Retour au Park Güell avec Marina B. le 29 avril 2014 (2)
Retour au Park Güell avec Marina B. le 29 avril 2014 (3)
Retour au Park Güell avec Marina B. le 29 avril 2014 (4)
Un souvenir de la "Ballade avec Brassens" à Rennes le 24 janvier 2015
Le hasard me rappelle, ce samedi matin, que je vais passer mon week-end à transposer les chansons de Brassens dans des tonalités où je ne peux pas les chanter ! Je dois être bien masochiste, quelque part ! Je vous raconterai la suite la semaine prochaine, après mon examen de passage (ou mon entretien de débauche ?) ! ;-)
In vino veritas, rue Hoche à Rennes, le 24 janvier 2015
LE CIGALON ET LA FOURMI
- A baguenauder tout l’été, à brader ton bagou de bagad en big band en jouant au biniou des gavottes ou des gwerz, à envoyer bien loin valdinguer le vernis de toute éducation et le sens de l’économie pour leur préférer ton tintouin, eh bien voilà comme on les voit, les beaux dégâts que t’ont causés les bodégas ! T’as les bajoues qui traînent en bas, les badigoinces gercées dégoulinantes de bave, un bec de gaz pour masochiste bas de gamme en guise de système d’allumage ! T’es démonté comme un baudet devenu gaga plus que lady, t’es devenu rien qu’un vieux beau tout flagada, une baderne gâtée, un Bidochon graveleux, un pitoyable Pittre, un Brad gueux, un gargouillis de lavabo gore ! Un bad boy ! Un imbibé de grappa ! Un gros Bouddha, une gouape, plus fainéant encore qu’une bribe de Dagobert sur son bout de galetas ! Un baragouineur dodu qui n’arrive même pas à la cheville du Chimène Badi groove ! Un gras du bide ! Un goinfre hédoniste et imprévoyant ! Un Hannibal sans balle déguisé pour le carnaval ! Un Badinguet !
- Va donc, eh, toi même ! Bourdaloue au guano ! Bimbo dégueu ! Bug de Google ! Morue à deux thunes dans l’bastringue du boxon de Garges-Lès-Gonesse ! Badigeon de gargote à deux sous ! Banane de Guadeloupe ! Blague de Gad Elmaleh ! Discuteuse de bout de gras avec Jean-Marc Sylvestre ! Tête d’antisociale à gueuler « in bouledogue we trust » ! Botticelli de garrigue après passage des Canadairs ! Marie Douche-toi-là ! Ancienne cocotte de Bois d’Enghien ! Pieds nickelés ! Croquignole ! Filocharde ! Ribouldingue ! Boudiou de garce à bottines de grue ! Harpagonne de Neuilly blues à bader aux gogues ! Bas de guêtre maculé de boue de Guéret ! Tête creuse ! Pieds plats ! Danseuse de branle de Gascogne ! Paltoquette du Bas-Dijon ! Va donc prendre un brin de gomina, mal coiffée !
- Madame, Monsieur ! Je vous en prie !
Le conseiller conjugal eut un mal fou à arrêter le flot d’insultes en provenance des deux parties. Comment il s’y prendrait pour rabibocher ce couple si irréconciliable, c’était encore pour lui mystère et… boule de gomme !
Ecrit pour les Impromptus littéraires du 19 janvier d'après cette consigne
AMNE-DROLE DE MU-SIQUE ?
Comment ai-je pu oublier l’oncle Hubert ? Aurais-je trop bu de vodka polonaise au petit-déjeuner ? Je n’ai pourtant jamais forcé sur le Beaujolais avec le camembert !
Qu’est-ce que c’est que cette histoire de cours d’anglais ? J’ai fait allemand 1ère langue, russe en deuxième et latin sans messe en supplément !
J’aurais eu un oncle Armand ? Et il se serait produit à l’Olympia ? Moi qui pensais être le seul artiste de la famille avec mon frère William ! Et encore pour gagner ma vie j’ai été obligé de bosser sous pseudonyme dans un restaurant mexicain !
Oubliée aussi la tante Louise ! Mais par contre je me souviens bien des Loiseau. Non, pas ceux qui oeuvrent dans Tintin – Le Secret de la Licorne – mais ceux bien plus sympas qu’on a connus en Auvergne quand on allait là-bas pour des vacances forcées – on peut oublier Palerme mais pas La Bourboule ! Ils étaient apparentés avec Bernard Loiseau, le célèbre restaurateur de Saulieu. Mais pourquoi aurait-il donné à son restaurant parisien le nom d’une tante mienne ? Oui, je sais, Louise est un prénom de plus en plus répandu.
