S’ABRITER DERRIÈRE L’ANGLETERRE
Dans le méli-mélo des papelards éparpillés entre les feuilles de mon cahier les listes de mots de l'Ouest de la France se catapultent sur les images de Paris.
Le vert galant s'en va redevenir statue à la pointe de l'île de la Cité. Équestre, la statue, et le cheval est rouge.
La ligne bleue prend place sur la place des Vosges où le 21 juin devient un jour de fête pour les jeunes mélomanes.
La promenade du poète marque une pause sur le quai Montebello où les mains jointes des amoureux ignorent encore qu’au fil du temps Notre Dame de Paris livrera contre les flammes un combat anachronique.
Pile poil devant le 10 de la rue Brise-miche les nanas du 12, les filles d'à côté, profitent d’un instant à soi et trempent leurs mollets dans la Fontaine Stravinsky.
Pour tous ces voisinages entre les photos de Willy Ronis, le titre d'un tableau de Picasso - le Hibou - Paulette et Eulalie attablées chez Laurette pour déguster vin et fruits de mer, pour tous ces noms de magasins lus pendant les vacances à Aubusson et à Vendôme, pour toutes ces tentacules et libellules, ces tentations et libertés, je n'ai qu'une seule justification, suggérée par les mots de la perfide Albion : « Why not ? ».
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 19 novembre 2024
d'après la consigne AEV 2425-09 ci-dessous