Michka Assayas, justement ! J'avais écouté son émission 'Very good trip" sur le groupe "Electric light orchestra" (ELO) et découvert grâce à lui le musicien Jeff Lynne, ami de George Harrison et continuateur dans l'âme de la musique des Beatles. J'avais d'ailleurs ensuite adoré l'album "Eldorado" de ELO.
Et voilà que dans le Télérama de cette semaine où d'habitude la rubrique musicale ne me parle plus, on m'annonce que ce monsieur âgé de 72 ans vient de relancer ELO et de sortir un album solo "Down came the rain".
En allant écouter cela chez M. Deezer, je suis tombé sur son album de 2012, Long wave et j'ai bu du petit lait. Le gars a la voix de Paul McCartney, en mieux, et ses arrangements sonnent vraiment à la façon des Fab four de jadis.
Arrive le dernier morceau qui me rappelle quelque chose mais quoi ? J'avoue que j'ai un peu Trénet à reconnaître Charles ! Si Leonard vous a déprimé.e, soyez prévenu.e, avec Jeff Lynne, Y'a d'la joie !
Vous savez comment ça marche : pour que vous ne quittiez pas votre petit écran, pour que vous n'alliez pas manifester dans la rue (contre l'exploitation-pollution de la planète pour le seul profit de quelques uns, etc., etc.) ou faire d'autres bêtises du même genre, on vous fait plein de suggestions intéressantes dans la colonne de droite, on vous cible les publicités espécialement pour vous en échange du pompage de vos données personnelles et ainsi va le meilleur des mondes depuis 1984 d'Orwell jusqu'à la reconnaissance faciale sino-soviétique de 2048 ou même bien avant.
Bref, je découvre donc sur la lancée de Jeff Lynne ce Concert for George (Harrison) de 2002 auquel ont participé Eric Clapton, Jeff Lynne, Billy Preston, Paul McCartney, Tom Petty, Ringo Starr et Monty Pithon !
J'en extrais ma chanson préférée dont je parle justement dans une des lettres à Rimbaud ! Je découvre au passage qu'elle n'a que trois accords : Sol La Do !
Et après bien sûr c'est M. Youtube qui me propose de regarder ça. Je ne me suis pas fait prier : Eric Clapton, Paul McCartney, Mark Knopfler (Dire Straits), Phil Collins (Genesis) et même George Martin ensemble pour le medley final de Abbey road ! C'est extrait d'un concert caritatif de 1997 intitulé "Music for Montserrat", destiné à récolter des fonds pour la reconstruction de l'île caraïbe de Montserrat et plus particulièrement de la ville de Plymouth, totalement ravagée par l'éruption de la Soufrière le 25 juin 1997.
Doit-on écrire "yaourt", "yahourt", "yogourt" ou "yoghourt" ?
Je m’en fiche ! Moi ce qui m’intéresse, c’est de pédaler dedans ! Et même la semoule des quatre jeudis peut faire l’affaire !
Il n’empêche, je ne suis pas peu fier cette semaine d’être venu en aide à mon oncle préféré et d’avoir retrouvé, chez Madame Beuneufeu, mon ancienne mère nourricière, la chanson que chantait sa maman à lui.
Pas peu fier non plus d’avoir retrouvé la partition et d’avoir enregistré la chose qui datait quand même de 1857 et semblait totalement tombée dans l’oubli.
Quel rapport avec le yoghourt ou le yaourt, Joe Krapov ?
Essayez donc un peu de chanter avec moi le « Lirli ! Lirli ! Lirli ! Lirli ! Lirli ! Relireli ! Relireli ! Relireli ! » et vous verrez si vous n’en faites pas !
Monsieur Cyrano de Bergerac A bord du paquebot RMS Titanic ou plutôt sur les quelques planches qui en restent, quelque part dans l’océan Atlantique.
Monsieur Lechat-Botté Chez le Marquis de Carabas Quelque part entre Mamers et Louailles dans la Sarthe
Sur un radeau de fortune le 15 avril 1912
Cher Monsieur Lechat-Botté
Je vous passerais bien un sacré savon si je pouvais ! Je sais bien que vous et vos pareils n’aimez pas trop la flotte mais figurez-vous que moi non plus. Et pour l’heure pourtant sur mon îlot flottant j’ai la vague impression que j’en suis très entouré.
Hier soir, dans les salons de première classe, j’avais demandé au maître d’hôtel un whisky avec un cube de glace. Je ne m’attendais pas à ce que le glaçon fût si gros. Est-elle véritablement bien réglée la baguette de la fée Clochette que vous m’avez confiée lors de notre rencontre à Paris ?
