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Mots et images de Joe Krapov
31 août 2024

SE BATTRE CONTRE SON GRENIER

 

Lui je l’ai reconnu tout de suite : le beffroi de Bruges !

 

Je me suis souvenu de lui sous un autre éclairage et pour cause : c’était la nuit et c’était après la pluie. Sur ma photo les lampadaires fabriquent d’étonnantes étoiles et c’est peut-être ça aussi la photographie : écrire avec de la lumière le monde autrement qu’il n’est vraiment, arrêter le temps sous forme d’une image rien qu’en déclenchant.

 

 

Sur une autre de mes photos le beffroi apparaît plus blanc mais bon, c’était il y a trente et un ans et la pluie ne fait pas que laver les bâtiments. Même si elle ne tombe que très peu en Bretagne, elle n’est utile qu’aux jardins. Elle ne saura pas m’expliquer, cette noyeuse de François Hollande et gâcheuse de cérémonie d’ouverture, pourquoi j’ai retrouvé au grenier, dans mon dossier « Dix sonnets à la gloire de Bruges », des tirages photographiques sur papier couleurs d’après diapos que j’ai dû reproduire à nouveau pour mon projet : les photos en question ne sont pas dans les quatre boîtes de diapositives que j’ai scannées et étaient donc absentes de mon disque dur ! D'où sortent-elles ?

 

Mais je ne suis pas là pour raconter ma vie, la combat de Saint-Georges contre son dragon, celui de Joe Krapov contre son grenier… Quoique ! Cette dernière proposition d’écriture de l’été de l’oncle Walrus aura eu un effet positif et pour moi et pour vous : j’ai retrouvé des textes d’une époque où je n’étais que poète, photographe et aquarelliste !

 

J’en ai fait un joli « zibouque » dont je vous fais cadeau tout en lançant bien fort à nouveau mon fameux cri d’amour fou : « Vive la Belle gigue ! ».

 

A vos tablettes !

 

Joe Krapov. - Dix sonnets à la gloire de Bruges

 

P.S. En consultant la liste manuscrite de mes boîtes de diapos et pochettes de négatifs j'ai constaté que nous sommes retournés à Bruges le 30 et le 31 décembre 1996 : deux boîtes supplémentaires que je n'avais pas encore scannées. Le mystère est résolu !

 

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 835 d'après cette consigne

(la photo ci-dessous)

 

 

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30 août 2024

Randonnée vers la forêt de Vendôme le 23 juillet 2024 (1)

 

En route pour 16,23 kms de marche sous un ciel gris et un peu de bruine. Dans ce premier billet je publie des images prises entre le camping et l'entrée dans les vignes : faubourg Chartrain, rue de la Tuilerie...

 

 

Je l'avais oublié depuis 2015 où j'étais venu ici pour la première fois : l'arbre qui cache non pas la forêt mais l'église abbatiale.

 

J'avais oublié aussi que le camping de Vendôme est celui où, toute la journée, résonnent dans les toilettes les musiques diffusées par la radio locale "Sweet FM".

 

On n'imagine pas ce qui peut-être produit comme soupe américaine susceptible d'aider les campeurs à vider leurs intestins, se doucher ou brosser leurs dents en étant bercés (?) par de telles... soyons polis, disons juste "muzaks".

 

 

 

 

 

 

- Toutou à bord ? Et alors ?
- Si tu me doubles, il te mord !

 

- Il est trop tôt pour un couscous !

29 août 2024

Hommage et remerciements à Gwenaëlle N. (1)

 

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais j'ai passé mon avant-dernière semaine de vacances de l'été 2024 à faire des recherches bibliographiques vraiment très personnelles. J'ai en effet en projet de rassembler dans un seul document les 99 exercices de style sur le combat de Saint-Georges et le dragon que j'intitule ici et là "99 dragons".

 

Ici et là parce que j'ai eu et ai toujours une fâcheuse propension à l'éparpillement. Beaucoup de ces textes ont été publiés sur le Défi du samedi, certains sur "Un mot , une image, une citation", le blog de joye, certains sur mon ancien blog et d'autres n'ont pas été tapés, sans compter la version "saynète de patronage" qui est restée inachevée et que j'ai mis un temps fou à retrouver dans mes cahiers d'écriture enfin numérotés et étiquetés !