Quant à tante Jeanne, aucune trace dans ma mémoire d’un mélange de macédoine et de tiramisu. Ou alors j’ai oublié, ou j’étais parti à l’opéra voir les p’tits rats, mi soûl, Mitsou, Missouri un soir où ça sentait le roussi.
J’ose à peine me souvenir que je suis descendu dans le gouffre de Padirac. La photo de la famille dans la barque a longtemps trôné sur le buffet dans la cuisine de mes grands-parents. Qu’est-elle devenue ? Maintenant qu’ils ne sont plus là, elle est peut-être chez Tonton Georges ? Mais à part ça, je n’ai rien fait d’autre en matière de spéléologie. Et surtout pas en galante et russe compagnie ! J’eusse été bien en peine de folâtrer avec une Natacha car je n’en ai jamais connu aucune ! Tout juste ai-je retenu le patronyme de Natacha Lindinger qui jouait le rôle d’Hélène Châtelain dans les premiers épisodes de Nestor Burma.
Alors ? Pourquoi ai-je les prénoms de cette famille inconnue dans la tête ? Pourquoi aurais-je rendu visite à ces ancêtres à l’époque où j’étais au lycée Franklin à Lille ? J’habitais à vingt kilomètres de là et je n’y connaissais personne chez qui aller aux intercours, à part le Furet du Nord vers qui je courais-courais pour y lire des bédés.
M’aurait-on implanté, comme dans un roman de Philip K. Dick, des faux souvenirs ? Pour obtenir quoi ?
Ou alors… Ne devrais-je pas me rendormir pour oublier ce drôle de rêve ? Il est six heures du matin. J’ai encore droit à une heure de sommeil. Oui c’est ça. Je suis au lit, c’est mon inconscient qui délire. Je replonge.
Et puis le réveil a sonné. Je me suis levé, l’air maussade. J’ai posé le pied sur la feuille aux six paragraphes de texte avec à droite les accords de guitare et de ukulélé.
Avant que je parte au boulot, Marina Bourgeoizovna m’a dit :
- Tu ne t’es pas foulé, pour le prochain Défi du samedi, avec ta chanson hôn !
Le matin elle est comme ça, pur jus, la vérité crachée en face, franche du collier, comme toujours.
- Attends, que je lui ai dit, j’ai quand même composé la musique ! Et puis vous avez bien rigolé avec Anita hier soir quand je vous ai fait écouter l’enregistrement, non ?
C’est vrai, les paroles sont de Vegas-sur-Sarthe. Et, oui, c’est un mélange de mémorisation triviale et de poursuite de nostalgie, mais quoi ? C’est drolatique, on est dans la même veine, quelque part, lui et moi, à aller au charbon chaque jour en écrivant et moi ça me fait bien marrer cette polyphonie d’un jour pondue à l’instigation de tiniak. Un vrai défi, bien relevé, bien piquant, non ?
- Tu ne vas quand même pas prétendre que c’est François Fillon le plus grand comique de la Sarthe ? ai-je demandé.
- Je n’ai pas dit ça ! a-t-elle répondu. Allez va bosser ! Oublie !
Oublier ? Je ne peux pas ! Je suis hypermnésique ! Et c’est de pire en pire ! La preuve : maintenant je me souviens même de la famille des autres ! Je la connais par cœur la chanson !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 334 d'après cette consigne
Décorations rennaises du 21 janvier 2015 (1)
On traverse le vestibule des anges, on dépose son sac dans le bureau de Mme D.
On goûte aux ghoribas qu'a amenés spécialement pour vous Mme E. vu que vous n'étiez pas là la veille quand il y a eu les festivités en salle Mandoline : vous étiez vous à une soirée Boby Lapointe/Jean-Pierre Verheggen et vous regrettez bien de ne pas avoir le don d'ubiquité/ubiscuité.
Ensuite, mais je ne vais pas vous raconter ma vie, il y a un déballage de chapeaux, une dictée, une bouteille de Coteaux-du-Layon, une galette caramel beurre salé, un couple princier, des histoires, un ascenseur pour 7 et un retour à pied dans le froid. Ah ben tiens, pourquoi ne pas écrire cette rencontre improbable mais réelle de Joséphine Baker, Jean Nouvel et Gauguin sur le prochain Défi du samedi dont ce sera le thème ?
Décorations rennaises du 21 janvier 2015 (2)
Je me souviens très bien de ce garage à gondoles, pas très loin de la place Saint-Marc. Un chanceux l'a photographié sous la neige. Ce calendrier offert par un laboratoire pharmaceutique est épinglé sur le mur derrière mon dos. Chaque mois je tourne une page...
J'y retournerai un jour, à Venise !