C’était bien gentil à vous de la lui avoir chat-pardée et plus encore de me l’avoir offerte. "Avec cela, m’avez-vous dit, vous allez pouvoir réaliser vos désirs les plus fous. Vous pourrez même voyager à travers le temps !" Mais de fait, quand j’ai demandé à l’instrument de m'emporter jusqu’aux Etats-Unis d’Amérique et de m’arrêter à la date du 21 juillet 1969, ça n’a pas marché sur la Lune, pas marché du tout. Je n’ai pas pu vérifier si un homme du futur marcherait un jour sur le sol de notre satellite et confirmerait la véracité de mes propres récits. Va te faire lanlère pour la Lune, Savinien ! Voyez comme c’est con : la baguette m’a déposé à Southampton, Angleterre, le 10 avril 1912.
Tant qu’à faire d’être là, plutôt que d’aller vous retrouver, vous et vos confrères, autour du Cabaret du Chat noir, je me suis offert ce dont je rêvais depuis longtemps aussi : une croisière ! La baguette de Clochette est un véritable agent de change : vous lui confiez un écu, elle le transforme en une valise pleine de livres sterling. Je menais donc la belle vie sur ce paquebot luxueux, me gavant de mille-feuilles à chaque fin de repas, pratiquant l’escrime avec de fiers bretteurs dans la salle de sports du pont n° 3, assistant à des conférences passionnantes comme celle d’avant-hier sur le pluriel des noms composés ou celle d’hier sur les soutiens-gorge de la Joconde.
Il y a celui qui soutient les faibles, maintient les forts ou ramène les égarés. Celui de Mona Lisa fait tout cela à la fois et c’est à dessein, sachant que vous êtes en période de chaleur et que vous maroulez toutes les nuits dans vos bottes, que je n’en dis pas plus sur cette échappée du musée du Louvre. M. Apollinaire qui contemple la Seine depuis le pont Mirabeau entre deux alcools a été disculpé du cambriolage mais la piste des Etats-Unis tient toujours. J’espère juste que le tableau n’était pas à bord du Titanic et qu’on le retrouvera ailleurs plutôt qu’au fond de l’océan où il aurait coulé sinon la nuit dernière.
Si la bouteille vide dans laquelle je glisse ce message en forme de SOS n’arrive pas très vite sur une plage, je crains fort de toucher le fond moi aussi dans les jours qui viennent. La baguette magique de la fée Clochette ne m’est plus d’aucun secours. Elle ne fonctionne plus. L’étoile qui en ornait l’extrémité a disparu et je ne vous remercie donc pas de ce cadeau empoisonné. Pour une fois, je l’avoue, j’ai manqué de nez.
J’espère simplement que je serai vengé un jour. J’ai fait télégraphier à ma cousine Roxane pour qu’elle vous mette la police aux fesses. Si l’’inspecteur Peter Pan vous met le grappin dessus et que vous aussi, tel le greffier de la Mère Michel, vous terminez votre vie en civet, je n’en serai pas plus marri que cela.
Mes amitiés au marquis et à la marquise de Carabas.
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 19 novembre 2019
Youyou ! Alors, Tarzan ? T’as core raté la liane de 8 h 47 ? Té t’as écrasé sur les marches du Teuneubeu à Rennes, samedi soir ? Pourquoi qu’ t’as pas appelé Tata Marleau à la rescousse ? Ej te l’aros dit, mi, qué té jouos gros à faire eul pompier pyromane avec tin copain américain ! A moins qu’y vienne d’un pays d’ù qu’ya dél neiche et d’ù qu’un peut sortir Popaul en skis !
Chés filles alle y ont coupé l’chifflot, à ch’l’accusateur accusé ! Alles y ont foncé d’ssus tout schuss et y’ont fait s’n’affaire, à Dreyfus !
Mais t’inquiètes pas pour cha, Tarzan ! A mi té m’finds pas l’cœur, comm’ qu’un dit dins l’partie d’cartes eud Marcel Pagnol ! Ti t’as ouvert eul débat et chés camarates alles t’ont dit : « Ferme eut’ trappe !».
Y’a juste eun’ zigue ed cacoule qui m’chiffonne dins t’n’histoire : je n’savos nin qu’y avot un féminin à as-censeur !
Té f’ras eun’ baisse pour mi à Jane et à Cheetah et aussi aux pumas qui piaillent dins chez bett’rafes !
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 19 novembre 2019
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.