 

Abrégeons. L'histoire commence à l'Atelier d'écriture de Villejean où Gwenaëlle N. débarque un beau jour, le 28 février 2012 pour être précis, avec, en vue de l'animer, ladite consigne dont elle ne se doute pas que ça va occuper mon neurone pendant plus de dix ans ! C'est ici que ça se passe

 

Figurez-vous qu'après tout ce temps j'ai retrouvé sa trace - elle nous avait quitté·e·s peu de temps après pour aller travailler à la B.P.I. au centre Beaubourg à Paris - . Elle publiait à l'époque, sur un site appelé Errances.fr, des textes, des photos, des dessins et des enregistrements sonores. Encore une multitalentueuse !

 

Le tout est encore visible-audible de nos jours mais je ne vous conseille pas d'y aller si vous êtes une petite nature : il y a des photos un peu écoeurantes de langues chargées de nourriture malaxée, des têtes sous l'eau, des appareils dentaires... C'est expérimental en diable, si vous voyez ce que je veux dire.

 

Je vous livre donc ci-dessous ce qui a trait à Saint-Georges de près ou de loin sur ce blog-là. J'y ajoute deux fichiers sonores que j'ai beaucoup aimés concernant deux autres textes sur le thème de la langue.

 

Autant que je me souvienne, c'est elle qui est à droite

29 août 2024

Hommage et remerciements à Gwenaëlle N. (2)

 

 

Réécriture

Il était une fois une ville. Cette ville était rackettée par un dragon à sept têtes. Au début les habitants étaient sommés de livrer un mouton par mois. Mais au bout de quelques années, les habitants n’avaient plus de moutons, plus de chevaux, plus de chiens, plus de chats, pas même une souris à livrer au dragon. Le seigneur dût prendre une dure décision pour sauver sa ville. L’un après l’autre, chaque habitant devrait livrer sa progéniture à l’hydre qui rançonnait la cité. Pour ne pas déclencher une révolte paysanne, le seigneur décida de tirer au sort les enfants qui seraient envoyés en pâture au monstre. Peu importait sa classe sociale, chacun était logé à la même enseigne. Pour preuve de sa bonne foi, le seigneur mit même le nom de sa fille unique dans le tirage. Hélas c’était un seigneur peut chanceux. Le nom de son unique descendante fut tiré au sort dés la première année. Le roi essaya de négocier la vie de sa fille, le peuple refusa. Il essaya sournoisement de la remplacer par une autre mais le complot fut vite déjoué. Il dût se résoudre à perdre sa fille. Les citadins, malgré toutes ses supplications, livrèrent la jeune fille à l’endroit convenu avec le monstre.


Saint Georges, un chevalier qui passait par-là aperçut la jeune fille qui pleurait sur un tronc d’arbre en attendant son funeste sort. Le jeune homme lui demanda pourquoi elle pleurait. Elle lui expliqua ce qui l’attendait et le pria de fuir avant que le monstre n’arrive. Le chevalier, pas peureux pour un sou, trouva là un moyen d’accomplir un exploit chevaleresque. Il resta avec la jeune fille pour attendre le monstre qui ferait sa réputation.

 


Le monstre coiffé de ses multiples têtes arriva. Il grogna de bonheur en voyant que sa ration avait été doublée ce mois-ci et que les habitants attentionnés avait déjà mis un de ses repas sous conserve. Mais en voulant manger la petite douceur hurlante sur sa droite, la boîte de conserve se mit à l’attaquer à l’aide d’un cure dent métallique et transperça une de ses têtes. Les six autres restantes s’agitèrent sous le coup de la douleur et se jetèrent sur la conserve en essayant de l’ouvrir. Sans ouvre-boîte la tâche fut ardue. Le dragon réussit à ouvrir le chevalier au prix de quatre de ses têtes. Les dernières restantes commencèrent à se régaler avec les jambes de l’homme. La princesse qui avait assisté au combat, en profita pour s’emparer de l’épée du chevalier et transpercer le cœur du monstre pendant que ses bouches étaient occupées.

 


La jeune femme réussit à transporter l’estropié jusqu’à la ville et, cachant la vérité sur qui avait tué qui, présenta Georges comme le sauveur de la ville et l’épousa au grand dam de son père car Georges n’avait plus les moyens physiques de produire une descendance, mais ça c’est une autre histoire.


