LES POCHETTES DE PHOTOGRAPHIES
Je suis revenu de Redon hier avec plein d'interrogations stupides. Ou plutôt avec plein d'interrogations sur ma stupidité.
A quoi bon en effet entreprendre de faire du ménage dans mon grenier si c'est pour y entreposer, à plus ou moins long terme, les archives photographiques de mes beaux-parents ? Dans ces clichés de toute une vie de couple avec enfants il y a bien sûr quelques instantanés dignes de Robert Doisneau. Mais ils sont noyés-perdus dans des tonnes d'images de paysages à peine datés, à peine situés, des photos de groupes d'adultes devenus inconnus, disparus de la circulation voire décédés. L'ampleur du travail archivistique à effectuer ferait baisser les bras à plus d'un·e.
D'autant que dans le même temps je me suis mis à réfléchir au proverbe "Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse". De fait, pour ce que je vais publier ce jour, je serais presque dans l'obligation d'entamer ici un cours de socio-technologie à propos de la pratique photographique des cent dernières années !
Dans la caisse non fermée que j'ai sous les yeux se trouvent essentiellement des pochettes fournies par ces photographes professionnels auxquels on confiait jadis ses pellicules afin qu'il les développassent et vous rendissent en échange d'une somme rondelette une chose appelée négatif et un ensemble de tirages sur papier, le tout étant conditionné dans une pochette-étui à deux poches. Une image valant mieux qu'un long discours, je montre ci-dessous un exemple de cette chose que les moins de vingt ans peuvent à peine connaître.
Voici donc maintenant le flacon avant l'ivresse, à savoir quelques-uns de ces contenants datés, tels que récoltés entre 1937 et 1965 et embarqués à Rennes hier. Finalement, à l'issue de ces questionnements, je suis assez content : j'ai trouvé plus "vinetèdge" que moi !
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