de ces quatre clones-clownesses. Pour voir la vie en rose, dans ce monde de la fin 2024, tous les moyens sont bons. C'est pourquoi on les excusera, lui et DDG, bien volontiers. Et c'est à cause de cette magnanimité que je me demande si je ne suis pas moi-même un méchant garnement !
Ci-dessous, les quatre résultats obtenus depuis DDG. La dernière traduction de "coiffure à macarons" laisse de nouveau perplexe quant à l'intelligence, artificielle ou pas, de madame Lia !
C'est Noël ! Les yeux des enfants sont emplis d'étincelles de joie ! A la fin du repas maman va poser sur la table une bûche lumineuse. Sur l'électrophone stéréo Tino Rossi aura soûlé tout le monde avec son « Petit papa Noël quand tu descendras du ciel ». Il faut dire qu'à la maison on n'a qu'un seul disque et c'est justement celui-là. Ce serait bien que le bonhomme en costume rouge et barbe blanche pense à en poser un ou deux dans son aspirateur-traîneau pour nous les offrir !
C'est Noël ! Rembobinons ! Sur le bouclier de la marque Philips il y a un rond bleu, quatre étoiles blanches et deux vagues qui symbolisent sans doute les ondes. Les étincelles de joie sont en fait les guirlandes électriques qu'on accroche dans le sapin. C’est ça le progrès : sauf à provoquer un court-circuit comme il y a cinq ans sur le chantier de Notre-Dame de Paris on ne risque plus de foutre le feu à la maison en allumant les bougies dans le résineux. Tu branches la guirlande, une fois ça marche, une fois ça s'éteint, une fois ça marche comme un clignotant belge.
La bûche lumineuse ne se mange pas : elle appartient à la famille Philips-Chauffage et c’est un radiateur d'appoint comme on n'oserait pas en acheter à la braderie Saint-Martin même en ayant hérité d'un pauvre sans manteau prêt à mourir de froid.
L’électrophone stéréo alors ça, oui, vraiment, c'est de la belle invention parce que « Petit papa Noël » en mono c'est moins top. Mais il faudra encore attendre une paire d'années pour que les ingénieurs du son, anglais surtout, fassent joujou avec les potentiomètres au studio Abbey road et positionnent la poule McCartney à gauche, le canard Lennon à droite et le poisson Harrison avec ses solos de guitare qui vont de droite à gauche puis de gauche à droite.
Et c'est vrai que c'est ça, une adolescence de jeunes mecs dans une société pas particulièrement machiste mais bien sexiste quand même. Il y a des tas de produits Philips dont le collégien boutonneux ignore l'existence et le fonctionnement : la machine à laver, le mixeur, l'aspirateur-balai, le fer à repasser ? Typiquement pour maman, tout ça, non ?
Le rasoir à piles, la boîte de secours pleine d'ampoules pour l'auto, l'autoradio, le récepteur radio Réverbéo et le luminaire Incandescence c'est bien pour que papa lise son journal en paix en tirant sur sa pipe en attendant que le repas soit servi, non ?
Les ados, eux, sont branchés musique : le magnétophone à bande avec ses gros boutons, ses bobines, son micro carré. Avec ça on fait des parodies de débats, on émet des bêtises pour entendre le son de sa voix. Ensuite viennent les mini-K7 qui permettent les enregistrements d'émissions de radio ou les premiers essais d'interprétations de chansons sur les guitares et puis le fin du fin, la chaîne Hi-fi avec son pesant corollaire : la collection de disques 33 tours qui à chacun de vos déménagements vous fait perdre autant d'amis effarés par le poids que représentent les discographies complètes de Neil Young, des Beatles, de Mike Oldfield et l'intégrale de Vivaldi !
Tout ça pour aboutir à une société où tout est dématérialisé : Spotify, Netflix, photo numérique, billet de train sur le smartphone. A part le sèche-cheveux qui ne sert plus qu'à notre fille lors de ses visites de plus d'un jour il va falloir songer à revendre tous nos appareils Philips sur Le Bon coin !
- Commence déjà par vendre ce jeu de sept familles que tu as récupéré chez mes parents ! Il vaut entre 15 et 45 € suivant le gogo qui trouvera intéressantes ces quarante-deux images publicitaires !
- C'est vrai ! C'est ça, le plus dur : trouver un gogo! Un animateur d'atelier d'écriture en mal de consigne, peut-être ?
On s’est beaucoup questionné autour de Noël ce samedi 21 décembre aux Références électriques !
Gilbert a suggéré que le Père Noël était peut-être l’esclave humain de lutins - d'extra-terrestres ? - plus ou moins cruels. Du coup il n’y a pas eu beaucoup d’amateurs dans l’assistance pour prendre la relève du vieil homme à barbe blanche. L’offre d’emploi reste à pourvoir !
Annick a imaginé, à partir du rêve d’une petite fille, le plus beau des cadeaux pour des pauvres : un cheveu rouge qui vaut de l’or !
Stéphanie nous a présenté, avec son expressivité habituelle, l’inénarrable famille du prince Henri qui s’est trouvée bien contrainte, grâce à une variation sur « File la laine », d’accepter une bru qui ne sait rien faire que chanter admirablement. Un jour mon prince naïf viendra et tout s’arrangera !
Joe Krapov a lu un poème de Bernard Dimey sur la naissance d’un enfant dans une étable, commentée par Joseph, son père : « C’est Noël, Eh, Marie ! ». Il a livré ensuite un conte écrit par lui dans lequel Jésus, un peu plus âgé, rencontre les trois ours, les sept nains et Baba Yaga. Et soudain, oui, dans sa vie, il fait moche !
Abdallah a illustré par deux contes une devinette terrible : « Si tu as trois, tu as trois ; si tu as deux, tu as deux ; mais si tu as un tu n’as rien ! ». La réponse ? Mais vous auriez du venir pour l’entendre ! C’est « le choix » : si tu n’as qu’une seule possibilité, tu n’as pas le choix ! Il vaut mieux ne pas faire preuve d’indécision quand on l’a encore !
Mais est-ce mieux, pour autant, d’avoir l’ambition et la résolution du petit Manu dont Gilbert nous dit qu’à l’école il voulait devenir père Noël quand il serait plus grand. Ça n’a pas plu à la maîtresse mais les autres élèves se sont mis à y croire eux aussi. Du coup, il a changé ses plans, il a fait l’ENA et ça nous explique bien des choses !
La soirée avait commencé avec Joe Krapov à la guitare par une chanson d’Alice Dona qui nous invite à modérer nos appétits pour garder la ligne. Mais ne vous inquiétez pas : écouter des contes ne fait pas grossir !
Un conte de Gilbert Chevelu enregistré le 21 décembre 2024 à la scène ouverte des Tisseurs de contes au salon de thé culturel "Les Références électriques à Rennes
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.