 

29 août 2024

Hommage et remerciements à Gwenaëlle N. (3)

 

 

D’écailles et de métal 2 (Encore une réécriture de Georges)

 

Mon épée vient de transpercer sa gorge. Tout est fini, plus de traque, plus d’embuscade interminable dans les marais à attendre que la créature daigne se montrer. Plus que le silence assourdissant de la mort et son sang chaud qui coule le long de mon épée. Le monstre a la gueule béante. Ses yeux écarquillés de surprise et d’incompréhension me regardent. Il sait qu’il va mourir et il sait qu’il ne veut pas mourir seul. Dans un dernier élan, l’épée toujours coincée entre ses mâchoires, il me saisit d’une embrassade fatale. Je n’ai pas réagi à temps. Il est trop tard. Plutôt que de lutter j’accepte le baiser mortel de ma victime et de mon meurtrier. Dernier geste tendre avant une mort violente.


Nous nous rejoignons dans un fracas d’écailles et de tôle. Son corps brûlant fait fondre mon armure et le métal en fusion s’insinue dans ses plaies. Mes os cèdent les un après les autres sous la pression de son étreinte. Ils se brisent pour mieux laisser le reste de mes chairs s’agglutiner contre le flanc du reptile.


Au contraire de la violente rencontre de nos deux corps, la fusion est longue. Doucement, comme une danse macabre, nos corps se plient et se replient, se tordent comme une brindille qui se consume.


Bientôt nous ne serons plus qu’un tas informe d’écailles, de métal et de sang.

 

 

Pour entendre ce texte lu par son autrice, c'est ici :

https://www.errances.fr/?attachment_id=23282

 

Pour entendre les deux beaux textes à propos de la langue, c'est là :

 

Texte écrit puis lu sur une proposition de Dominique : prendre une expression au pied de la lettre.

 

Ici, avoir la langue bien pendue :

 

https://soundcloud.com/gasteropod/suicide-linguistique

 

Et en bonus un texte que je n'ai pas fait en atelier :

 

https://soundcloud.com/gasteropod/la-langue

 

 

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28 août 2024

L'Exposition de tapisseries d'après Tolkien à Aubusson le 1er août 2024 (2)

 

 

 

Les deux tapisseries ci-dessous ont été exécutées d'après une lettre de Noël que Tolkien illustrait chaque année pour ses enfants.

 

 

 

27 août 2024

L'Exposition de tapisseries d'après Tolkien à Aubusson le 1er août 2024 (1)

 

A l'époque où j'étais lycéen puis étudiant, il était de bon ton de lire J.R.R. Tolkien, son Bilbo le Hobbit, son Seigneur des anneaux. H.P. Lovecraft aussi était très en vogue.

 

Je n'en ai rien fait. De nos jours on passerait sans doute pour un extra-terrestre en avouant qu'on n'a pas vu les films tirés de ce roman ou de cette saga. Je suis un extra-terrestre.

 

Cela ne m'a pas empêché d'apprécier beaucoup l'exposition de tapisseries réalisées d'après des dessins originaux du bonhomme Tolkien. C'était très beau, très documenté, bien présenté avec des vidéos intéressantes et pour une fois j'ai été très content que Télérama me renseigne sur l'existence de cette exposition juste avant que nous ne venions planter notre tente à quarante kilomètres de là !

 

 

 

 

 

 

26 août 2024

Vues de la rivière à Aubusson (Creuse) le 1er août 2024

 

La rivière en question, c'est la Creuse, bien évidemment. Mais c'est peut-être aussi la Beauze, son affluent, sur la photo des chèvres bêtes à cornes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

25 août 2024

99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 2, Style enfantin truffé de "alors" et de "et pis"

 

D'abord il y a le méchant dragon. Et alors il habite dans un étang tout pourri et pis la ville c'est dans le pays de Kadhafi qui est naze aussi et alors ça s'appelle la Libye et pis le dragon il est tellement feignant à prendre des bains de soleil et pis à se sécher sur la plage à rien foutre de sa journée qu'il a même pas le courage d'aller bosser plus pour gagner plus sa croûte.

 

Alors il vient à la ville, il crache des flammes sur les murs et les maisons et pis c’est aussi dangereux qu’à Rennes en 1720 parce que les toits sont en torchis et pis ils peuvent prendre feu comme celui du Parlement de Bretagne en 1994. Et alors du coup il y a des manifestations de pêcheurs en colère qui vont dire au dragon d'arrêter de faire chier et pis le dragon il les incendie avec son lance-flammes et pis il leur dit : « Si tu me donnes pas deux brebis chaque jour je fous le feu à ta casbah, mon z’ami ! ».

 

Et alors on lui apporte deux brebis tous les jours et pis il en fait des barbecues sur sa plage privée. Et pis un jour les troupeaux sont à sec et alors c'est le roi qui vient trouver le dragon et pis le dragon répond : « Faute de merles, on mange des grives ! Si tu n'as plus d'agneaux, donne-moi des fatmas ! ».

 

Et alors le roi présente à son peuple les nouveaux déshydratés du dragon. Non, c'est pas les déshydratés, c'est les desiderata, un mot compliqué que je connais pas trop. Et pis son collaborateur le grand vizir dit : « On va faire un grand tirage au sort pour savoir quelle fille on va donner à bouffer à la bête humaine ». Et alors c'est vraiment pas de chance parce que c'est justement la fille du roi qui sort en premier. Impair, rouge et passe, comme on dit à la roulette russe !

 

 

Et alors la princesse Carla elle met sa robe de mariée et pis on l’attache au rocher où le dragon vient tous les jours pour becqueter. Et alors il y a un étranger qui arrive dans la ville et pis il s'appelle Sarkozy, il a un cheval blanc, un écu blanc avec une croix rouge et pis une grande lance. Et alors il demande à la princesse ce qu'elle fait là déguisée en mariée, si c'est le carnaval du bled ou quoi. Alors la fille le met au courant et pis lui il va trouver le roi et il dit :

 

- Si tu me promets 500 signatures et la conversion de ton peuple au curé plutôt qu'à l'instituteur je te débarrasse du dragon. Avec moi tout devient possible !

 

 

Et alors le roi accepte vu qu’il a pas le choix parce que sinon c’est procréer plus pour engraisser plus le salaud qui nous exploite.

 

Alors le Sarkozy il dresse une grande tente près de l'étang et pis le dragon il vient le voir parce qu’il est très curieux. Alors Sarkozy lui dit : « Jette un œil dans cette tente il y a un autel à l'intérieur ! ». Et alors le dragon passe la tête dans la tente et pis il lit sur un bout de papier « Porter des talonnettes, c'est déjà être malhonnête ! » et pendant ce temps-là Sarkozy lui balance un coup de lance au bon endroit et pis le dragon il meurt.

 

 

Alors après il est nommé roi pour cinq ans et pis il épouse la princesse Carla et pis il convertit tout le monde au néolibéralisme et après il devient saint et ils ont une petite fille et alors je crois que j'ai rien oublié.

 

Sauf que j'ai peut-être confondu : le chevalier ne s'appelle pas Sarkozy, il s'appelle Georges.

 

Et pis alors? Ça change quelque chose ?

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 28 février 2012

d'après la consigne AEV 1112-19 ci-dessous

25 août 2024

CONSIGNE 1112-19 DU 28 FÉVRIER 2012 DE L'ATELIER D'ÉCRITURE DE VILLEJEAN

 

Exercices de style sur Saint-Georges et le dragon

 

 

L'animatrice, Gwenaëlle N.,  fournit le récit du combat de Saint-Georges contre le dragon :

 

"Un jour, Georges arriva dans une ville de la Libye nommée Silène. Or, dans un étang voisin de la ville habitait un dragon effroyable qui, maintes fois, avait mis en déroute la foule armée contre lui. Parfois, il s'approchait des murs et empoisonnait de son souffle tous ceux qui se trouvaient à sa portée. Pour apaiser la fureur de ce monstre et l'empêcher d'anéantir la ville entière, les habitants lui offraient, chaque jour, deux brebis. Mais bientôt le nombre de brebis se trouva si réduit que force fut aux habitants de tirer au sort une créature humaine et aucune famille ne fut exceptée de ce choix. Et déjà, presque tous les jeunes gens de la ville avaient été dévorés lorsque, le jour de l'arrivée de saint Georges, le sort désigna pour victime, la fille unique du roi.

 

Vêtue d'une robe de mariée, attachée à un rocher aux marches de la ville, la princesse attend donc la mort. Georges pose d'abord une condition avant d'en finir avec le monstre: Il ne tuera le dragon que si le peuple se convertit au christianisme. Contraint, le peuple se soumet à cette demande et on baptisa quinze mille habitants sur le champ. Alors que, dans la légende orientale, Georges terrasse tout simplement le dragon avec sa lance (parfois avec son épée) comme tout légionnaire romain qui se respecte, dans la Légende dorée, l'arme de l'exploit est un signe de croix.

 

Le dragon souleva sa tête au-dessus de l'étang et Saint Georges, après être monté sur son cheval et s'être muni du signe de la croix, assaillit bravement le dragon qui s'avance vers lui. Il brandit haut sa lance, fit au monstre une blessure qui le renverse sur le sol. Et le saint dit à la princesse: "Mon enfant, ne crains rien et lance ta ceinture autour du cou du monstre!" La princesse fit ainsi et le dragon, se redressant, se mit à la suivre comme un petit chien qu'on mènerait en laisse.

 

La bête fut ensuite conduite par la princesse jusqu'à la ville où elle fut décapitée. »

 

NOTES (tirées de Wikipedia) :

 

Saint Georges est traditionnellement représenté à cheval, souvent blanc (signe de pureté), ayant un dragon (créature composite mi-crocodile, mi-lion) à ses pieds. En armure, portant une lance souvent brisée à la main, ainsi qu’un écu et une bannière d’argent à la croix de gueules (c’est-à-dire blanche à croix rouge), couleurs qui furent celles des croisés (faisant également de saint Georges, leur saint protecteur) et devinrent celles du drapeau national de l’Angleterre au XIVe siècle. Il est l’allégorie de la victoire de la Foi sur le Démon désigné dans l’Apocalypse sous le nom de dragon.

Dans les romans médiévaux, la lance (ou dans certaines versions, une épée longue) avec laquelle saint Georges tua le dragon fut appelée « Ascalon », du nom de la ville d'Ashkelon en Terre sainte. Un forgeron de cette ville la lui aurait façonnée dans un acier spécial.

Le combat de saint Georges et du dragon peut être vu comme une version chrétienne du mythe de Persée délivrant la princesse Andromède attachée à un rocher et tuant le monstre marin auquel elle était offerte en sacrifice pour qu'il cesse de ravager le pays. Néanmoins, le combat livré par Persée n'a pas la dimension spirituelle de celui de saint Georges, figurant l'idéal du vrai chevalier chrétien : un héros pur et intrépide défaisant le Mal.

 

Elle propose ensuite de procéder comme Raymond Queneau dans son ouvrage "Exercices de style" et de réécrire ce récit dans un des styles suivants :

 

Tous les verbes de votre texte seront au futur

Tous les verbes de votre texte seront au passé simple

Tous les verbes de votre texte sont au présent

Style télégraphique

Le récit est fait par une personne à trois autres autour d’une table dans un bistrot

Le récit est une suite de tankas (poème japonais composé de cinq vers dont le nombre de syllabes est 5-7-5-7-7)

Votre récit est truffé d’un maximum de noms propres

Votre récit est truffé de « par devant » et « par derrière »

Votre récit à la forme d’une comédie (découpage en actes, scène, dialogues des protagonistes)

Votre récit est fait par l’épée de Saint-Georges

Votre récit est truffé d’onomatopées

Votre récit est truffé de notations gastronomiques (non de plats ou d’ingrédients culinaires)

En style injurieux

Votre récit est truffé d’anglicisme

Interrogatoire d’un des personnages ou d’un témoin dans un commissariat de police

Texte de slam

En alexandrins

En style enfantin truffé de alors et de et pis

Texte composé uniquement de phrases exclamatives !!!!

Lettre officielle

Texte avec un maximum de mots qui se terminent en « on »

Texte comprenant un maximum d’adjectifs de couleurs (bleu, rouge, vert, indigo)

Votre texte est le récit d’un rêve que vous avez fait

 

La sculpture et le tableau sont de Salvador Dali

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